La Chronique Agora

Les études sont-elles un vrai investissement ?

La plupart des métiers ne nécessitent aucunes études et avec internet, toute la connaissance disponible est accessible. Le retour sur investissement d’un diplôme est donc douteux.

Abraham Lincoln aurait-il été meilleur président s’il avait eu un diplôme universitaire ?

Ou bien le richissime entrepreneur Cornelius Vanderbilt ?

Or encore Jésus-Christ ?

Dans un récent sondage, les Américains privilégiaient une augmentation des dépenses pour l’éducation par rapport à toutes les autres catégories du budget fédéral.

Si l’on dépense assez de l’argent des autres pour leur petit Jimmy, doivent penser les gens, il se transformera en Einstein, Erasme et Elvis – combinés.

Où sont les preuves, cependant ?

Imaginez avoir suivi l’enseignement de l’un des plus grands économistes du XXème siècle, Paul Samuelson, prix Nobel d’économie. Ou d’un autre prix Nobel, Paul Krugman.

Autant étudier la chirurgie avec Jack l’Eventreur ou l’éthique avec Heinrich Himmler…

Ni Samuelson ni Krugman n’ont jamais compris comment fonctionnait une économie.

Les études montrent que les gens plus diplômés gagnent plus d’argent. C’est entièrement trompeur. Les gens qui ont un jet privé gagnent plus d’argent eux aussi, mais cela ne signifie pas que vous deviendrez plus riche si vous achetez un Gulfstream.

Malgré tout, nombreux sont ceux qui pensent que l’école vaut l’argent que l’on y dépense. Voici ce que disait récemment un contributeur anonyme sur un forum de discussion privé :

« Je suis à l’université Trinity, à Hartford dans le Connecticut. Elle ressemble à la Wesleyan, Williams, Amherst, etc. [célèbres universités américaines, moins prestigieuses toutefois que celles de l’Ivy League (Harvard, Princeton, etc.), NDLR.]. Voici ce qu’elle coûte selon son président : 

‘Après projection des revenus provenant de la fondation et des dons pour l’année prochaine, nous avons déterminé que, pour fournir une éducation d’excellence, Trinity devra augmenter ses frais totaux de 3,75%.

 Voici le détail des frais totaux pour 2019-2020 : 

Frais d’enseignement et généraux : 58 620 $
Logement : 9 960 $
Pension : 5 340 $
Frais d’activités estudiantines : 430 $
Total : 74 350 $' »

Mazette !

Esclaves de la dette pour un diplôme ?

Qu’obtient-on pour une telle somme ? Nous n’en savons rien. Mais si l’on paie quatre ans d’université à ce tarif, on a dépensé environ 300 000$. Assez pour acheter une maison correcte – et s’épargner ainsi des mensualités immobilières de 1 500$.

Si en revanche on choisit d’aller à l’université, on est quasiment condamné à rester éternellement esclave de la dette.

On commence avec sa dette étudiant. Il faut ensuite obtenir un prêt immobilier et un prêt automobile. Après cela, il convient de trouver un emploi pour payer ses factures.

A mesure que l’on prend de l’âge, le salaire tend à augmenter mais les dépenses aussi. Sans oublier la dette fédérale américaine – qui se développe désormais deux fois plus vite que le PIB.

Il est presque impossible de se désendetter.

N’aurait-il pas mieux valu prendre ces 300 000$ et les utiliser pour lancer une entreprise… ou apprendre un métier… ou simplement financer son mode de vie afin de ne pas avoir à emprunter ?

Dans certains cas, évidemment, aller à l’université est le moyen pratique et/ou exigé pour exercer un métier. Il y a fort peu de médecins ou d’ingénieurs nucléaires autodidactes. Si vous voulez faire de la chirurgie sur fusées, en d’autres termes, il va probablement vous falloir un diplôme.

Mais la majeure partie du travail fait par la majorité des gens ne demande pas la moindre éducation. Une personne intelligente et motivée peut s’en sortir très bien si elle sait lire et écrire à peu près correctement. C’est le cran et le bon sens qui rapportent, non les diplômes universitaires.

En plus, on peut trouver quasiment tout ce qu’on veut savoir en ligne.

C’est du moins ainsi que cela devrait être… et serait… dans une économie libre, gagnant-gagnant.

Rappelez-vous que le capitalisme, c’est « ce qui se passe » quand personne ne vous braque un pistolet sur la tempe.

Chacun peut faire en sorte que des choses se passent dans sa propre vie. On peut faire une porte. Ou une tarte. Ou une entreprise. Mais on ne peut pas « faire » une économie. Cela implique des milliers ou des millions de gens vaquant à leurs affaires, avec leurs propres plans et leurs propres projets.

Plus on interfère avec l’économie privée, plus on détruit de richesse (du temps et des ressources).

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