En ce début d’année 2017, force est de reconnaître que le créditisme se porte plutôt très bien.
Mais peut-être avez-vous oublié ce qu’était le créditisme, cher lecteur…
Dans ce système politique et financier frelaté, l’argent est de la dette dont la majorité n’est garantie par aucun actif. Nos dépôts bancaires ne nous appartiennent plus vraiment. Le créditisme permet à des Etats-providence de financer de folles dépenses qui sont devenues sans aucun rapport avec ce que peuvent financer les contribuables. Des banques-trop-grosses-pour-faire-faillite financent des Etats surendettés et inversement. J’appelle ce système le créditisme.
La banque italienne Monte Paschi di Siena a officiellement rejoint les banques zombies à la fin de l’année 2016.
Les déposants retirent leurs dépôts. Ils sont passés de 78 milliards d’euros à 65 milliards d’euros selon le Financial Times.
La banque zombie va avoir besoin de plus de chair des contribuables… et pas seulement celle des contribuables italiens.
L’Italie vient de voter un fonds d’urgence de 20 milliards d’euros pour ses banques.
Selon le Financial Times, il en faudrait plutôt 35 milliards d’euros.
Ceci alourdit la dette (2 200 milliards d’euros) d’un pays qui affiche déjà un ratio dette publique/PIB de 133% et dont le déficit est de 2,6%.
La crise de la dette en euro est de retour… Cette fois, ce n’est pas un petit pays, mais la troisième économie de la Zone euro.
Margaret Thatcher a dit que « la société n’existe pas ». Elle voulait ainsi dire que seuls les individus, les familles avaient une existence charnelle, réelle. Au-delà, on est dans le conceptuel, l’abstrait, …
De la même façon, l’argent public n’existe pas. L’argent public est d’abord de l’argent que nous gagnons ou que nous avons gagné en ayant accru la richesse globale, c’est-à-dire en étant passé par le jugement du marché et de la concurrence.
Lorsqu’on vous dit que les banques seront sauvées par les États ou par la Banque centrale européenne, ou encore par un fonds supranational créé à cet effet, il faut comprendre que vos impôts présents et futurs paieront la casse.
Pas que vos impôts, d’ailleurs, mais aussi le rendement de votre épargne.
Par la magie de la création de crédit gratuit infinie, Mario Draghi arrive à faire en sorte que l’Italie – dont les principales banques sont en perdition – emprunte à 10 ans pour seulement 1,84% alors que le 10 ans américain est à 2,46%.
Pas uniquement vos impôts et votre épargne, mais aussi vos dépôts si vous avez le malheur d’être vous-même dans une banque malade.
Alors certes, vous pouvez retirer vos dépôts mais à condition de les mettre dans une autre banque. Pas question de vous réfugier dans le cash, ce serait incompatible avec le créditisme. Je vous fais un pari : en 2017, la guerre contre le cash va s’intensifier.
Les gouvernements sont unanimes à faire la guerre à notre argent, le cash devient illégal, mais le cannabis, lui, a récemment été légalisé dans certains états américains et notamment le Maine, le Massachusetts, la Floride et la Californie !
C’est vrai que si vous voulez supprimer le cash, il faut bien légaliser la drogue pour que les dealers puissent avoir un compte en banque…
Est-ce une attention touchante de nos grands planificateurs ? Leur sollicitude a-t-elle prévu que lorsque le créditisme nous aura ruiné, un autre paradis artificiel nous restera au moins accessible ?
Trêve de plaisanterie et plus sérieusement, ce changement législatif nous ouvre des perspectives d’investissement très agréables : de petites valeurs cotées vont profiter de cette légalisation de la marijuana médicale. Notre spécialiste a repéré trois d’entre elles qui vont profiter de ce nouveau marché. Lesquelles, comment investir dès aujourd’hui ? Tout est ici !