La Chronique Agora

Une guerre officieuse

Les gouvernements sont en train de mener une guerre subreptice contre leurs propres peuples… et pour l’instant, ils gagnent.

Réponse à un lecteur qui écrit :

« Il y a une guerre officieuse entre le capital aidé par les gouvernements et l’humanité. »

Oui, et c’est une guerre subreptice que les gouvernements gagnent parce qu’elle n’est pas ouverte, donc pas perçue comme telle.

En ce sens, la répression de Macron, à l’échelle de l’Histoire, a dessillé certains yeux.

C’est une guerre d’usure : ils prennent les catégories sociales et professionnelles une par une, selon la vieille stratégie du dernier Horace face aux Curiaces.

« Les deux villes [Rome et Albe-la-Longue, NDLR] décidèrent d’un commun accord de régler leur conflit en désignant trois champions de chaque côté. Tite-Live considère, sans en être certain, que les Horaces étaient les champions de Rome et les Curiaces ceux d’Albe. D’après la tradition ancienne, les Albains furent tous les trois blessés rapidement et deux des Romains tués.

L’Horace survivant, Publius Horatius, prit la fuite, poursuivi par les Curiaces blessés. Mais ceux-ci ne le rattrapèrent pas en même temps, ce qui permit à l’Horace de les tuer l’un après l’autre. »

Source : Wikipédia

La guerre ne sera gagnée que lorsque le peuple prendra conscience qu’il est combattu à mort par les élites mondialisées.

Un système horrible

On rejoint la technique du gradualisme et de la grenouille ébouillantée : si on fait les choses doucement, les victimes ne prennent aucune conscience de leur sort – voire y collaborent, comme le firent certains juifs, tombés dans le piège de contribuer à leur propre holocauste.

Beaucoup de stratégies utilisées empruntent aux nazis et surtout à Goebbels ; au plan intellectuel, elles empruntent pour leur justification à Carl Schmitt.

La faillite des partis politiques, des syndicats et des médias tient à ceci : ils n’éclairent plus le peuple, ils exercent un métier. Il n’y a plus de vocation. Il faut lire André Tardieu sur la professionnalisation des politiciens et des autres, il avait tout compris il y a plus de 80 ans.

C’est selon moi la prise de conscience qui est le problème du peuple. Il croit encore que les élites travaillent et agissent dans l’intérêt général et qu’elles détiennent le vrai savoir et la vérité.

Je démontre jour après jour qu’il n’en est rien : les élites se battent pour le maintien de l’ordre qu’elles ont instauré et qu’elles veulent consolider.

A noter : je reprends le terme de « capital » comme le lecteur, mais ceux qui me suivent savent que je suis capitaliste – pour un capitalisme légitime, accepté socialement, et contre le capitalisme actuel, dévoyé, financiarisé, de copinage et surexploiteur.

Nous sommes en régime capitaliste monopolistique d’Etat et de banques centrales réunis.

Un système horrible.

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