En cette époque de prolongations des fêtes de fin d’année où vous risquez d’être moins réceptif que d’habitude aux conseils étatiques dont vous êtes quotidiennement abreuvés, je ne voudrais évidemment pas vous laisser à la merci de votre bon sens et de votre libre arbitre.
Quelques dernières recommandations me semblent s’imposer.
Rappel : le biberonnage étatique, c’est pour votre bien
Pour l’immense majorité de notre classe politique, la recherche du bonheur est une quête qui ressort non pas du domaine privé mais du domaine public.
Exit l’action et la responsabilité individuelles, familiales, amicales, professionnelles ou encore associatives. Dans la conception politicienne dominante, c’est à l’Etat de résoudre tous nos problèmes, faisant ainsi tomber l’individu dans le piège de l’infantilisation et de la dépendance au biberon étatique.
S’il en manquait, Il est où, le bonheur – le dernier livre de François Ruffin – en est une preuve supplémentaire.
Dans cet opus publié aux éditions Les Liens qui Libèrent – je vous laisse y réfléchir – le député LFI propose de transformer l’angoisse en espérance en mettant sur pied un « front populaire écologique » […] « vert et rouge » qui lutterait pour « consommer moins et répartir mieux », nous délivrant ainsi de la « camisole de la croissance ».
Bref, rien de tel qu’une intervention massive de l’Etat dans l’économie et la société pour aider les Français à retrouver le bonheur dont François Ruffin prétend que nous l’aurions perdu.
Si vous pensiez que ces propos ultra-étatistes étaient l’apanage des politiciens aux ambitions présidentielles (officielles ou cachées), j’ai une mauvaise nouvelle pour vous : au niveau local, c’est parfois pire. Voyez par exemple la nouvelle ambition monomaniaque de Benjamin Griveaux : ne faire plus qu’un avec les deux millions de Parisiens.
Mais laissons l’année 2019 derrière nous en nous quittant sur une note d’espoir…
Progressivement, des partis politiques qui ne placent pas l’Etat au cœur de la vie de l’individu émergent
Le 30 novembre dernier, Les Républicains qui, à ma connaissance, prétendent toujours incarner l’opposition au très étatiste Emmanuel Macron, ont annoncé le fruit de leur intense réflexion, à savoir une liste de six chantiers prioritaires pour 2020.
Admirez le résultat :
Dépourvu du début de la queue d’une stratégie pour assurer son salut, ce parti censé incarner la droite historique donne à la place dans le festival de bonnes et louables intentions.
Du coup, je me suis permis d’interpeller sur twitter Rafik Smati, président du Parti Objectif France, et le ML2D (Mouvement pour la Liberté et la Démocratie Directe – cofondé par Loïc Rousselle et Simone Wapler) pour leur demander leur avis sur le sujet.
Cher lecteur, ne désespérez pas : j’ai eu la confirmation qu’il existe bel et bien, dans notre pays, non pas un mais deux partis politiques qui jugent que la France et les Français s’accommoderaient fort bien de moins d’Etat dans leur vie plutôt que du contraire.
Comme promis, je profiterai des élections municipales du mois de mai pour vous en dire plus au sujet de leurs programmes respectifs. Mais pour ceux qui seraient encore en vacances et qui auraient peur de s’ennuyer, voici le lien vers la liste des réformes recommandées par Objectif France, et celui vers le livre-programme du ML2D.