La Chronique Agora

Marchés financiers, poisson rouge et mule du pape

Marchés financiers

La Grèce emprunte à nouveau sur les marchés financiers. La mémoire n’est pas le point fort de ces derniers qui savent que, quoiqu’il arrive, la BCE les sauvera.

La « mule du pape » n’oublie pas et se venge sept ans après. La mémoire du poisson rouge serait quant à elle de trois secondes.

Quel rapport avec les marchés financiers ?

Très simple : la Grèce qui vient à nouveau emprunter de l’argent. Son premier emprunt depuis 2014.

Vous ne le savez pas, mais…

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C’est un retour à la « normalité », selon les commentateurs.

La Parasitocratie se réjouit.

La « normalité » est qu’un Etat doit emprunter. Se contenter de vivre sur ses recettes fiscales après plusieurs restructurations de dettes est anormal. Il est « normal » que la Grèce emprunte.

La mule du pape braennit (oui : la mule émet un son entre le hennissement et le braiement) à plein poumon.

Mais personne n’écoute la vilaine mule du pape confite dans sa rancoeur.

Les poissons rouges vont gober cette dette.

Lutz Roehmeyer de la Landesbank Berlin Investment trouve le timing parfait :

« C’est après avoir obtenu l’argent du sauvetage, après avoir obtenu un feu vert pour la réduction de la dette l’année prochaine, après que le FMI a indiqué que finalement il se joindrait au dernier sauvetage, après que l’agence S&P a revu sa note et avant que la Banque centrale européenne ne mette fin à ses rachats et ne commence à augmenter ses taux« .

Et le Crédit Agricole va en prendre aussi ! Après tout, le Crédit Agricole, c’est le « bon sens près de chez vous ».

Tout va bien.

Savez-vous combien les banques allemandes ont de prêts non performants ? 68 Mds€. Et la France ? 148 Mds€. Que pèsent donc quelques titres grecs – qui sont des obligations d’Etat – au milieu de cet océan de crédits privés qui ne seront jamais honorées ?

Evidemment, si vous êtes plutôt mule que poisson rouge, vous devez vous douter que l’avenir de l’euro tel que nous le connaissons n’est plus du tout garanti.
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