La Chronique Agora

Les banques centrales contrôlent-elles encore la masse monétaire ?

▪ La crise financière mondiale et la menace d’une récession puis d’une déflation ont incité les banques centrales à recourir à un moyen qui a toujours été honni : l’assouplissement quantitatif (QE), c’est-à-dire le financement de la dette publique par la planche à billets, ce qui n’a jamais donné de bons résultats.

Ces dernières années, les tendances sur les marchés financiers ont été uniquement dictées par les injections de liquidités. Aujourd’hui, la moindre allusion à une réduction éventuelle du QE aux Etats-Unis a suffi pour déclencher un krach sur les marchés financiers mondiaux.


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Les marchés scrutent anxieusement l’évolution des indicateurs économiques avancés et la tendance du jour s’oriente en fonction des dernières rumeurs concernant la probabilité d’une réduction du QE.

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Mais le fond du problème n’est pas là. Dans de nombreux pays industrialisés, les nouvelles dettes sont plus élevées que l’épargne privée. Le manque n’est comblé que par les achats obligataires faits par les investisseurs étrangers, par l’utilisation de dérivés hautement spéculatifs ou par la planche à billets des banques centrales.

Lequel de ces moyens devrait être utilisé ? Doit-on agir sur les taux d’intérêt ou sur la masse monétaire ? Dans la pratique, une hausse des taux d’intérêt est à exclure, compte tenu d’une dette publique bien trop élevée. Par contre, les marchés réagissent peu aux variations de la masse monétaire.

A court terme, c’est donc la solution la plus facile, mais à long terme ce sera une catastrophe. On peut d’ailleurs déjà se poser la question de savoir si la production de monnaies par les banques centrales n’est pas déjà hors de contrôle, sous l’effet de la drogue "injections de liquidité" ? Laisser faire conduira automatiquement à la ruine.

Conclusion : après le krach boursier de la deuxième moitié du mois de juin, les marchés pourraient se redresser, au moins temporairement. Cependant aucune solution aux vrais problèmes n’est en vue et de nouvelles turbulences sont à attendre. La prudence reste de mise et la liquidité est un atout !

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