La Chronique Agora

Les Bourses mondiales sont déboussolées dans une économie au point mort

▪ Les Bourses semblent avoir perdu leur boussole. Aucune tendance ne se dégage vraiment : les mouvements baissiers sont régulièrement contrecarrés par des retournements à la hausse. Les assouplissements annoncés par la BCE, la Banque d’Angleterre et la Banque populaire de Chine n’ont pas rassuré, au contraire.

Les investisseurs lorgnent du côté de la Fed pour voir si celle-ci va se lancer dans un QE3. Pour l’instant, Bernanke assure que ce n’est pas à l’ordre du jour. Mais attendons que la situation empire légèrement, et je suis sûr qu’il changera de discours. Ce ne serait pas surprenant : tandis que la récession est aux portes des principales économies européennes, l’économie américaine, qui manifestait une timide reprise, semble s’essouffler… Un chômage élevé, une inflation dissimulée et surtout un secteur immobilier qui ne redémarre pas tandis que les déficits US se creusent… rien de bon en année électorale… Du coup, le S&P 500 fait grosso modo du surplace comparé à son niveau du 1er janvier.

Avec ses indicateurs avancés, l’OCDE a publié un diagnostic général d’où il ressort que les économies développées ralentissent mais que les émergents ne sont que modérément entraînés dans leurs sillages. Sauf que la Chine nourrit toutes les inquiétudes (alimentées par les deux assouplissements monétaires consécutifs). La croissance chinoise « n’est que » de 7,6% au deuxième trimestre, un peu inférieure au consensus (7,7%), en léger recul par rapport au trimestre précédent (8,1%). Mais c’est le rythme le plus faible depuis 2008. La consommation intérieure ralentit sa progression et la production industrielle a été décevante en juin.

La Zone euro est également tendue, vous le savez, avec le problème des banques et celui des dettes souveraines. On va reparler très bientôt de la Grèce où rien n’est résolu. On commence à parler de Chypre, premier domino entraîné par la Grèce — mais les enjeux sont plus modestes.

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Pendant que l’Europe agonise…
… depuis 2008, un continent enregistre en toute discrétion plus de 5% de croissance moyenne annuelle

Un facteur bien particulier pourrait lui permettre de démultiplier cette croissance dans les années qui viennent.

Voici comment miser sur cette lame de fond qui pourrait venir bouleverser la donne économique mondiale — avec à la clé, des gains potentiels de 260%, 70%, 75%…

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On parle surtout de l’Espagne et de l’Italie. Après l’euphorie, dans les jours qui ont suivi le dernier sommet européen, les taux des dettes italiennes et espagnoles ont repris leur ascension.

Après d’autres dégradations de certains Etats et des banques européennes, Moody’s a abaissé à nouveau (de deux crans) la note souveraine de l’Italie. C’est grave, il faut en être conscient, car le pays risque de payer plus cher encore son financement ou de perdre son accès au marché.

Le risque de contagion de la Grèce et de l’Espagne à l’Italie refait surface, ce qui ébranle la confiance des marchés. D’un point de vue plus « économique « , les licenciements se multiplient et quoi qu’en disent les autorités, la ponction fiscale va générer une forme d’austérité, ce qui n’est pas favorable à une reprise de la croissance. Les perspectives économiques de la Zone euro se dégradent au moins pour le semestre en cours et le suivant, en raison d’une croissance atone et d’un taux de chômage plus élevé, ce qui rendra problématique le désendettement.

Mais ne vous méprenez pas : je suis optimiste. Tout simplement parce que, au milieu des crises financières, la vie continue, formidablement.

Si vous vous affranchissez de la dictature de l’urgence et du court terme, si vous prenez votre temps, restez investi sur les grands défis de l’humanité en évitant les zones les plus fragilisées, les profits seront au rendez-vous.

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