Si l’absence de débat a permis la situation actuelle, certains ont clairement plus profité que d’autres des politiques appliquées sans opposition ces dernières décennies.
Il fait froid et gris, ici, à Paris.
Mon Dieu ! Le gouvernement français est encore plus absurde qu’aux Etats-Unis. Le président de la République, M. Macron, a déclaré qu’il « emmerdera » ceux qui ne se sont pas fait vacciner. Nous avons vu quelques traductions approximatives, dans la presse anglophone, mais, d’après ce que nous avons compris, cela veut probablement dire quelque chose comme vous « compliquer la vie ».
Imaginez : dans quel genre de société un groupe essaye de compliquer la vie d’un autre ?
Au sein d’une démocratie saine et consensuelle, comme dans une entreprise ou un mariage sains, personne ne détient le monopole de la vérité… et personne ne gagne grand-chose à essayer de tyranniser et menacer les autres.
Pas de discussion honnête
Les gens n’ont pas eu besoin qu’on les force à se vacciner contre la polio, par exemple. Lorsque nous étions au collège, la polio était encore une redoutable maladie… et le vaccin nous a empêché de la contracter. En revanche, le Covid ne menace pas la plupart des gens, et les vaccins ne vous empêchent pas de le contracter quand même.
Selon le Washington Post :
« Le variant Omicron du coronavirus infectera ‘à peu près tout le monde’, quel que soit le statut vaccinal, a déclaré mardi Anthony Faucy, l’éminent expert américain en infectiologie. »
Est-ce que vacciner tout le monde a du sens ? La question mérite un débat contradictoire et une discussion honnête. C’est de l’opposition que se dégage la meilleure manière d’avancer, et non de la soumission. Un camp avance une idée. L’autre lui fait savoir qu’il est idiot. A partir de ces échanges d’idées et d’opinions ressort un consensus.
Sans le yang, le yin devient incontrôlable… sans objet inébranlable, la force irrésistible se perd dans l’espace. Hélas, en France comme en Amérique, les élites se battent pour réprimer les opinions des autres… et la presse servile ne pose aucune question. Au contraire, elle vous communique la ligne du parti. Et les électeurs suivent le mouvement… ou sinon !
De retour aux Etats-Unis…
Qui a posé la moindre question, lorsque la Fed a baissé les taux d’intérêt au-dessous du niveau d’inflation des prix à la consommation ? Qui a protesté, quand elle a « imprimé » plus de 8 000 Mds$ d’argent frais depuis l’an 2000… ou bien sonné l’alerte quand l’Etat a alourdi la dette américaine de 23 000 Mds$ ?
A présent… l’inflation affiche officiellement un taux de 7%. Selon Bloomberg, le prix de la salade romaine a augmenté de 61% par rapport à l’an dernier.
Voici un titre de CNN :
« Analyse : C’est de pire en pire : Les inquiétudes liées à l’inflation pourraient présager des problèmes pour les démocrates. »
Selon le niveau d’inflation actuel, si vous achetez un bon du Trésor à 10 ans, vous obtenez un rendement réel d’environ moins 5%. Si vous placez 1 000 $, vous aurez 950 $ un an plus tard.
Les lecteurs attentifs auront remarqué que ce n’est pas une bonne manière de bâtir une fortune. Vous ne pouvez pas perdre de l’argent sur un investissement et compenser en persistant. Il faut faire quelque chose de différent.
Voilà pourquoi les taux de l’obligation de référence de la Fed, le bon du Trésor américain à 10 ans, augmentent. Les investisseurs cherchent une porte de sortie.
Une cascade de hausse de taux
Et si les taux continuent d’augmenter, ce qui semble probable, cela pose un gros problème, pour les emprunteurs. Ils vont devoir refinancer leurs crédits immobiliers…leurs obligations… et leurs prêts… à un taux plus élevé (les prêts hypothécaires sur 30 ans ont atteint un taux de 3,45%, la semaine dernière, soit le plus élevé depuis mars 2020. Ils étaient à 2,65% il y a un an).
Et c’est là qu’ils vont peut-être se demander si emprunter était une bonne idée, dès le départ, et si quelqu’un n’aurait pas dû dire quelque chose, quand la Fed a fait en sorte que toute l’économie soit accro à des taux d’intérêt ultra bas.
Personne n’a rien dit.
Au contraire, les grands de ce monde – voyant que la voie était libre – ont suivi le mouvement. Et tout le système, sans aucune opposition réelle, ni moyens de correction, est devenu égoïste et corrompu.
La presse a agi comme si Bernanke, Yellen et Powell savaient ce qu’ils faisaient… Le Congrès est devenu une sinécure pour les politicards… les riches ont compté leur butin… (30 000 Mds$ de gains sur le marché actions depuis 2009)… L’esprit du public a été embrouillé par Facebook et les journaux du soir, une horreur après l’autre détournant son attention… et la planche à billets de la Fed a fonctionné jour et nuit (inutile d’augmenter les impôts ou d’emprunter honnêtement auprès des épargnants !)…
Et à présent… Tout l’establishment fait équipe pour avoir plus d’argent et de pouvoir… aux frais du public… bien entendu.
… Et qu’est-ce qui peut bien l’arrêter ?