L’économie US croît – mais plus faiblement qu’auparavant. Avec toutes ces mesures de relance, comment est-ce possible ?
Les commentateurs – même les meilleurs – s’étonnent de ce que l’on ait en même temps :
– la plus faible expansion économique de tous les temps ;
– la plus longue expansion de tous les temps.
Ce n’est absolument pas un paradoxe. Au contraire, c’est de la logique pure.
La stimulation, à quel prix ?
L’apparent paradoxe se résout de la façon suivante : comme la reprise qui a suivi la crise de 2008 a été très faible, décevante, les autorités ont stimulé et sur-stimulé, prolongeant ainsi artificiellement cette faible reprise.
En clair, c’est long parce que c’est faible. La faiblesse explique la longueur.
La stimulation a un coût différé, cependant : il faut payer plus tard – c’est-à-dire que l’addition se présente au moment où on stoppe les stimulations.
Comme on ne peut pas payer ce coût sans risquer la rechute, on prolonge encore les stimulations.
Cette fois, ce n’est plus pour soutenir l’activité que l’on stimule, non : c’est pour éviter de payer le coût.
Ce coût, c’est la chute des valeurs boursières.