La Chronique Agora

Des obligations en direct avec l'assurance vie

7,5%, 7,625%, 8,25% : comment engranger de telles performances ? En investissant dans les obligations d’entreprises, revenues en grâce sur fond de crise du financement. Détenir facilement des obligations en direct n’est pas réservé aux gros portefeuilles. L’assurance vie le permet, avec moult avantages à la clé.

En dehors des émissions réservées aux particuliers, comme la médiatique opération lancée par EDF ou l’actuelle à l’initiative d’une petite société de services informatiques, Prodware, il est, en effet, bien difficile pour un particulier de mettre la main sur ce précieux papier. Sauf à avoir un compte en banque bien garni et un banquier très alerte.

Investir dans des SICAV obligataires de bonnes maisons reste la solution la plus courante et facile. D’autant que, avec l’avalanche d’émissions, l’offre de fonds obligataires est pléthorique.

De rares courtiers proposent des obligations en direct, mais cela reste un jeu d’initié. FinanceFi fédère des clients afin de pouvoir jouer dans la cour des grands, parmi les investisseurs institutionnels qui se précipitent sur le papier, lors d’offres éclair.

Les particuliers en redemandent
Les assureurs vie en ligne tels que LinXea, Altaprofits, Mes-Placementsvie, Bienprevoir ont saisi le filon.

Depuis novembre 2008, Altaprofits a organisé sept "ventes flash", dont le succès a été fulgurant. "Notre offre n’est illimitée ni en quantité, ni en temps de souscription",explique Hervé Tisserand, directeur général. "Mais l’appétit est énorme, si bien que nous avons dû imposer des plafonds de souscription par investisseur. Pour la campagne de vente de l’obligation Schneider Electric, nous avions une pile d’une vingtaine de centimètres de dossiers et de chèques, que nous avons retournés."Ces assureurs vie proposent même aux intéressés de laisser leurs coordonnées, afin qu’ils ne ratent pas la prochaine souscription.

Cette frénésie s’explique par la qualité des signatures et des rendements alléchants : 7,5% brut par an pour APRR, 7,625% pour Lafarge, 8,25% pour Saint-Gobain. De quoi faire pâlir d’envie les détenteurs d’un Livret A. Ces taux sont aussi nettement supérieurs à ceux des fonds euros de l’assurance vie.

Faites du bond picking
N’oubliez pas qu’acheter en direct des obligations revient à faire le travail d’un gérant. A vous de déterminer les titres qui correspondent à votre profil d’investisseur. Sachez qu’en assurance vie, une obligation compte pour une unité de compte à part entière.

Etudiez avec attention les qualités et les risques de l’émetteur. Un distributeur comme Casinuméro est fragilisé par la récession et la baisse de la consommation. ArcelorMittal a multiplié les émissions, signe qu’il ne maîtrise pas sa trésorerie. Filet de sécurité : Altaprofits et son partenaire Generali sélectionnent les titres avant de les proposer à leurs clients.

Le montant du nominal est déterminant. La plupart ont un nominal de 1 000 euros, mais il s’élève à 50 000 euros pour certains.

Regardez attentivement les échéances des titres proposés. Chez Altaprofits, les titres sélectionnés ont une durée de vie allant de quatre ans et demi à cinq ans et demi. Nous vous conseillons de privilégier un horizon d’investissement court. Certes, il est généralement plus avantageux de garder les titres jusqu’à leur échéance. Vous recevrez durant toute leur vie les coupons et serez remboursé de votre mise de départ à l’échéance. Mais vous serez dépendant de la conjoncture : dans un scénario de forte reprise de l’inflation, vous serez tenté de vous dégager de vos obligations, mais leur revente risquera d’être ardue. Si vous détenez des obligations dans un contrat d’assurance vie, vous pouvez facilement procéder à des rachats avant le terme ou à un arbitrage à l’intérieur du contrat.

Auquel cas, c’est votre assureur vie qui reprend les titres. Ces rachats partiels ne cassent pas votre contrat. Par ailleurs, chez Altaprofits, les coupons détachés viennent alimenter votre fonds en euros et augmenter vos gains.

Intéressez-vous à la fiscalité, conseille Elisabeth Andrey, membre du directoire d’Altaprofits, même si elle est ardue de prime abord. La fiscalité de l’assurance vie est avantageuse. Autre argument : vous bénéficiez des avantages de l’assurance vie en matière de transmission du capital, de nantissement… Enfin, comme toujours, comparez les frais demandés par les assureurs.
[NDLR : Bien choisir votre assurance vie, faire les meilleurs choix pour votre patrimoine, optimiser votre fiscalité… Découvrez des conseils affûtés pour vous aider à faire fructifier votre épargne en toute sécurité : il suffit de continuer votre lecture…]

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