La Chronique Agora

La BCE cède à l’appel du QE…

▪ Les places européennes avaient trébuché jeudi après-midi : la langue de Mario Draghi avait-elle fourché ? En tout cas, une main secourable tendue par les collègues de patron de la BCE a permis aux indices de se tirer allègrement de l’ornière et de terminer la semaine au plus haut. Le DAX, notamment, a enregistré un nouveau record absolu à près de 10 100 points.

Non seulement le recours à la planche à billets n’est pas illégal, nous affirme Mario Draghi, mais c’est le fait de ne pas y recourir qui serait illégal

Le message a été rendu plus clair jeudi soir : oui, un QE est bien en gestation ; ce n’est qu’une question de calendrier parce que sur le principe, "presque" tout le monde est d’accord. Le "presque" ne recouvre que la Bundesbank et une partie de l’opinion publique allemande… Or la BCE n’a pas besoin d’unanimité pour mettre en marche les rotatives et faire vrombir la planche à billets. En fait, non seulement le recours à la planche à billets n’est pas illégal, nous affirme Mario Draghi, mais c’est le fait de ne pas y recourir qui serait illégal, dans la mesure où le mandat de la BCE postule le maintien de la stabilité monétaire.

En matière de pressions inflationnistes, déflationnistes ou "low flationnistes" (le néologisme à la mode), il est un constat sur lequel une écrasante majorité d’économistes s’accordent — sauf les tenants d’une économie fonctionnant à base de prix administrés — : il est impossible à une banque centrale de dicter sa propre loi monétaire à des mouvements planétaires affectant les prix, les coûts de l’énergie… et plus encore à la structure démographique des nations et des continents.

*** Confidentiel ***
Un conseiller de la CIA révèle le plan qui prépare en secret l'avènement de
LA "MONNAIE FANTÔME"

Selon cet expert, la fin du système monétaire mondial est déjà programmée et pourrait avoir lieu d'ici mars 2015ou avant.

S'il a raison, les marchés boursiers pourraient être divisés par deux, l'épargne individuelle partirait en fumée, les faillites bancaires se multiplieraient… et des millions de gens perdraient TOUT.

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Postuler la légalité des eurobonds, imposer un euro-fédéralisme de la dette là ou n’existe aucun fédéralisme économique ou fiscal, c’est donc s’attribuer les pleins pouvoirs économiques. Un peu comme Napoléon arrachant la couronne (dite de Charlemagne) des mains de Pie VII pour la déposer sur sa propre tête… au prétexte qu’il avait préalablement reçu la bénédiction papale — consentie de bon coeur, une baïonnette au creux des reins.

▪ Qu’est-ce donc que l’euro, en réalité ?
Les cambistes ne s’y sont pas trompés : ils ont envoyé dès vendredi matin l’euro par le fond, sous les 1,23 $. La guerre des devises nous gratifie d’une nouvelle escarmouche… mais la grande bataille est annoncée pour janvier 2015.

Cela relance quelques débats philosophiques : l’euro est-il une devise concurrente du dollar… ou bien le concept d’une monnaie unique — sans union politique — est-il une invention perverse des Américains vendue aux élites européennes des années 90 pour ligoter entre eux et vassaliser les pays européens ?

On est en droit de se demander s’il n’existe pas un plan soigneusement préétabli et parfaitement exécuté pour nous précipiter dans tous les pièges économiques et monétaires que nous tendent les Etats-Unis

Quand on constate l’alignement de l’Allemagne et du Quai d’Orsay sur la propagande antirusse de l’OTAN… ou quand on découvre la signature par Bruxelles fin novembre d’un Traité de libre-échange avec l’Ukraine (qui met en concurrence frontale le travailleur de Kiev à 150 euros de salaire moyen/mois avec ses homologues à 650 ou 1 300 euros/mois de la Zone euro… on est en droit de se demander s’il n’existe pas un plan soigneusement préétabli et parfaitement exécuté pour nous précipiter dans tous les pièges économiques et monétaires que nous tendent les Etats-Unis… Et cela dure depuis 1971 et le désarrimage du dollar par rapport au métal précieux.

Pour en revenir au QE européen : quel genre d’actifs Mario Draghi s’engage-t-il à racheter "autant que nécessaire et aussi longtemps que nécessaire" ? Eh bien tous les instruments virtuels, immatériels et fiduciaires — bref tout ce qui est manipulable à loisir… sauf de l’or.

Tous les stratèges nous prédisent une année 2015 boursièrement ébouriffante, marquée par un déferlement de liquidités façon geyser un jour de remontée de magma. Pas un seul ne considère que cette fuite en avant constitue la preuve incontestable que les politiques monétaires ne sont pas conçues pour nous guérir de la déflation mais présentent toutes les caractéristiques de soins palliatifs en toute fin de vie.

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