Pour la première fois, en juillet, les trois plus grandes banques centrales vont globalement retirer de l’argent des marchés financiers.
… Mario Draghi a dit… « euro au tapis ! »
Cette semaine était une semaine de grand spectacle « banquier central ».
Nous avons eu droit au show Jerome Powell qui souhaite s’exprimer en anglais simple et a abandonné le jargon de Janet Yellen. En anglais simple, il a donc dit qu’il relevait le prix de la création monétaire pour les banques.
Puis nous avons eu le show Mario Draghi dont le discours va toujours dans le sens du poil des professionnels de l’industrie financière. Il a dit que même s’il allait arrêter de leur acheter plein de dettes pourries à la fin de l’année, il allait laisser le crédit gratuit jusqu’à fin 2019.
Je vous passe les blabla sur l’économie dans les deux cas. La Fed ou la BCE n’en sait pas plus que vous ou moi sur son évolution future.
Agissez IMPERATIVEMENT avant le 30 juin 2018 De grandes nouvelles sont au programme pour cette crypto – et les choses pourraient aller très très vite dès début juillet. Pour vous positionner, c’est MAINTENANT. |
Comment ont réagi les marchés financiers ? « Les marchés » ou « M. le Marché » représentent des millions de cerveaux en parallèle. Ces gens pris dans leur ensemble en savent donc plus que quiconque pris individuellement et certainement plus qu’un Mario, un Jerome ou un journaliste donnant telle ou telle explication. Dans le domaine monétaire, il y a beaucoup de cerveaux qui achètent ou vendent du dollar et de l’euro.
Que pensent tous ces cerveaux ?
Lorsque M. le Marché a écouté Jerome Powell, le dollar a fugacement grimpé avant de revenir au niveau où il était. Les obligations du Trésor américain de un à trois ans ont aussi chuté, ce qui veut dire que M. le Marché ne pense pas qu’elles soient, sur cette période, un bon placement, capable de compenser l’inflation qui monte.
Lorsque M. le Marché a écouté Mario Draghi, l’euro a dévissé face au dollar.
Les actions européennes ont progressé.
[NDLR : Peu importe ce que font ou disent les banquiers centraux, cette petite entreprise française s’apprête à jouer un rôle clé dans un secteur qui pèsera bientôt 15 700 milliards de dollars. Découvrez ici comment profiter de cette opportunité.]
Il s’agit d’une contre-réaction classique : les gérants professionnels raisonnent en poches monétaires. Si on leur dit d’avoir 50% de leurs actifs en dollar et 50% en euro et que l’euro baisse face au dollar, ils vont racheter des actifs en euro pour respecter la consigne.
A plus long terme, évidemment, la consigne peut être revue. Des fonds de pension américain ou japonais ou suisse ou britannique pourraient dire « prenez moins d’euro ». Mais ce genre de décision prend du temps.
Pour nous, investisseurs particuliers en Zone euro, tout ceci n’est pas très rassurant. La hausse des actions risque de n’être qu’un feu de paille.
Il arrivera un moment où les investisseurs étrangers arrêteront d’acheter de la dette en euro si elle ne rapporte rien (taux zéro et même négatifs sur certaines durées), si l’euro chute et s’il n’y a aucune garantie de reprise par la banque centrale.
Parallèlement, les capitaux fuient hors d’Italie (39 milliards d’euros ont quitté les banques italiennes le mois dernier), la BCE ausculte les bilans de BNP Paribas, Société Générale et Deutsche Bank et s’inquiète de la valorisation attribuée à quelque 132 milliards d’euros de titre « peu liquides ».
Les banquiers centraux ont gonflé de monstrueuses bulles sur tous les marchés obligataire et actions. Ils pensent pouvoir retirer leur fausse monnaie sans accidents.
En juillet, pour la première fois depuis 10 ans, si la Fed, la BCE et la Banque du Japon font ce qu’elles disent, les banques centrales vont retirer des liquidités des marchés au rythme de 10 milliards d’euros par mois.
Les choses deviennent intéressantes…