Qu’arrive-t-il à l’Etat quand le cycle se retourne… et que la pourriture prend place ?
Nous revoici à cette belle époque de l’année : la rentrée.
Nous avons passé l’été avec enfants et petits-enfants.
Les jeunes enfants sont mignons. Les adolescents plus compliqués. Et c’est ainsi que les parents sont prêts à affronter… cette époque de l’année.
Une larme légère se forme dans l’œil de la mère alors qu’elle aide le nouvel étudiant à s’installer dans son premier logement universitaire, sachant qu’un important chapitre de sa vie arrive à son terme. Mais elle connaît aussi un sentiment de soulagement… et de satisfaction. Elle a fait de son mieux. Maintenant, la vie elle-même… le monde extérieur… va prendre le relai. Son enfant sera façonné par le monde, comme nous le sommes tous, mais peut-être d’une meilleure façon.
L’été est fini. Les enfants sont rentrés chez eux. Les petits-enfants ont fait leur cartable et retournent à l’école. Les feuilles plient tristement sur les arbres ; elles ont toutes reçu la peine capitale.
Aimez votre destin
Nous ne regrettons pas tout cela. « Amor fati » est notre devise. Nous acceptons le fait qu’il y a des phases d’expansion et de contractions… des naissances et des décès… des hauts et des bas. S’il n’y avait pas de bas, il n’y aurait pas de hauts. Ce n’est que le mouvement relatif qui leur donne un sens. C’est l’ombre de la tombe qui rend la vie qui la précède si joyeuse.
Il semble y avoir des cycles pour tout.
Depuis quelques jours, nous nous intéressons à la TMM, la théorie monétaire moderne. L’idée de cette théorie est complètement folle : la « monnaie » vient des gouvernements, et ils peuvent en créer autant qu’ils le veulent. Cette monnaie peut être utilisée pour freiner, retarder et empêcher les chutes – des marchés… des économies… et mêmes de nos vies.
Deux éminences de la TMM, Tymoigne et Wray, nous expliquent qu’un gouvernement qui peut emprunter dans sa monnaie « … a une capacité illimitée à payer pour les choses qu’il veut acheter et pour répondre aux promesses de paiements futures, et a une capacité illimitée à fournir des fonds à d’autres secteurs. […] Les gouvernement souverains monétairement sont toujours solvables, et peuvent se permettre d’acheter tout ce qui est à vendre dans leur unité de compte, même s’ils peuvent faire face à des contraintes inflationnistes et politiques. »
Oui. En effet. Ils peuvent créer toute la monnaie qu’ils veulent.
Jusqu’à ce qu’ils ne le puissent plus.
Dépenser, dépenser, dépenser…
Autrement dit, ils peuvent dépenser, dépenser, dépenser… jusqu’à ce qu’ils subissent des « contraintes inflationnistes » et soient obligés de s’arrêter. Ce qui signifie que l’arnaque entière arrive à son terme, comme tous leurs boniments et combines.
Oui, les combines ont un cycle de vie aussi. Elles émergent comme des lionceaux, mignons et câlins. Mais avec l’âge viennent les crocs et les griffes – et n’essayez pas d’en garder un comme animal de compagnie.
Les affaires sont aussi confrontées à l’existence d’un cycle bien connu. Une entreprise commence par regarder vers l’extérieur… vers ses clients. Elle développe un produit. Elle vend ce produit. Elle s’assure auprès de ses clients que le produit a bien été reçu.
Elle analyse ses chiffres de vente, ses marges bénéficiaires, les retours des clients. Elle diminue ses coûts – dans le but de fournir le produit au meilleur prix possible. Elle surveille la concurrence aussi, et essaye de garder une avance sur les autres.
Alors qu’elle prend de l’âge, en revanche, ses yeux se tournent vers l’intérieur. L’ingénieur en chef a des photos de ses petits-enfants sur le mur de son bureau. Il se demande si sa belle-fille leur donne toute l’attention qu’ils méritent. Le manager de l’équipe de vendeurs, dans le même temps, a embauché un expert en données… qui s’est transformé en génie de l’informatique et a développé de nouveaux algorithmes qui permettent d’étudier chaque chiffre. Ils ont planifié une réunion par semaine – via Zoom – pour suivre les progrès de ce nouveau logiciel.
Les services légaux et du recrutement, en parallèle, sont débordés. L’entreprise a mis en place des séances obligatoires de sensibilisation à la diversité, mais il y a eu un peu de résistance. Quelques salariés trouvent que l’entreprise est en train de devenir trop « woke ». C’était déjà beaucoup, estiment-ils, d’offrir des drapeaux arc-en-ciel aux passants devant les bureaux lors de la Gay Pride. Mais maintenant, un groupe de personnes non-binaires a pris le contrôle du bureau des « ressources humaines » et « les nouveaux venus ont le titre ‘embauché pour la diversité’ tatoué sur le front ».
Croissance ancestrale
Le PDG a les yeux braqués sur le prix de l’action de son entreprise. Certains se demandent ce qu’il se passera s’il prend sa retraite. D’autres pensent qu’il aurait dû le faire des années plus tôt ; « il ne comprend pas que les temps ont changé », chuchotent-ils autour de la machine à café.
Suivant la voie du monde, les vieux arbres gigantesques sont affaiblis par l’âge, les vers, les insectes, les sécheresses et les tempêtes. Ils tombent. Et de nouveaux arbres poussent.
De la même manière, comme un homme saint précédé d’un balayeur de rue, la mort d’une entreprise est annoncée par l’incapacité de s’adapter. Les anciens employés – surtout préoccupés par leurs propres problèmes et statuts – oublient de faire attention à leurs clients ; un rival leur prend des parts de marché.
Mais qu’arrive-t-il à un vieux gouvernement ? Tourne-t-il son regard vers l’intérieur ? Ses décideurs et managers ne souffrent-ils pas de la décrépitude de l’âge ? Et quid des riches hommes au nord de Richmond ? Oublient-ils tout du peuple… des contribuables… des citoyens ?
Quel est le cycle de vie d’un gouvernement ? En de quelle forme est-il façonné ?
A suivre…