La Chronique Agora

On peut avoir de la croissance… et une crise économique

▪ Selon les experts, les 4% de croissance du PIB US au deuxième trimestre 2014 sont la preuve irréfutable que l’économie se développe vigoureusement. Parler de crise semble au mieux déroutant, au pire troublant. Mais la croissance enregistrée au deuxième trimestre est due à l’accumulation des stocks, ce qui n’ajoute rien au PIB sur le long terme. Lorsqu’on convertit les stocks en ventes finales, la croissance américaine n’est que de 0,65% au premier semestre 2014. Ce n’est pas là un rythme qui peut soutenir une reprise économique.

D’autres observateurs mettent en avant la baisse du chômage et la hausse des actions comme preuve que nous ne sommes pas en crise. Ils oublient que le chômage peut baisser et les actions monter pendant une crise. La Crise de 1929 a duré de 1929 à 1940. Elle consistait en deux récessions techniques, la première de 1929 à 1932 et la seconde de 1937 à 1938.

Les périodes de 1933 à 1936 et de 1939 à 1940 ont techniquement été des expansions économiques. Le chômage avait chuté et la bourse augmenté. Mais la crise continuait parce que les Etats-Unis ne sont revenus à leur rythme de croissance potentiel qu’en 1941. Les prix des actions et de l’immobilier ne retrouvèrent pas leur niveau de 1929 avant 1954, soit un quart de siècle après le début de la crise.

Une croissance du PIB, une hausse des actions et une baisse du chômage peuvent survenir au cours d’une crise

Le fait est qu’une croissance du PIB, une hausse des actions et une baisse du chômage peuvent survenir au cours d’une crise, comme c’est le cas aujourd’hui. Ce qui en fait une crise est une croissance continue en dessous de la tendance et qui ne revient jamais à son potentiel. C’est exactement le cas de l’économie américaine aujourd’hui. La Nouvelle Crise est là.

*** Confidentiel ***
Un conseiller de la CIA révèle le plan qui prépare en secret l'avènement de
LA "MONNAIE FANTÔME"

Selon cet expert, la fin du système monétaire mondial est déjà programmée et pourrait avoir lieu d'ici mars 2015ou avant.

S'il a raison, les marchés boursiers pourraient être divisés par deux, l'épargne individuelle partirait en fumée, les faillites bancaires se multiplieraient… et des millions de gens perdraient TOUT.

Cliquez ici pour découvrir comment vous pouvez vous mettre à l'abri, vous et votre famille, de cette catastrophe à 100 000 milliards d'euros

 

Les investisseurs sont également troublés par la dynamique de la crise parce qu’on ne cesse de leur répéter que les Etats-Unis connaissent une "reprise". Année après année, les prévisionnistes de la Réserve fédérale, du FMI et de Wall Street élaborent des prévisions de croissance solide. Et année après année, ils sont déçus. La reprise ne semble jamais repartir de l’avant. D’abord il y a quelques signes de croissance puis l’économie retourne rapidement dans un mode de croissance faible ou nulle.

▪ Pourquoi la Fed n’arrive à rien
La raison en est simple. Généralement, une reprise est déterminée par la Réserve fédérale lorsqu’elle augmente le crédit et hausse les salaires. Lorsque l’inflation devient trop élevée ou que le marché du travail se resserre trop, la Fed augmente les taux. Cela entraîne un resserrement du crédit et une hausse du chômage. Cette dynamique normale d’expansion-contraction a eu lieu à plusieurs reprises depuis la Seconde Guerre mondiale. Elle est généralement orchestrée par la Réserve fédérale dans le but d’empêcher l’inflation durant les expansions et de réduire le chômage pendant les contractions.

Le résultat est une vague prévisible d’expansions et de contractions selon les conditions monétaires. Les investisseurs et la Fed attendent une autre expansion forte depuis 2009, mais elle ne s’est guère matérialisée.

Aujourd’hui, la croissance n’est pas forte parce que le problème n’est pas monétaire, il est structurel

Aujourd’hui, la croissance n’est pas forte parce que le problème n’est pas monétaire, il est structurel. C’est là la véritable différence entre une récession et une crise. Les récessions sont cycliques et monétaires par nature. Les crises sont continues et structurelles par nature. Les problèmes structurels ne peuvent être résolus avec des solutions cycliques. C’est pourquoi la Fed n’a pas pu arrêter la crise. Elle n’a pas le pouvoir d’opérer des changements structurels.

Recevez la Chronique Agora directement dans votre boîte mail

Quitter la version mobile