A la recherche du responsable du déclin américain, Bill Bonner recueille le témoignage du Créateur.
Ces temps-ci, nous étudions la situation des Etats-Unis… son économie qui glisse et dérape… et pourquoi le pays titube et tombe.
La semaine dernière, nous avons commencé à rechercher un coupable. Deux suspects sont facilement venus à l’esprit : Dieu ou l’Homme.
Nous avons fait le procès de l’Homme.
Mais Dieu semble avoir une certaine culpabilité, Lui aussi. Il a créé le monde… l’Homme… et la mort. Personne n’y échappe, ni aucun empire.
Alors aujourd’hui – et c’est une première, dans l’univers des lettres d’information, si ce n’est la totalité du secteur de l’édition – nous appelons Dieu en personne à la barre, pour qu’Il plaide sa propre cause.
Déposition du témoin
Restez tranquilles.
Oui. Sachez que je suis Dieu.
J’assure moi-même ma défense.
Je n’ai nul besoin d’un avocat véreux pour présenter ma version des faits.
Je vais le faire moi-même.
Bill Bonner prétend que je suis au moins en partie responsable du déclin des Etats-Unis.
Il dit que j’ai créé un monde où les marées montent et descendent… où le jour se lève et le soleil se couche…
Où les gens se laissent aller à toutes sortes de vaines illusions… tombent dans des pièges prévisibles…
Puis, malgré toute cette volonté de s’élever… tous ces combats pour l’amour et la gloire… tous ces succès et échecs…
A la fin, tout le monde meurt, quoi qu’il arrive.
Je ne le nie pas.
Oui… J’ai créé le monde.
Et l’Homme, aussi.
L’Homme est une créature imparfaite.
Bon, là, je suis trop gentil. C’est un crétin, en réalité.
Je ne sais pas pourquoi je le supporte, parfois.
Mais revenons en arrière… à la Genèse… et je vais expliquer comment c’est arrivé.
L’œuvre de Dieu
D’abord, j’ai placé l’homme au Paradis… Adam.
Je lui ai donné une épouse… Eve.
Tous deux ont batifolé nus comme des vers dans le jardin d’Eden.
On pourrait penser qu’ils se seraient montrés reconnaissants.
Au contraire, ils se sont acoquinés en se prenant pour des génies et en pensant qu’il était inutile que je leur dise quoi faire.
C’est là que les problèmes ont commencé.
J’ai dû les bannir du Jardin d’Eden.
Terminée, la vie facile.
Désormais, l’Homme a dû vivre à la sueur de son front.
Mais il n’a jamais été droit. Il plumait Pierre pour payer Paul… cherchait des raccourcis… essayait toujours d’avoir plus d’un tour dans son sac… et de l’argent dans ses poches.
Puis il y avait ce vaurien de Lucifer, qui le tentait.
J’ai essayé de guider l’homme… de l’éduquer… et même de créer un meilleur modèle.
Une fois, j’étais si dégoûté que je les ai presque tous noyés, comme des chatons qu’on ne veut pas garder.
Ensuite, j’ai confié le sale boulot aux Juifs… Et je leur ai dit d’exterminer les autres tribus.
Là aussi, les résultats ont été mitigés.
Parfois on gagne, parfois on perd.
Les Elus
Je savais que les Américains allaient mettre la pagaille.
Pourquoi pas ? Tous les autres groupes l’ont fait.
Rappelez-vous Madeleine Albright : du beau boulot ! Elle a dit que les Etats-Unis étaient la « nation indispensable ».
« Si nous devons utiliser la force, c’est parce que nous sommes l’Amérique », a-t-elle déclaré lorsqu’elle était secrétaire d’Etat, dans une interview accordée en février 1988 à Matt Lauer, au Today Show.
« Nous sommes debout et nous voyons plus loin dans l’avenir que les autres pays, et nous voyons le danger pour nous tous. »
J’ai failli en tomber de ma chaise tellement je rigolais.
Elle pensait qu’ILS étaient le peuple élu.
Sauf que personne ne voit l’avenir, à part Moi.
Mais voilà ce qui se passe, avec les clowns du type d’Albright…
Ils pensent qu’ils sont des dieux, eux aussi.
Dieu sera de retour demain, pour continuer son témoignage.