La Chronique Agora

Qu’est-ce qui cloche avec le capitalisme ?

capitalisme

Peu importe les circonstances, le capitalisme semble toujours survivre.

Qu’est-ce qui cloche avec le capitalisme ? Qu’est-ce qui cloche avec l’économie américaine ? Pourquoi les gens ne s’enrichissent-ils pas ?

Telegraph rapporte :

Les économies occidentales sont aujourd’hui confrontées aux conséquences inévitables de deux décennies d’erreurs économiques fondamentales. Le signal d’alarme ? Les taux d’intérêt. Ils sont beaucoup trop bas pour qu’une économie de marché libre puisse fonctionner.

Le capitalisme, si on le laisse tranquille, améliore généralement la vie des gens. S’ils veulent plus d’argent, ils travaillent plus pour l’obtenir… et l’obtiennent. Si ce qui les intéresse vraiment est d’avoir plus de temps de loisir… c’est possible aussi. Plus de Bud Light ? Plus de « diversity officiers » (NDLR : représentants de la diversité) ? C’est là que l’histoire se complique.

Dans un système capitaliste, les gens obtiennent de « l’argent » en fournissant des biens et des services à d’autres personnes. Ensuite, cet argent sert de « vote » et permet de matérialiser leurs volontés : Naturellement, s’ils veulent des fauteuils à bascule, les capitalistes les leur fournissent. L’ensemble du « système », si l’on peut l’appeler ainsi, vise à satisfaire les désirs et les besoins du « peuple ».

Qui veut quoi ?

Cela ne veut pas dire que tout le monde obtient ce qu’il veut. Les gens font des erreurs. Ils font de mauvais choix. Ils prennent de mauvaises habitudes. Ainsi, ce qu’ils obtiennent en réalité n’est pas exactement ce qu’ils veulent, mais ce qu’ils méritent.

Mais qu’en est-il des diversity officers ? Qui en veut vraiment ? Pourquoi sont-ils là ? Qui vote pour eux ?

Il s’avère que certaines personnes veulent que vous dépensiez votre argent pour satisfaire leurs désirs, et non les vôtres.

Personne ne veut des comptables fiscaux. Mais l’élite du gouvernement a fait en sorte que vous en ayez besoin.

Qui a voulu dépenser environ 100 000 dollars par foyer pour que le Pentagone puisse perdre une guerre qui a duré 20 ans au Moyen-Orient ? Qui veut continuer de payer pour une politique antidrogue qui ne fonctionne pas ? Qui veut envoyer de l’argent en Ukraine, où des centaines de millions sont détournés par l’élite corrompue ? Qui veut payer davantage de régulateurs qui leur disent ce qu’ils doivent faire ?

Et si l’on regarde l’ensemble du budget fédéral – mon dieu, mais qui pourrait bien vouloir cela ? Cette année, le gouvernement fédéral aura dépensé près de 6 000 milliards de dollars. Jusqu’à présent, alors que nous ne sommes qu’à la moitié de l’année, le déficit a atteint un niveau record. Fox :

Le déficit du budget fédéral atteint 1,1 billion de dollars au premier semestre de l’exercice 2023, soit 430 milliards de dollars de plus que l’année dernière.  

Les dépenses publiques ont augmenté de 13% depuis le début de l’année par rapport à 2022, tandis que les recettes ont baissé de 3%, selon le CBO.

Des coûts incalculables

En d’autres termes, le gouvernement fédéral dépense environ 5 dollars pour chaque 4 dollars de recettes. L’excédent est comptabilisé dans la dette, qui s’élève aujourd’hui à près de 32 000 milliards de dollars. Cela représente environ 400 000 dollars par ménage, qui seront très probablement « taxés » sous la forme d’une inflation des prix à la consommation.

Et quel idiot voudrait épargner de l’argent pour le prêter ensuite à une banque ou au gouvernement à un taux inférieur à l’inflation ? C’est pourtant ce que tout le monde a été contraint de faire pendant plus d’une décennie entière. Et même aujourd’hui, après plus d’un an de « retour à la normale », le taux directeur corrigé de l’inflation reste inférieur à l’IPC, de près de 2%.

Ce dernier point est important. Car le coût est incalculable. Le prix de l’argent est l’information la plus importante du système dans son entièreté. Et si ce prix est déformé… et faux… tout commence à vaciller.

Le coût de l’argent (taux d’intérêt) nous indique où investir… et où ne pas investir. Si le taux d’intérêt est de 5%, un projet doit rapporter 6 ou 7% pour atteindre le seuil de rentabilité. En deçà, le capital est détruit.

Mais si le taux d’intérêt est de -2%… où investir ? Difficile de le savoir. Faut-il emprunter de l’argent, acheter de l’or, l’enfouir dans le sol et attendre de pouvoir rembourser votre prêt qui vous aura coûté quelques centimes ? Peut-être. L’investissement à long terme nécessite de pouvoir se reposer sur chiffres fiables. Mais tous les chiffres auxquels nous avons accès sont douteux. Mieux vaut prendre l’argent maintenant – sous forme de dividendes… ou sous forme de hausse du cours des actions. Ou bien, de spéculer – cela ne coûte rien d’emprunter… alors pourquoi ne pas tenter sa chance ?

Le capitalisme du goulag

Il en résulte une baisse du type d’investissement réel dont l’économie a réellement besoin. La production s’effondre. La productivité diminue. La croissance et la prospérité réelles disparaissent.

Corrigés de l’inflation, les salaires réels viennent de baisser pour le 24e mois consécutif.

La croissance du PIB réel ne représente que la moitié de la moyenne du PIB des 63 années allant de 1954 à 2017.

Comme nous l’avons calculé la semaine dernière, il faut aujourd’hui au travailleur moyen trois fois plus de temps qu’en 1971 pour acheter une maison au prix moyen.

Ah, et c’est vrai… Le secteur de la construction est actuellement en train de connaître un véritable boom. Les nouvelles maisons sont construites au même rythme qu’en 1978. C’est censé être une bonne nouvelle, mais les États-Unis comptent aujourd’hui 100 millions d’habitants de plus que dans les années 70.

Qu’est-ce qui cloche avec le capitalisme ? La réponse est très simple : rien.

Le capitalisme fait de son mieux. Même au sein des goulags soviétiques, le capitalisme suivait son cours, et les prisonniers échangeaient de la nourriture et des vêtements. Où qu’ils soient, les gens essaient de produire des choses que les autres veulent se procurer… et les échangent pour des choses qu’ils veulent eux-mêmes avoir.

Les taux d’intérêt fictifs de la Fed n’ont pas mis fin au capitalisme. Pas plus que la dette fédérale de 31 000 milliards de dollars, dont la quasi-totalité a été gaspillée dans des guerres, des mesures de relance et des dépenses inutiles. Il est simplement devenu beaucoup plus difficile pour les gens d’obtenir ce qu’ils veulent vraiment.

Recevez la Chronique Agora directement dans votre boîte mail

Quitter la version mobile