L’or a atteint un nouveau sommet en euro… et d’autres devises vont sans doute rejoindre le club. Alors que les dévaluations compétitives font rage, il est temps de vous positionner.
Ce mois-ci, nous sommes milliardaires.
Il y a un an, mon ex-femme Kate et moi avons décidé de faire nos valises et de quitter les Etats-Unis. Ensuite, nous avons investi l’ensemble de notre patrimoine dans l’or et l’argent. Depuis, nous voyageons à travers le monde entier.
Etant donné que nous n’avons pas de travail, nous avons privilégié les pays où le coût de la vie est particulièrement bas et où nous n’aurions pas besoin de dépenser beaucoup.
Nous sommes allés en Europe de l’est. Le coût de la vie y est très abordable. Puis nous sommes allés en Turquie. Le coût de la vie y est encore plus abordable. Nous sommes allés en Egypte. Le pays a connu une forte dévaluation de sa devise en 2016. Le coût de la vie y est donc très faible. La roupie indienne est à un plus bas historique. Le coût de la vie est également très faible en Inde. Et ainsi de suite.
Nous vivons une magnifique aventure grâce à laquelle notre famille est aujourd’hui plus soudée que jamais, et nous ne dépensons qu’une fraction de ce que nous dépensions aux Etats-Unis.
Nous aimons tellement ce style de vie que nous avons décidé de nous marier à nouveau l’année prochaine, avant de continuer à explorer différents pays à travers le monde.
L’échec des monnaies fiduciaires
Nous sommes actuellement au Vietnam, où nous dépensons en dong.
Le dong vietnamien est la seconde devise la moins chère au monde. Elle a perdu environ un tiers de sa valeur au cours de la dernière décennie et se situe aujourd’hui à un plus bas historique face au dollar américain.
(Le rial iranien est la seule monnaie dont la valeur est encore plus faible. Il faut 42 100 rials pour obtenir un dollar. Je ne tiens pas compte du bolivar vénézuélien qui, avec un taux de change de 2,2 millions de bolivars pour un dollar, n’a plus aucune importance.)
Un dollar permet d’obtenir 23 200 dongs. Lorsque nous sortons en ville, nous avons généralement dans notre portefeuille plus de 1 million de dongs. Les distributeurs automatiques nous indiquent ici que nous disposons de 350 millions sur notre compte courant en Floride.
Nous louons une grande chambre d’hôtel située en centre-ville pour 35 $ par nuit. Ce prix inclut un buffet à volonté pour le petit-déjeuner. Une course en taxi coûte à peine 1 $. Un repas en famille au restaurant nous coûte autour de 10 $. Une grande bouteille d’eau au supermarché coute environ 40 cents.
L’or, en revanche, atteint des sommets historiques dans la plupart des pays.
Le 3 septembre dernier, l’or a atteint un nouveau plus haut historique en Zone euro, à 1 413 € l’once.
Cependant, il existe encore 56 pays à travers le monde où l’or n’a pas encore atteint de nouveaux records. Dans de nombreux cas, il s’agit de pays qui pratiquent un régime de taux de change fixe vis-à-vis du dollar américain.
Voici une liste de certains de ces pays (les chiffres entre parenthèses correspondent au pourcentage de hausse du cours de l’or nécessaire pour établir un nouveau record historique) :
Etats-Unis (23%)
Bangladesh (8%)
Suisse (10%)
Chine (10%)
Guatemala (24%)
Israël (28%)
Irak (19%)
Islande (15%)
Cambodge (21%)
Laos (11%)
Vietnam (6%)
Thaïlande (19%)
Singapour (7%)
Guerre des devises
Pourquoi le cours de l’or augmente-t-il à travers le monde ?
De nombreux pays sont sur le point d’affaiblir leurs devises, à commencer par les Etats-Unis.
Regardez par exemple les derniers tweets de Donald Trump. Ou le niveau de la dette publique américaine, (ce qui constitue en fait un gigantesque pari sur une dépréciation du dollar américain).
Les Etats-Unis ont besoin d’un dollar plus faible afin d’encourager la relocalisation de l’industrie et s’assurer que les robinets du crédit restent grands ouverts.
Regardez la Chine, qui veut s’assurer que ses exportations restent parmi les moins chères à travers le monde. Ou le Japon et l’Allemagne, qui veulent rester compétitif face à la Chine.
Il y a aussi l’Angleterre, dont la devise s’affaiblit à mesure que sa sortie de l’Union européenne se précise…
Nous sommes entrés dans une aire de « dévaluations compétitives » ou de « guerre des devises ». L’or sera le seul moyen de protéger votre pouvoir d’achat.
Je pense que les marchés commencent tout juste à le percevoir, mais que l’idée n’a pas encore fait son chemin. Cependant, au fur et à mesure que de plus en plus de gens achètent de l’or, nous nous rapprochons du point de rupture… du déluge… de l’avalanche…
Ce sera le moment où cette idée se diffusera et où une véritable ruée vers l’or se produira. Les cours de l’or monteront bien au-delà de leur niveau actuel… peut-être même qu’ils atteindront le double, voire le triple.
Nous n’y sommes pas encore. Mais il semble que ce moment approche.
L’or des vagabonds
Alors comment acheter de l’or ?
Il y a l’or des vagabonds – de l’or sous la forme de véritables pièces – que vous pouvez mettre en sécurité dans le coffre-fort d’une banque.
Il y a l’or coté en Bourse – de l’or numérique sous la forme de titres cotés – que vous pouvez acheter via votre courtier en ligne.
Il y a l’or des spéculateurs avides – sous la forme d’instruments financiers dérivés tels que les options sur l’or ou les actions de mines aurifères – qui peut monter beaucoup plus rapidement que l’or.
Si vous continuez d’investir à long terme dans des actions via votre PEA, des fonds indiciels cotés en bourse (ETF) ou des fonds communs de placement, vous investissez au mauvais endroit. J’ai peur que vous soyez sur le point de vous faire pigeonner. C’est dans l’or qu’il faut être positionné à présent.
C’est la troisième fois au cours des 20 dernières années que j’ai une conviction aussi forte.
La première fois, c’était en 2002. A cette époque également, j’avais décidé d’investir toute mon épargne dans l’or. J’avais même emprunté de l’argent à des amis de ma mère et à deux de mes propres amis d’université afin d’investir dans des contrats futurs sur l’or.
Au cours des huit années qui ont suivi, le prix de l’or a été multiplié par six.
La deuxième fois, ce fut avec Bitcoin. Je l’ai découvert lorsqu’un bitcoin ne coûtait encore que 4 $… c’était en 2011. Et j’ai su immédiatement. A l’instant même où je l’ai vu. J’ai placé 25 000 $ dans le bitcoin. A cette époque également, j’ai essayé de convaincre les gens autour de moi, mais personne n’a écouté.
L’erreur que j’ai commise avec le bitcoin et l’or ces deux premières fois a été de vendre beaucoup trop tôt. En d’autres termes, j’ai beaucoup de difficultés à conserver un investissement avec une plus-value latente.
Quelqu’un m’a posé cette question récemment :
« Je suis convaincu par tes arguments [mais] j’ai un peu peur de posséder de l’or physique, de ne pas être capable de le revendre au bon moment, etc. Que feras-tu différemment cette fois-ci afin de protéger tes profits ? Un stop suiveur ? »
Cette fois-ci, j’ai une stratégie de sortie clairement définie, aussi bien dans le cas où cet investissement tournerait mal que dans le cas où il réussirait.
Voici ma stratégie : lorsque le ratio Dow/or atteindra 5, je vendrai mon or pour réinvestir dans les actions d’entreprises solides et distribuant des dividendes en croissance régulière.
Cette stratégie simple en deux étapes devrait permettre à Kate et moi d’être à l’abri financièrement pour le reste de notre vie.