La Chronique Agora

Dette et pièce montée

▪ Aux Etats-Unis, c’est encore l’abondance. Grâce aux craintes sur la dette européenne, les serveurs continuent d’apporter de délicieux gâteaux au chocolat aux Etats-Unis.

Et le plus grand pâtissier américain — Tim Geithner — était en Europe. Il était à Berlin jeudi dernier. Que proposait-il aux Allemands ? Une pièce montée !

Il a déclaré aux Allemands que les Etats-Unis étaient "entièrement en faveur d’une approche de coopération mondiale".

En d’autres termes, au lieu de laisser les mauvaises dettes pourrir au cas par cas… comme ce devrait être le cas… l’idée est de tout mettre ensemble… de mouiller le monde entier… pour que le crédit du monde entier tourne mal !

Mais ne vous y trompez pas. A mesure que la quantité de dettes augmente, la qualité du crédit chute. Peu importe qu’on les étale… qu’on les concentre… qu’on les retarde… on qu’on les orne de fruits confits. Avalez un peu trop de ces riches mets et vous vomirez.

L’Europe augmente ses dettes à contrecoeur… les Etats-Unis augmentent les leurs avec enthousiasme. En tout cas, toutes ces dettes perdent de leur efficacité et de leur valeur. Tôt ou tard, les prêteurs les priveront tous de dessert…

Oui, cher lecteur, cette Grande Correction a encore beaucoup de chemin et de travail à faire. Mais au moins est-elle en cours… Maintenant que nous avons vu le taux d’épargne américain reprendre le chemin de la hausse, il ne reste guère de doute.

Il n’y a pas de reprise… ni de retour aux mauvaises habitudes de la Bulle époque.

▪ Nous avons passé ces derniers jours en Europe — en divers séminaires.

Le soir, nous avons bu… fait de la musique… et joué au billard. L’un des jeux proposés par nos collègues irlandais était diabolique. Il consistait à mettre des verres d’eau de vie sur la table de billard. Il fallait ensuite envoyer les boules dans les trous sans toucher les verres. Quiconque touchait un verre devait le boire.

Nous ne sommes guère doué pour le billard. Pour la boisson, en revanche… Après quelque temps, nous nous amusions à tel point que nous avons du mal à nous rappeler ce qui s’est passé ensuite.

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