La Chronique Agora

L’or en petite forme…

▪ Votre correspondante est de retour en France — avec beaucoup, beaucoup d’idées et de nouveautés à vous soumettre.

En fait, surveillez bien votre boîte e-mail dans les semaines qui viennent, car nous sommes en train de travailler d’arrache-pied à deux gros projets : l’un, absolument passionnant, est inédit en France… et l’autre, prévu pour le 24 novembre, vous promet une belle surprise.

Je ne vous en dis pas plus pour l’instant — que la surprise reste entière ! Simplement, restez bien à l’écoute…

▪ Mais si j’ai un regain d’énergie et d’enthousiasme, il n’en va pas de même pour tout le monde… et notamment pour notre vieil ami l’or.

Le métal jaune a franchi à la baisse le seuil des 1 200 $ récemment. Tout le monde se pose des questions : où va-t-il s’arrêter ? Pourquoi une telle baisse de motivation ? Mon collègue américain Greg Guenthner a quelques éléments de réponse :

"Le principal responsable de la baisse de l’or actuellement ? La vigueur continue du dollar américain. Enfin, la vigueur relative du dollar, devrais-je dire. Toutes les autres grandes devises vont encore plus mal. Le billet vert n’est que le plus grand nain du cirque".

"Quoi qu’il en soit, le dollar a grimpé en flèche après que la Banque du Japon a surpris tout le monde avec ses efforts agressifs pour affaiblir le yen. De sorte que le dollar a grimpé sur le marché international".

"La vigueur relative du dollar a allumé la mèche de l’effondrement de l’or. Mais cela ne suffit pas à tuer le marché haussier de l’or. L’huile sur le feu viendra des investisseurs dégoûtés qui finiront par jeter l’éponge"…

▪ Faut-il jeter l’éponge, cher lecteur ?

Simone Wapler avait son mot à dire sur la situation hier dans La Stratégie de Simone Wapler :

"J’attendais pour la rentrée une arrivée de l’inflation importée aux Etats-Unis sous l’effet de mauvaise nouvelles économiques conduisant à une ‘dédollarisation’, un désengagement des investisseurs étrangers en dollars. Il n’en est rien : le dollar monte".

"J’attendais pour la France, une hausse brutale des taux d’emprunts, conduisant non pas à des réformes urgentes (le mot de réforme a été galvaudé), mais à un écroulement d’un système d’Etat providence insolvable. Il n’en est rien. Les taux d’emprunt français restent au plus bas".

"J’attendais dans l’ensemble une hausse à terme de l’inflation sous l’effet d’une création monétaire sans précédent dans le monde entier. Il n’en est rien. Le cours des matières premières s’effondre".

"Toutes ces attentes sont contrariées par la conjonction d’un ralentissement en Chine (probablement sur le chemin d’un atterrissage brutal) qui ralentit la ‘dédollarisation’, par le suicide monétaire et financier du Japon qui pourvoit le marché en création monétaire à la place de Janet Yellen et renforce le dollar et par la foi inébranlable du public (et de la plupart des professionnels des marchés) dans l’activisme des banques centrales".

Inébranlable… pour l’instant. N’oublions pas que les investisseurs et "le marché" sont notoirement capricieux — tout comme l’or les déçoit en ce moment… les banques centrales pourraient les décevoir demain. Et le contrecoup serait alors terrible.

Restez prudent !

Meilleures salutations,

Françoise Garteiser
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