La Chronique Agora

Energie : bonnes affaires à saisir sur l’uranium

▪ Imaginez un continent entier plongé dans le noir. Plus d’électricité. Les ampoules n’éclairent plus. Les machines de travaillent plus. Il n’y a plus d’air conditionné ni de réfrigérateur.

Si vous pensez que ce scénario est inconcevable, c’est que vous n’avez pas entendu parler de la panne qui a frappé l’Inde l’été dernier, plongeant dans l’obscurité près de 10% de la population mondiale… La panne de courant de 2012 en Inde a été, de loin, la plus importante de l’histoire.

– L’ensemble du réseau ferroviaire a été immobilisé.
– Les services administratifs ont été fermés.
– Les hôpitaux et les services de police ont été obligés de recourir à des générateurs de secours.
– Dans les états de l’est, plus de 250 mineurs se sont retrouvés piégés dans des mines de charbon.
– Au total, ce black-out a affecté une population supérieure à celle des Etats-Unis, du Canada et du Mexique réunies !

Certes, cela s’est passé en Inde. Nous parlons ici de l’Amérique du Nord, où des événements de ce genre ne sont pas censés avoir lieu. Sauf qu’un événement de ce type a bien eu lieu en juillet 2003, lorsque tout le nord-est a été plongé dans le noir à la suite d’une gigantesque panne qui s’est étendue de l’Ohio au Québec.

Dans une moindre mesure, il ne faut pas non plus oublier l’été 2012, lorsqu’un derecho priva de courant la région de Washington plusieurs jours durant.

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Tout est là !

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Comme l’a remarqué Forbes, depuis 1990 la demande américaine d’électricité a augmenté de 25%, alors que les investissements d’infrastructure nécessaires pour soutenir cette croissance n’ont augmenté que de 7%. De ce fait, on peut prédire qu’il y aura plus de pannes électriques à l’avenir.

Dans le secteur de la production électrique la situation ne cesse de se dégrader. Et on ne peut rien y faire, à part peut-être acheter un générateur individuel pour les cas d’urgence ou peut-être installer des panneaux solaires sur son toit.

S’il y a une chose que nous pouvons faire, c’est rechercher des moyens d’investir autour de ce problème qui menace et gagner un peu d’argent grâce à cette "urgence".

▪ Une vision d’ensemble…
Si vous ne voulez pas vous inquiéter à propos d’événements uniques en leur genre ou de pannes exceptionnelles, jetez un coup d’oeil sur les conditions météorologiques en Amérique du Nord.

L’été dernier, une grave sécheresse a fait des ravages dans les économies américaine et canadienne. Les cultures ont brûlé sur place et les prix agricoles ont flambé. La chaleur a également provoqué des dégâts importants dans les infrastructures (autoroutes déformées, rails de chemin de fer tordus).

Du fait de la chaleur extrême qui a pesé sur tout le continent, l’usage de l’air conditionné a fortement augmenté dans toute la région. Les prévisionnistes n’écartent pas la possibilité d’un scénario semblable pour cet été — ce qui augmenterait fortement la consommation électrique. Or le besoin d’électricité fait grimper le prix du gaz naturel, loin des plus bas historiques de l’année dernière. C’est pour cela que de plus en plus de gaz naturel va servir à générer de l’électricité.

Toutefois, le gaz naturel n’est pas le meilleur combustible "de base" sur le long terme pour produire de l’électricité. Il ne faut pas confondre un surplus de gaz temporaire avec un prix du gaz naturel historiquement bas et une approche long terme de gestion de l’économie électrique.

Aux Etats-Unis, le charbon et le nucléaire restent les principales sources d’électricité. Ce sont en effet le carbone et l’uranium qui vous permettent, lorsque vous appuyez sur un interrupteur, de faire jaillir la lumière. Le secteur du charbon est mondialement controversé du fait des inquiétudes liées à la pollution et au dioxyde de carbone qu’il dégage.

Ce qui m’amène à l’idée d’investissement du jour…

▪ Un secteur sous-valorisé
Le secteur de l’énergie nucléaire a été durement frappé en 2011 après la catastrophe de Fukushima. L’industrie n’a pas fini de panser ses plaies et reste encore très sous-valorisée.

Entre temps, la Chine s’est lancée dans un programme nucléaire agressif. Plus de 20 centrales nucléaires sont en construction et seront mises en service d’ici 2015, c’est-à-dire demain en termes de développement nucléaire. Où est l’uranium ?

D’autres pays veulent aussi se doter du nucléaire. La Turquie souhaite ainsi que 20 centrales fournissent l’électricité qui aujourd’hui provient des importations de gaz et de pétrole d’Iran. Même l’Arabie Saoudite songe à construire des centrales nucléaires pour éviter d’avoir à brûler du pétrole pour ses besoins en électricité.

Malgré les pourparlers nucléaires actuels entre les Etats-Unis d’Obama et la Russie, l’accord sur le démantèlement d’ogives nucléaires est sur le point d’expirer. Près de 24 millions de livres d’uranium provenant du démantèlement sont mises sur le marché chaque année. Mais cela durera-t-il ?

A l’avenir, je ne peux imaginer que Vladimir Poutine continuera à démanteler les ogives russes. Il ne veut pas exporter de l’uranium hautement enrichi aux Etats-Unis pour être utilisé dans les centrales nucléaires. En effet, Poutine parle de reconstruire l’industrie nucléaire russe, à commencer par la flotte nucléaire.

Avec le scénario d’offre et de demande que nous avons évoqué plus haut, le prix de l’uranium ne peut qu’augmenter. A mon avis, le marché spot permettra à beaucoup d’entreprises d’uranium d’avoir le vent en poupe.

L’avenir du nucléaire est faisable et par conséquent, on peut y investir. Encore mieux : les titres des entreprises d’uranium étant à des plus bas historiques, les prix dans le secteur nucléaire sont encore très intéressants.

D’après ce que j’observe sur le marché de l’uranium, les bonnes affaires sont encore très nombreuses. Saisissez votre chance.

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