La Chronique Agora

La « pauvreté planifiée » par les autorités

Financez l’oisiveté et la dépendance… et c’est ce que vous obtiendrez en abondance : visiblement, cela ne dérange pas les autorités – et les plans qu’elles cherchent à vous imposer.

Beaucoup de gouvernements veulent désormais contraindre les gens à changer de style de vie.

Ceci va créer de la pauvreté. L’économie produit de moins en moins de biens et services dont les gens veulent réellement tandis que les gouvernements produisent de plus en plus de monnaie pour financer ce dont les gens ne veulent pas.

Par exemple, pour se concilier les faveurs des populations, beaucoup de gouvernements parlent aussi de mettre en place le revenu universel.

C’est oublier que « vous obtenez ce pourquoi vous avez payé », comme le constatait le prix Nobel d’économie Milton Friedman. Quand les autorités financent l’oisiveté et la dépendance, elles obtiennent les deux en abondance.

C’est pourquoi nous nous apprêtons à voir les niveaux de vie chuter aux Etats-Unis comme en Europe.

Union européenne : l’arnaque du « marché unique »

Dans un discours prononcé le 29 mai 2021 au forum économique de Bruxelles, Christine Lagarde a détaillé comment les eurobonds du plan européen de relance pour l’économie écologique et numérique allaient être la première étape du « marché unique des capitaux ».

Autrement dit, la technocratie bruxelloise émettra dans le futur des obligations en euro dont tous les pays de l’Union monétaire seront garants. Comme aux Etats-Unis, l’Europe aura un Etat central, et puis des pouvoirs régionaux (au niveau des pays).

Il s’agit ici d’un délire « constructiviste », de technocrates (qui ne paient pas d’impôts et ne sont pas exposés aux conséquences de leurs erreurs). Cette élite saurait mieux que tout le monde comment doit évoluer l’économie, où investir, etc.

L’économie soviétique était pilotée ainsi et les technocrates veulent nous imposer l’UERS (l’Union européenne des républiques socialistes).

Le projet européen initial consistait à créer un marché de libre échange de biens et services et de circulation des individus. Ce projet a dévié vers une réglementation tatillonne, un empilement de protectionnismes… Les Britanniques ne sont que les premiers à avoir quitté le navire.

Le projet actuel des autorités est l’intégration totale, le fédéralisme politique. Leur cheval de Troie est une prétendue avancée écologique et numérique. Les « collabos » sont les adeptes du capitalisme de copinage, les amateurs de subventions.

Ils sont obligés de jouer le jeu bien sûr. Carlos Tavares, ex-PDG de Renault et actuel PDG de Stellantis (produit de la fusion PSA/Fiat Chrysler), a affirmé qu’il était sceptique quant aux voitures électriques, mais qu’il se trouvait obligé à en fabriquer en raison de la position des autorités.

La monnaie de la guerre contre le climat

Un état d’urgence permanent est indispensable aux gouvernements pour étendre leurs pouvoirs et augmenter leurs dépenses. Au fur et à mesure que l’épidémie de Covid s’éteint, l’urgence climatique devient la nouvelle priorité.

Depuis de nombreuses années, la dette ne finance plus l’économie. Elle finance la lutte contre la déflation, c’est-à-dire la lutte contre la faillite de nombreux investissements publics et privés qui ne sont pas rentables et ne le seront jamais.

Si les Etats investissaient réellement, il y aurait des profits et la dette ne serait pas en constante augmentation comme elle l’est actuellement. Nous ne sommes pas en guerre et pourtant, les niveaux d’endettement dépassent ceux qui prévalaient durant la Deuxième guerre mondiale.

Le président De Gaulle estimait qu’en 1945, la dette nationale représentait 10 années de recettes fiscales.

A la fin du premier trimestre cette année, la France devait 2 740 milliards d’euros – soit 10,1 fois les recettes fiscales prévues pour l’année.

Les autorités politiques et monétaires n’ont pas d’autre choix que de continuer leur course folle – et tous les prétextes sont bons.

La lutte contre le CO2 est, après le Covid qui a permis de constater l’obéissance des populations, un excellent prétexte qui a l’avantage d’être mondial, avec des objectifs dont l’atteinte ne sera pas mesurable.

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