La Chronique Agora

La croissance des pays développés à bout de souffle ? (2)

Par Raphaël Garaud (*)

Un dollar faible pour maintenir la croissance américaine
Malgré les inquiétudes sur la consommation intérieure américaine, les investisseurs n’ont pas manqué de noter que les exportations, aidées par la faiblesse du dollar, sont devenues plus gaillardes.

Il est peu probable que les Américains veuillent un dollar plus fort dans les mois qui viennent. En effet, la faiblesse de leur monnaie, avantageant les exportations, leur permet d’amortir le choc du ralentissement de leur croissance — qui se fera ainsi en douceur. La croissance mondiale restant assez forte pour leur permettre de passer ce cap difficile et pouvoir repartir ensuite.

La Fed va se montrer très vigilante pour éviter tout dérapage incontrôlé ; et les opérateurs espèrent qu’elle saura être aussi énergique qu’elle vient de l’être en baissant son taux directeur de 50 points de base. Nous verrons bien ce qui se passera, mais il vaudrait mieux que ce scénario advienne plutôt qu’une récession qui, elle, ferait beaucoup plus de dégâts.

Avantages et désavantages d’un euro fort
Un baril de pétrole à plus de 86 dollars avec un euro à 1,42 dollar : voilà qui amortit néanmoins le coût de la facture énergétique de la zone euro, et celle d’un plein d’essence ! Mais ce duo infernal est-il bien la cause réelle de nos soucis ? Pas autant qu’on le croit. En réalité, la véritable question à se poser est : quelle sera la croissance européenne — et celle de la France ? Les experts nous annoncent une baisse de la croissance en Europe, et notamment pour la France. Les prévisions la ramènent à 1,8%.

Rien n’est déterminé, mais une sorte de brouillard se lève, rendant toute prévision ardue. Il n’en reste pas moins que la confiance doit demeurer solide, tant pour les marchés financiers que pour maintenir la consommation, sinon les conséquences boursières pourraient être douloureuses. Rien de très rassurant. Cette question en induit immédiatement une autre : comment financerons-nous l’économie quand on voit les difficultés traversées par le système bancaire international ?

Certes le coût élevé de l’euro pénalise nos exportations ; mais il faut aussi savoir que les sociétés du CAC 40 pâtissent de la baisse du dollar puisque 40% de leurs bénéfices sont faits dans cette monnaie. Vous constaterez avec moi que la hausse de l’euro a été progressive : le dollar ne s’est pas effondré d’un coup (il valait mieux). Tôt ou tard nous arriverons à une parité stable. De même pour le pétrole, aucun choc n’a eu lieu et la France roule sans mot dire, chacun s’habituant à le voir à de tels niveaux. Les sociétés d’aviation comme Air France refacturent leur surcoût aux clients, et le tour est joué. Quelques euros de plus passent quasiment inaperçus sur votre billet d’avion…

Quels risques pour notre portefeuille ?
Que peut-on alors craindre sur les marchés boursiers et pour nos investissements ? Premièrement, la contraction du crédit pourrait durer, donc pénaliser les entreprises et les valeurs financières, trop présentes dans certains indices. En cas de recul important, la peur l’emporterait, et les financières seraient les premières touchées. Il ne fait pas de doute que les opérateurs deviennent circonspects ; vous aussi sans doute et je le comprends fort bien.

Fidèle à nos principes, nous allons donc tout d’abord nous séparer tranquillement de nos valeurs financières, car même si elles ont des bases très solides, une nouvelle attaque ou un nouveau recul marqué leur serait fatal tant l’effet boule de neige se propage rapidement quand la peur s’empare des marchés.

Ensuite, dans ce climat incertain, et pour profiter de valeurs de long terme bien positionnées, j’ai sélectionné pour vous une société d’assurance-crédit, bien diversifiée. Cela peut vous paraître un choix étrange à première vue, puisque je viens de mentionner le risque sur les financières. Mais cette entreprise est une exception dans ce domaine : elle ne détient absolument pas de titres à risque, ni de créances même : elle est à donc l’abri des subprimes.

Au contraire, elle assure les entreprises contre le risque de défaillance ! Mais je vous en dis plus dans mon analyse : croyez moi, vous allez être surpris, et en bien ! De très belles perspectives à venir pour notre portefeuille, c’est le moins que l’on puisse dire.

Alors je vous le redis une fois encore : restez zen, et suivez ma stratégie. Nous profiterons de belles opportunités, solides, et éviterons du mieux possible les turbulences de marché.

Meilleures salutations,

Raphaël Garaud
Pour la Chronique Agora

(*) Raphaël Garaud est rédacteur en chef de Vos Finances – La Lettre du Patrimoine. Ce service d’information financière offre à ses membres des moyens exclusifs et fiables de protéger et d’accroître leur patrimoine. Actions, fiscalité, immobilier, investissements alternatifs… Vos Finances – La Lettre du Patrimoine ne laisse rien au hasard lorsqu’il s’agit de faire fructifier votre capital ! Pour en savoir plus

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