Les petites entreprises devraient voir leurs bénéfices exploser grâce aux politiques économiques de Trump, de la baisse des impôts à la déréglementation.
Deux semaines avant l’élection de Donald Trump, 23 lauréats du prix Nobel d’économie ont fait la une des journaux en prédisant que si Donald Trump était élu président, ses mesures engendreraient un désastre économique aux Etats-Unis.
Eh bien, Trump a remporté les sept Etats clés, le vote populaire et le collège électoral.
Et le marché boursier – un indicateur avancé de l’économie – a réalisé son plus grand rallye post-électoral depuis 1896. Le Nasdaq et le S&P 500 ont atteint de nouveaux sommets (les 11 secteurs du S&P 500 ont tous terminé la semaine électorale en hausse). Le Dow Jones a fait un bond, le plus important en un jour depuis deux ans.
Et l’indice Russell 2000 des petites capitalisations a enregistré une hausse de 8%, sa meilleure semaine depuis 2020.
Pourquoi les petites entreprises ont-elles été les principales bénéficiaires de la victoire des républicains ?
Parce qu’elles ont le plus à gagner. Et le meilleur reste à venir pour elles.
Voici pourquoi…
Les sociétés à petite capitalisation tirent une plus grande partie de leurs revenus de leurs activités nationales que leurs homologues à grande capitalisation.
Cela concorde avec le programme économique « America First » de Donald Trump, qui met l’accent sur la stimulation de la croissance et de la fabrication nationales.
Les petites capitalisations bénéficieront de manière disproportionnée de l’augmentation de l’activité économique nationale.
Au cours de son premier mandat, Trump a mis en oeuvre d’importantes réductions de l’impôt sur les sociétés par le biais du Tax Cuts and Jobs Act de 2017, en ramenant le taux de 35% à 21%. Cette mesure a eu un impact positif considérable sur les petites entreprises, qui – avant la réforme – payaient généralement des taux d’imposition effectifs plus élevés que les grandes multinationales.
Donald Trump a fait part de son intention non seulement de maintenir ces taux réduits, mais aussi de faire baisser le taux d’imposition des sociétés jusqu’à 15%.
Cela donnera un coup de pouce encore plus important à la rentabilité des petites capitalisations.
La première administration de Trump a poursuivi la déréglementation dans divers secteurs, réduisant les coûts et les charges opérationnelles.
Ces politiques ont permis aux petites entreprises de se développer et d’investir plus facilement, car elles disposent généralement de moins de ressources pour gérer les complexités réglementaires.
La position protectionniste de Trump en matière de commerce, notamment l’augmentation des droits de douane sur les importations, posera des problèmes aux grandes multinationales dotées de vastes chaînes d’approvisionnement mondiales. Toutefois, les entreprises à petite capitalisation dont les activités sont essentiellement nationales devraient être à l’abri de ces pressions.
Elles seront même avantagées si l’augmentation des droits de douane entraîne une hausse de la demande de biens et de services produits dans le pays.
Les petites entreprises ont tendance à être plus sensibles aux conditions économiques nationales que les entreprises de plus grande taille. Les politiques de Trump visant à stimuler la croissance économique et à renforcer la confiance des consommateurs créeront un environnement favorable pour elles.
L’envolée des marchés a déjà commencé à refléter les avantages potentiels des politiques de Trump pour les petites entreprises.
Mais cet enthousiasme initial n’est, à mon avis, que le début de la hausse de l’intérêt des investisseurs pour le secteur des petites capitalisations.
Au cours des dernières années, les « Sept Magnifiques » se sont taillé la part du lion dans le rendement de l’indice S&P 500.
Cependant, leurs innovations technologiques s’étendront au-delà de ce petit groupe d’entreprises à forte capitalisation et profiteront à l’ensemble de l’économie. Les petites entreprises en récolteront les fruits, ce qui stimulera leur croissance et la performance de leur cours de Bourse.
Il existe encore une autre raison majeure pour laquelle les actions des petites capitalisations devraient surperformer les grandes entreprises dans les mois à venir.
Il s’agit du « retour à la moyenne ».
Historiquement, il existe un modèle cyclique de leadership entre les grandes et les petites capitalisations.
Une analyse de près de 100 ans de données révèle que les changements de leadership entre ces deux segments ont tendance à se produire tous les 12 ans environ. Le cycle actuel de domination des grandes capitalisations dure depuis plus d’une décennie, ce qui laisse penser qu’une transition vers le leadership des petites capitalisations se profile à l’horizon.
L’un des principaux facteurs qui plaident en faveur d’une surperformance des petites capitalisations est l’écart de valorisation important qui s’est creusé entre les actions des grandes et des petites capitalisations.
Les valorisations actuelles des petites capitalisations sont proches de leurs niveaux les plus bas par rapport aux grandes capitalisations depuis 25 ans. Cela crée un tremplin potentiel pour les actions à petite capitalisation, qui pourraient connaître une hausse substantielle.
A long terme, les actions à grande capitalisation ont rapporté environ 10% par an en moyenne, contre 12% pour les actions à petite capitalisation. (Les petites entreprises ont tendance à être plus volatiles et à fournir des rendements plus élevés pour rémunérer les actionnaires.)
Et les meilleures petites capitalisations génèrent des rendements nettement plus élevés.
C’est donc le moment idéal pour augmenter votre exposition aux petites entreprises.
L’agenda économique proposé par la future administration de Trump va produire un environnement particulièrement favorable pour elles.
Les petites capitalisations étaient déjà sur le point d’être sous les feux de la rampe. Désormais, leur orientation nationale, les avantages qu’elles tirent de toute réduction des taux d’imposition ou de toute déréglementation, et le fait qu’elles soient à l’abri des tensions commerciales entre multinationales en font des entreprises parfaitement alignées sur les intérêts du parti au pouvoir… et les plus grands bénéficiaires de « l’effet Trump ».