La Chronique Agora

« D » comme dépression, déficit, dette, désespoir…

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En réalité, l’économie américaine est en dépression puisque le déficit public excède la croissance américaine depuis quelques années déjà.

Comme vous le savez peut-être, la Parasitocratie se nourrit de complexité.

Pour arriver à y voir un peu plus clair, il faut d’abord simplifier.

Les Etats-Unis passent pour être une économie en croissance et si vous regardez ce graphique, tout va bien.

2008 n’est plus qu’une vague fracture et la croissance économique est un long fleuve tranquille.

Cela, c’est le village Potemkine, l’apparence. Mais il manque quelque chose au tableau.

Dette, Déficit… Nous écrivons tant là-dessus à La Chronique que les touches « D » de nos claviers en sont usées.

L’Etat fédéral américain est en déficit chronique depuis très longtemps.

Il s’avère à l’usage que le déficit est mauvais. Comment pouvons-nous l’affirmer ?

Le déficit finance des dépenses publiques qui mettent en place des échanges gagnant-perdant, comme l’explique Bill Bonner :

« Il n’existe que deux manières d’obtenir ce que vous voulez : l’accord gagnant-gagnant ou l’accord gagnant-perdant. Les accords gagnant-gagnant génèrent de la richesse. Les accords gagnant-perdant la redistribuent et la détruisent. La politique ne réalise que des accords gagnant-perdant. Plus il y a de politique… plus on y perd. »

Après la destruction du passé, celle du futur

Financer les dépenses publiques par le déficit est cependant plus nuisible que de les financer par l’impôt.

Si l’Etat se finance par l’impôt, la taxe, il gaspille l’argent déjà gagné par ses contribuables.

Si l’Etat se finance par la dette, il gaspille l’argent que ses contribuables devront gagner dans le futur.

L’élite mondiale préférerait que ce livre n’existe pas…

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Dans le premier cas, vous tondez le mouton qui a déjà sa laine sur le dos et vous donnez la laine aux mites.

Dans le deuxième cas, vous saignez lentement le mouton tondu… Anémié, il a de moins en moins de ressource pour se refaire de la laine. Les mites, elles, prolifèrent.

C’est pour cela que la croissance ralentit.

Comment mesurer la nuisance ?

Une façon comptable de voir les choses est de retrancher de la croissance économique, le déficit public.

Par exemple, le rythme de croissance annuel du PIB américain est actuellement de 2,2%. Mais le déficit est de 3,2% du PIB. Il n’y a donc pas de véritable croissance. Il y a même décroissance de 1% (puisque 2,2 – 3,2 = -1).

En d’autres termes une dépression (zut, encore un D de plus).

Comme le plafond de la dette s’est envolé avec les ouragans, attendez-vous à ce que la nuisance empire.

J’aurais aimé pouvoir vous présenter, cher lecteur, une courbe fiable de ce phénomène en compilant les données publiques de la Fed.

Le temps me manque ce matin pour farfouiller de façon plus approfondie dans cette jungle statistique.

Mais je ne désespère pas d’y arriver la semaine prochaine et je compte bien, cher lecteur, ne pas vous décevoir. Désespoir, déception, encore des « D ».

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