La Chronique Agora

La dette américaine augmente plus rapidement que le PIB ; néanmoins un ralentissement se profile

Les événements entourant la tentative de sauvetage des finances publiques grecques remplissent les gros titres dans les médias internationaux. On considère souvent l’Allemagne et la Grèce comme des exemples extrêmes en matière de politique économique et budgétaire.

L’Allemagne est sur le bon chemin pour réajuster ses finances publiques, tandis que le gouvernement grec veut sortir de la misère en augmentant les dépenses publiques financées par plus de déficit budgétaire.

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De sérieux doutes sont apparus ces dernières semaines concernant ces prévisions très optimistes

En la matière, les Etats-Unis sont considérée comme un excellent exemple. Cette opinion a été renforcée lors du discours à la nation du président Obama, dans lequel il a considéré que la crise était « surmontée » — et même par le FMI qui prévoit, pour l’économie américaine, un taux de croissance du PIB réel de 3,6% en 2015. Toutefois de sérieux doutes sont apparus ces dernières semaines concernant ces prévisions très optimistes.

Comme le montre le graphique ci-dessus, aux Etats-Unis, les dettes financées par le marché du crédit ont augmenté beaucoup plus rapidement que le PIB nominal. Il faut toujours plus de crédit pour créer un dollar de croissance. C’est la preuve que le déficit budgétaire ne solutionne rien mais conduit seulement dans une impasse.

En cas de hausse des taux, les emprunteurs auront à payer de plus en plus d’intérêts. D’ici quelques années le budget américain devra financer, chaque année, 800 milliards d’intérêts débiteurs — et pour une grande partie, aux créanciers étrangers.


Cliquez sur le graphique pour l’agrandir.

Il n’y aura peut-être pas de nouvelle récession, mais on ne peut pas parler d’une forte impulsion pour une nouvelle croissance

Ce deuxième graphique concerne le PIB réel américain et montre un changement dans l’évolution des bénéfices des sociétés (bénéfice par action). La corrélation ne peut pas être ignorée : il n’y aura peut-être pas de nouvelle récession, mais on ne peut pas parler d’une forte impulsion pour une nouvelle croissance.

Conclusion : la croyance d’un miracle économique aux Etats-Unis a déclenché ces derniers mois d’énormes déplacements de fonds sur les marchés financiers mondiaux. Presque tout le monde est déjà long sur le dollar américain. Cependant, il est maintenant devenu clair qu’en dépit d’une forte croissance, la situation pourrait évoluer à la vitesse… d’une tortue. Il vaut mieux s’attendre à un accroissement de la volatilité.

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