La Chronique Agora

Fin de rebond et capitulation

** La "Fin du rebond est proche", déclare Barrons.

* Notre vieil ami Marc Faber annonce qu’il s’attend à une chute de 10% du marché boursier avant que le rebond ne reprenne.

* Peut-être. Ce rebond prendra fin un jour. Mais il lui reste probablement du chemin à faire. Il reste encore pas mal de gogos qui ne s’y sont pas laissés prendre.

* Un autre vieil ami, Rick Ackerman, pense que le problème de ce rebond, c’est la capitulation… ou plutôt le manque de capitulation. Il n’y en a pas eu, dit-il. Et on ne peut pas avoir un véritable plancher sans elle. Pas de capitulation, pas de plancher.

** Les nouvelles provenant de l’économie vont de mal en pis.

* La dette de carte de crédit a subi son plus gros plongeon des 32 dernières années aux Etats-Unis… peut-être même de l’histoire. Les encours de cartes de crédit ont chuté de 9,7% en février. Et le nombre de comptes de cartes de crédit ouverts baisse lui aussi.

* Que se passe-t-il quand les gens ne peuvent pas rembourser leurs prêts ?

* "Les défauts de paiement grimpent en flèche aux Etats-Unis", disait un article de Reuters il y a quelques jours. Rappelez-vous que les défauts de paiement ne sont que le début du procédé. Ensuite viennent les saisies et les enchères — qui font à leur tour baisser les prix plus encore.

* Et lorsque les prix de l’immobilier chutent, il en va de même pour le nantissement soutenant les actifs des banques et d’autres institutions financières. Leurs problèmes ne sont donc pas terminés. Le pire est encore devant nous, non derrière nous.

* Mais en dépit des mauvaises perspectives économies, les investisseurs pensent que le pire est passé pour les marchés actions. Les marchés anticipent, disent-ils, au-delà des prévisions économiques immédiates. C’est vrai — mais ils ont aussi pour adorable habitude de ne voir que ce qu’ils veulent voir.

* "En janvier 2008, lorsque le S&P était dans la première phase de ce qui allait devenir un effondrement catastrophique", explique Rick Ackerman, "les fonds d’investissements (en actions américaines) valaient environ 6 500 milliards de dollars. Et voilà qu’à peine un an plus tard, en février 2008, nous constatons que la valeur de ces fonds a chuté de 48% environ, à 3 400 milliards. Mais devinez quoi : sur cette période, les rachats par anticipation nets ont atteint un total de 2% seulement, soit environ 100 milliards de dollars ! Ce que cela signifie, explicitement, est que les investisseurs de fonds d’investissement ont suivi ce marché baissier tout au long du déclin".

* Les investisseurs n’ont pas déserté les actions — en dépit du gigantesque déclin des cours. Cela signifie qu’il reste encore beaucoup de ventes à faire.

* "Ce marché baissier prendra fin", continue Rick, "comme tous les autres marchés baissiers de l’histoire : avec une vente massive d’actions à des prix qui feront paraître les cours actuels exorbitants en comparaison".

* Voilà pourquoi on utilise des ordres suiveurs pour les seuils de sécurité : pour être sûr que lorsque la braderie commencera, vos actions seront vendues les premières — longtemps avant que la plupart des investisseurs ne finissent par capituler.
[NDLR : Adaptez votre portefeuille avant la capitulation : nous sommes là pour vous y aider, avec des conseils concrets et des stratégies simples et claires — suivez le guide !]

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