▪ Bis repetita ! Les petits actionnaires de Rhodia ont engrangé le mois dernier une plus-value de 50% en quelques heures suite à l’OPA de Solvay. Récemment, ce sont les petits porteurs de Timberland qui se sont réveillés avec 40% de plus-value du jour au lendemain. Et vous, alors ?
En tout cas, les opérations capitalistiques abondent en ce moment. Rien que cette semaine, le réassureur américain Transatlantic Holdings a dévoilé son projet de fusion avec le suisse Allied World Assurance Company. L’Américain Avis Budget Group, pour sa part, consolide ses positions en rachetant le solde du capital d’Avis Europe. Mais c’est surtout le rachat de Timberland qui a fait les gros titres ces derniers jours.
Je vais vous montrer pourquoi le contexte actuel reste propice à ce type d’opérations et surtout comment en profiter.
▪ Contexte obligataire favorable
Arrêt du QE2 de la Fed dans quelques jours. Crainte d’un ralentissement de l’économie mondiale. Crise grecque. Voilà autant d’éléments qui font décrocher les indices boursiers depuis quelques semaines. Les actifs à risque sont donc délaissés au profit de placements jugés plus sûrs tels que l’obligataire.
Voilà l’élément important : les craintes actuelles poussent les taux longs à la baisse. Le rendement du Bund allemand à 10 ans (ci-dessous) ou du T-Note américain sont repassés depuis quelques jours sous les 3%.
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Or pour financer leurs acquisitions, les prédateurs utilisent soit du cash, soit l’emprunt. Là où je veux en venir, c’est que si la baisse des indices devait se poursuivre, les rendements de l’obligataire poursuivront leur baisse. Cela ne fera qu’améliorer les conditions de financement des futures OPA — elles pourraient donc bien constituer un élément de soutien des marchés à ne pas négliger.
▪ Les valorisations sont attractives
Après la baisse des marchés, le CAC 40 se payait ce mardi un peu plus de 11 fois ses bénéfices attendus cette année. De même, le PER du S&P 500 est retombé autour des 14, soit un plus bas depuis près d’un an !
Ces deux chiffres restent inférieurs aux moyennes historiques. Par exemple, à titre de comparaison, le PER moyen du CAC 40 entre 1987 et 2008 ressort à plus de 20. On peut donc dire que les titres ne sont « pas chers ».
▪ Le cas de Timberland
La célèbre marque de vêtements de sport vient de recevoir une offre de rachat de la part du groupe textile américain VF Corp (déjà propriétaire de marques comme The North Face ou encore Lee) pour près de deux milliards de dollars.
Regardez ce qui s’est passé sur le cours. Vendredi dernier, la valeur valait moins de 30 $. Elle ouvrait lundi dernier au-dessus des 43 $. Du jour au lendemain, les actionnaires de Timberland ont pu empocher plus de 40% de gain. Croyez-moi, ce type d’opérations va se poursuivre.
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▪ Les prochaines cibles ?
Vous vous demandez légitimement quelles pourraient être les prochaines cibles. En ce qui me concerne, j’ai quelques pistes.
Dans l’anticipation de cette tendance, j’ai d’ailleurs rédigé au premier trimestre un rapport spécial sur le sujet avec trois valeurs à l’achat — présentant près de 50% de gain potentiel chacune. Or — et c’est là où il me semble intéressant d’attirer votre attention aujourd’hui — à l’époque (fin février pour être précis), je trouvais les marchés un peu hauts. J’ai donc assorti mes recommandations de points d’entrée sur repli. Et ces niveaux viennent presque d’être atteints sur mes trois valeurs.
Le moment est donc idéal : après la baisse des marchés ces dernières semaines, vous pouvez vous positionner à bon compte. N’attendez pas !
Première parution dans le Billet du Trader le 15/06/2011.