Curieusement, les gains de productivité chutent depuis les années 1970. N’y aurait-il pas un lien avec le remplacement du capitalisme par le créditisme ?
Wall Street était fermé hier pour cause d’Independance Day. Les marchés s’essoufflent mais pas de suffocation ou d’infarctus en vue. Ce qui permet de nous intéresser à des choses intrigantes.
Malgré tout ce que nous pensons, depuis le milieu du XXème siècle, les gains de productivité déclinent. L’électronique, la robotisation et l’automatisation, internet : tout cela ne nous aide pas à produire mieux et plus.
C’est embêtant pour le capitalisme qui consiste justement à s’organiser pour produire plus avec moins.
Voici un graphique qui concerne le Royaume-Uni qui fut le pionnier de l’industrialisation.
Le Royaume-Uni, en plus d’avoir adopté l’industrialisation plus tôt que les autres pays dès le XIXème siècle, fut aussi souvent à la pointe de l’industrie financière.
Pourquoi donc cette malédiction ?
Bill Bonner s’était déjà penché sur la question en 2013 :
Où est passée toute la prospérité qu’internet est censé avoir créée ?
« A la fin des années 1990, nous avons rencontré des gens convaincus qu’internet changeait tout. Avec tant d’information à portée de main, ils pensaient voir l’avènement d’un monde meilleur. Nous aurions tous accès à l’information nécessaire pour augmenter la productivité et la richesse. Plus personne ne serait pauvre. Il suffirait d’aller chercher sur internet comment devenir riche.
A l’époque, nous nous méfiions de telles affirmations. L’information est bon marché, soulignions-nous. C’est la sagesse qui est chère, et on n’en trouve guère sur le web. Il faut la payer… en expérience amère. »
Cher lecteur, depuis le temps que vous nous lisez, vous connaissez nos deux bêtes noires : un système d’argent falsifié et des gouvernements noyautés par la Parasitocratie multipliant les accords gagnants pour eux et perdants pour la majorité.
Pour bien fonctionner, une économie a besoin de prix honnêtes, établis par la rencontre d’acheteurs et de vendeurs qui négocient librement, sans contrainte, sans interférence.
Des prix malhonnêtes et des échanges contraints entravent le capitalisme
Nous avons basculé depuis les années 1970 dans des économies où le prix le plus important, celui du capital, a disparu. Des banquiers centraux fixent le prix du crédit bidon émis à partir de rien par les banques commerciales. Le capitalisme reposait sur de l’épargne déjà constituée ; le système actuel fonctionne en espérant capter la richesse future. Le processus de formation de prix honnête a été détruit.
Reste la liberté de négociation et de concurrence. Là, le clientélisme politique invente toutes sortes de contraintes sous forme de taxations et subventions pour forcer nos échanges afin de satisfaire un lobby ou un autre.
Vous devez avoir une voiture électrique.
Vous ne devez pas avoir un chauffage électrique.
Vous devez avoir un ascenseur « aux normes ».
Vous ne devez pas utiliser de désherbant contenant du glyphosate.
Vous devez payer une taxe carbone, une taxe sur les mémoires informatiques, sur les boissons gazeuses, sur les livraisons faites par les commerçants en ligne…
Vous devez financer la lutte contre le changement climatique, les éoliennes, etc.
Vous devez utiliser des produits « aux normes ».
Vous devez commercialiser des légumes produits à partir de semences approuvées par l’Union européenne.
Vous ne devez pas consommer de lait non stérilisé.
…
Cette liste est interminable. Tous les jours, elle s’allonge.
Les accords gagnant-perdant se multiplient. La productivité chute. Les revenus stagnent.
N’importe quelle innovation technologique ne peut apporter la prospérité sans une bonne gestion des affaires publiques.
C’est la même chose pour les ressources naturelles – et c’est ainsi que des pays producteurs de pétrole restent pauvres malgré leurs trésors.