▪ Les milliers de milliards de relance vont déboucher sur… rien, mais c’est de la faute de l’euro.
Il est urgent pour la Fed de préparer le terrain pour expliquer l’échec de sa politique keynésienne qui va bientôt apparaître au grand jour.
Voici le dernier communiqué de la FOMC (ou Federal Open Market Committee, pour être plus précis) et son décryptage.
"Information received since the Federal Open Market Committee met in April suggests that the economic recovery is proceeding and that the labor market is improving gradually" = tout va très bien, dormez en paix braves gens.
"Household spending is increasing but remains constrained by high unemployment, modest income growth, lower housing wealth, and tight credit" = tout va bien du côté des ménages avec une modeste augmentation des revenus, malgré le chômage, la baisse du patrimoine et le resserrement du crédit.
Bigre ! Les ménages doivent se livrer à la culture, la récolte, la vente et la fumette du cannabis pour arrondir leurs fins de mois et rester zen malgré cette pluie de calamités…
"Business spending on equipment and software has risen significantly; however, investment in nonresidential structures continues to be weak and employers remain reluctant to add to payrolls" = tout va bien du côté des entreprises, grosse hausse des dépenses d’équipements et de logiciels, même si les entreprises rechignent à embaucher.
Pardi ! Il faut bien que le chômage vienne de quelque chose.
"Housing starts remain at a depressed level" = aïe, la construction de maison reste à un niveau déprimé (et déprimant).
Une ombre à ce tableau idyllique, damned !
"Financial conditions have become less supportive of economic growth on balance, largely reflecting developments abroad" = les conditions financières nous enquiquinent, mais c’est à cause de l’étranger, de ce satané euro.
Et voilà : si tout ne va pas comme la Fed le voudrait, c’est à cause de la crise de l’euro.
Conclusion : "the pace of economic recovery is likely to be moderate for a time" = le rythme de la reprise sera mou-mou…
Mou-mou ? Pipeau ! En parallèle de cette belle langue de bois officielle, de plus en plus d’investisseurs mythiques prévoient une retombée en récession des Etats-Unis… retombée qui n’a rien à voir avec l’euro !
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