Les marchés sont notoirement surévalués alors que les banquiers centraux s’auto félicitent de leurs politiques monétaires. Raison de plus pour aller voir ailleurs.
10 ans après la crise financière de 2008, « les réformes ont renforcé la stabilité du système financier. Les banques sont plus sûres », a indiqué Janet Yellen depuis Jackson Hole, le lieu de rencontre estival des banquiers centraux.
Interrogé sur sa politique monétaire, Mario Draghi a indiqué que « un certain degré d’assouplissement monétaire est encore nécessaire ». Toutefois, l’euro a atteint un nouveau record face au dollar, les marchés continuant à anticiper un resserrement. La BCE devrait voter le 26 octobre sur la fin programmée du QE.
Les articles sur le thème « 10 ans après la crise », fleurissent ces derniers temps mais ils ne sont pas aussi rassurants que nos banquiers centraux. Le Monde et Slate.fr pensent qu’une nouvelle crise mijote.
Le Monde et Slate ont raison mais ils ne s’intéressent pas aux vraies racines du problème selon nous : un système monétaire et bancaire frauduleux et malhonnête.
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Les marchés financiers ont effectivement atteint des altitudes inquiétantes dans un calme tout aussi inquiétant, comme l’indique Bill Bonner.
Comme vous le savez, j’estime qu’il est très difficile d’investir aujourd’hui dans des marchés financiers alors que l’information la plus importante, à savoir les taux d’intérêt, est falsifiée par les banquiers centraux et que Mario Draghi y injecte 60 Mds€ par mois de fausse monnaie.
Puisque les marchés sont dangereux, allez chercher les plus-values ailleurs
En dehors de ces marchés financiers, cependant, il existe des entreprises qui ont des produits ou services qu’elles vendent profitablement à des clients qui choisissent librement de les acheter. Depuis l’essor du financement participatif, il est possible de prêter ou de prendre des parts de ces entreprises.
J’ai récemment investi dans Biocellvia, une entreprise qui s’appuie sur la reconnaissance d’images pour évaluer l’efficacité des nouveaux médicaments. L’idée est la suivante : plutôt que de confier l’analyse d’images histologiques à des « Bac +12 » s’appuyer sur une analyse digitale.
Biocellvia a déjà des clients, des « big pharmas » et dégage des bénéfices. Comme l’explique mon collègue Etienne Henri qui a déniché cette entreprise :
« De nombreuses études l’ont prouvé : deux chercheurs à qui une même image est présentée ne tireront pas les mêmes conclusions. Plus gênant encore : des variations existent au sein d’un seul individu. Un chercheur pourra interpréter de manière diamétralement opposée une image s’il travaille dessus un lundi matin ou un vendredi soir… Difficile, dans ces circonstances, d’accorder une confiance aveugle au procédé !
C’est pour transformer cette pratique archaïque que Biocellvia a développé une plate-forme automatisée de traitement numérique des images médicales. »
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J’entends déjà les lecteurs malthusiens, effrayés par l’intelligence artificielle, s’alarmer de la disparition du chercheur avec ses deux yeux et son microscope à balayage au profit des calculateurs programmés par Biocellvia.
Il me semble que cette notion d’intelligence artificielle est très surfaite et que les épouvantails qu’agitent M. Elon Musk et autres sont suspects.
Je lisais récemment ceci dans un éditorial signé de Laurent Alexandre et Nicolas Bouzou :
« Contrairement à un enfant, l’intelligence artificielle a besoin de beaucoup d’exemples pour apprendre : pour reconnaître des objets, il lui faut voir des millions de photos. La clé du succès n’est donc plus la longueur du code informatique, mais la taille des bases de données ».
Je confirme. Mon petit-fils de trois ans sait ce qu’est « une fleur » après qu’on lui a montré une pâquerette et une rose. Il sait qu’une ronce n’est pas une fleur. Il sait aussi spontanément, sans qu’on le lui ait appris ou dit, qu’un iris est une fleur comme la rose ou la pâquerette.
Dans le cas de Biocellvia, les analyses d’image automatisées sont d’ailleurs ensuite contrôlées par les chercheurs et les médecins. Mais des données quantitatives viendront à l’appui de leurs observations.
La peur de l’intelligence artificielle me semble être celle des canuts de Lyon face aux métiers à tisser de M. Jacquard.
En revanche, l’intelligence artificielle à l’oeuvre sur des marchés trafiqués par des bipèdes se croyant omniscients et manipulant de la fausse monnaie me fait redouter une calamité.