La Chronique Agora

L'échec de Wall Street pourrait nous être profitable (2)

Par Frédéric Laurent (*)

Après la crise financière, voici venue la crise économique !
La crise financière est peut-être terminée. Vous vous croyez tiré d’affaire ? Eh bien non. Nous embrayons directement sur une crise économique : la croissance va atteindre son niveau le plus bas depuis 2001. La croissance mondiale pourrait être de seulement 3% en 2009 ! Les Etats-Unis qui ralentissent, le chômage qui progresse (158 000 demandes supplémentaires en septembre), le marché du crédit exsangue, les robinets taris… la consommation des ménages se fera durement sentir.

Conséquences habituelles : les entreprises vont réduire leurs effectifs à cause du ralentissement de la demande et de l’impossibilité de se développer à cause du credit crunch. Il ne faut donc pas s’attendre à une sortie de crise à court terme. Selon des analystes parisiens, la paralysie du marché interbancaire pourrait aussi provoquer des faillites d’entreprises en chaîne.

Compte tenu de l’affaiblissement du moteur économique, il va bien falloir que les estimations de bénéfices pour 2008 et 2009 soient revues à la baisse. Ce qui n’est toujours pas le cas aujourd’hui. Selon un consensus actuel des analystes, la prévision de croissance des profits des sociétés pour 2008 et 2009 ressort à 6% et 9,4%.

C’est là aussi complètement irrationnel dans le cadre de la méga-crise que nous sommes en train de vivre. Il faut un peu redescendre sur terre. Les entreprises commencent à ressentir les signes du ralentissement de l’activité. Les plus touchées seront, à part les banques, les sociétés liées à la construction et l’automobile.

Le Japon rentre aussi dans la crise avec sa première faillite
Les conséquences de la crise sont arrivées sur l’archipel. Les marchés ont été effrayés par la première victime japonaise de la crise des subprime, Yamato Life Insurance. La compagnie d’assurance-vie nippone a en effet demandé à être placée en cessation de paiement. Les dettes de Yamato Life, un assureur de taille moyenne qui n’est pas coté, s’élèvent à deux milliards de dollars. Mais surtout, cette exposition réelle à la crise des subprime rappelle aux Japonais les quinze années de crise dont ils viennent à peine de sortir.

Quel chemin vont prendre les marchés maintenant ?
De nombreux résultats trimestriels sont en train d’être publiés aux Etats-Unis ; le ralentissement de l’activité économique et la crise financière pourraient fortement les affecter.

Dans le secteur bancaire, Citigroup, JP Morgan, Merrill Lynch et Wells Fargo se livreront à cet exercice périlleux. Google, Intel, IBM, Coca-Cola, PepsiCo et les principales compagnies aériennes américaines publieront également leurs résultats. Et, histoire d’appuyer là où ça fait mal, de nombreux indicateurs sont attendus outre-Atlantique : l’inflation, les ventes de détail, les mises en chantier ou encore la confiance des consommateurs.

Non, vraiment, nous ne sommes pas tirés d’affaire… MAIS, mais… nous avons en même temps touché des points bas, et si on allie une bonne stratégie de prudence à une belle valeur, qui a toutes les raisons de monter, même dans la crise, nous pouvons tenter un achat. C’est ce que nous allons faire ce mois-ci dans Vos Finances – La Lettre du Patrimoine. Soyez confiant, allez. C’est quand tout le monde abandonne qu’il y a de bonnes affaires à faire !

Meilleures salutations,

Frédéric Laurent
Pour la Chronique Agora

(*) Diplômé d’un DESS de Gestion Internationale de Fortune, Frédéric Laurent exerce ses activités de conseil et gestion depuis une vingtaine d’années. Il a choisi de se mettre efficacement au service de l’investisseur particulier – bien souvent mal conseillé par les institutionnels. C’est dans ce but qu’il a rejoint les Publications Agora en tant que Rédacteur en Chef de Vos Finances – La Lettre du Patrimoine.

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