▪ Pas grand’chose à dire aujourd’hui. Les actions grimpent. L’or flâne.
L’or attend de voir ce qui va se passer. Le Japon et les Etats-Unis injectent beaucoup d’argent, très vite. Mais la BCE a laissé sa masse monétaire se réduire.
Résultat : un peu moins de devise papier dans le monde… et un prix de l’or un peu moins élevé. Cela semble logique. Sensé. L’or est la devise alternative de la planète. Lui et les Bitcoins. La masse de devise fiduciaire grimpe… et on obtient plus de papier pour chaque unité d’or. Exactement ce qu’on pourrait attendre.
Sauf que les experts sont certains que la fin du marché haussier de l’or est proche. Qui sait ? Peut-être ont-ils raison. Mais il semble plus probable que, lorsque les Japonais auront fait chauffer à blanc leur planche à billets, le prix de l’or reprendra son mouvement ascendant.
Ou, si l’on regarde l’ensemble du tableau, les banques centrales de la planète ont décidé que l’impression monétaire est la solution à une croissance basse et un chômage élevé. A moins que quelque chose arrive et les arrête, les autorités continueront probablement à augmenter la masse monétaire. Et le prix de l’or va probablement continuer à grimper.
Mais nous rions encore des Japonais… de Ben Bernanke… des économistes et des banquiers centraux du reste du monde…
… et de nous-même ! C’est à croire que nous sommes idiot.
▪ Nous ne pigeons rien à rien
Vous vous rappelez la bulle des dot.com ? Les gens pensaient pouvoir s’enrichir en achetant des entreprises n’ayant pas de revenus… pas d’actifs… et pas de business plan. Ils ont investi des milliards de dollars dans de telles entreprises.
Et quand nous avons souligné que tout ça était insensé… ils nous ont répondu que nous « ne pigions pas ».
Il s’avère que nous sommes heureux de n’avoir « pas pigé ».
Et vous vous souvenez de la bulle de l’immobilier américain ? Les gens pensaient pouvoir s’enrichir en achetant des maisons. Ils pensaient qu’une force magique faisait grimper le prix des maisons de plus en plus haut… et qu’il leur suffisait d’acheter la maison la plus grande et la plus chère qu’ils puissent se permettre. Ensuite, ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’ils soient riches.
Là encore, nous ne pigions pas. Comment un objet inanimé… ayant un besoin constant d’entretien et d’attention… pouvait-il augmenter la richesse ? Les maisons sont des biens de consommation… non des investissements.
Là encore, il s’est avéré que ne pas piger était un profond avantage.
Vous vous demandez donc probablement… qu’est-ce que nous ne pigeons pas aujourd’hui ?
Nous allons vous le dire. Nous ne pigeons pas comment imprimer de l’argent peut rendre les gens plus riches. Cela n’a jamais été le cas par le passé. Au contraire, ça a toujours mené à une hausse de l’inflation, à des banqueroutes, des émeutes, des révolutions… et des déceptions.
Non que nous ayons l’esprit totalement fermé sur la question. Si quelqu’un pouvait nous expliquer comment imprimer des morceaux de papier rend prospère, nous serions absolument pour. Nous en voudrions plus. Tiens, si un ou deux mille milliards vous rendent plus riches… pourquoi ne pas imprimer 10 quadrilliards ?
Attendez une minute. L’Argentine n’a-t-elle pas déjà essayé ça dans les années 80 ? Le Brésil n’a-t-il pas tenté lui aussi sa chance dans les années 90… et le Zimbabwe dans les années 2000 ?
Nous ne nous rappelons pas qu’ils soient devenus plus riches, tous autant qu’ils sont. Ils sont plutôt devenus plus pauvres. Quelle est donc la magie qu’ont découverte Ben Bernanke et les Japonais ? Quel est le secret ?
Il y en a peut-être un. Tout est possible. Mais qu’est-ce que c’est ?
Tant que nous n’aurons pas une bonne réponse à cette question… nous continuerons de rire.