Un vilain marché baissier s’est abattu sur la finance ; aux Etats-Unis, les baby-boomers en sont les premiers responsables… et les premières victimes.
A présent, le doute n’est plus permis. Nous sommes dans un vilain marché baissier. A ce jour, 11 000 Mds$ se sont évaporés rien qu’à Wall Street.
Mais qui les a perdus ? Et pourquoi ?
Les lecteurs qui nous subissent de longue date se rappelleront de l’un de nos dictons les plus importants :
Les marchés ne vous donnent pas toujours ce que vous voulez ou ce dont vous avez besoin ; ils vous donnent ce que vous méritez.
Les autorités pensent pouvoir manipuler les marchés en tournant des manettes et en tirant des leviers. Dans une certaine mesure, c’est vrai.
Mais les marchés ne sont pas mécaniques. Ils sont moraux – dans le sens « la morale de l’histoire ».
Lorsque vous partez en voyage pour longtemps, par exemple, n’oubliez pas de débrancher la batterie de votre voiture, sans quoi vous ne pourrez pas la redémarrer au retour.
Aujourd’hui, ce sont les millennials qui ont le mot de la fin : #LesBoomersOntCeQu’IlsMéritent.
Une économie fantasmée
Les baby-boomers ont pris la main sur le gouvernement américain lorsque Bill Clinton a été élu en 1993. A l’époque, le gouvernement fédéral devait 4 400 Mds$.
Depuis, les boomers ont ajouté près de 20 000 Mds$ à la dette fédérale, sans compter des augmentations similaires pour la dette des ménages et la dette des entreprises.
Ils ont aussi inventé une économie fantasmée, basée sur des injections illimitées de fausse monnaie, de taux d’intérêts factice, d’expertise bidon… récompensant les vieilles élites riches… mais ne rapportant rien que de la dette et des déceptions à la majorité des gens.
Les jeunes démarrent désormais dans la vie avec de la dette étudiante… de la dette automobile… de la dette de consommation sur leur carte de crédit… sans oublier leur part de la dette nationale.
Les boomers ont emprunté pour financer des médicaments gratuits, des guerres idiotes et des programmes inutiles. Et qui va payer la dette ? Pas les vieux croûtons.
A présent, ils ordonnent aux jeunes de rester à la maison… d’abandonner leurs revenus et leur vie sociale… pour protéger les baby-boomers contre un virus.
Sauf que ce virus est implacable et d’humeur vengeresse… et il veut nous faire la peau. Le marché baissier aussi.
Lèpre financière
Oui, malheur sur nous, les baby-boomers. Une malédiction pèse sur nous. Une peste se répand sur nos finances.
Nous pouvons nous enfuir devant le virus… mais nous ne pouvons pas nous cacher de l’hideuse lèpre financière que nous avons causée. C’est le plus grand défi de notre existence.
Les jeunes auront le temps de reconstruire leurs finances une fois la crise passée. Pas les personnes âgées.
Après le krach boursier vient une récession/dépression. Les compagnies aériennes sont au bord de la faillite. Le pétrole est passé sous les 30 $ le baril. Le secteur du pétrole de schiste est assommé.
Des dizaines de milliers de milliards de dollars de dettes corporate – ajoutées sur les 20 dernières années – vacillent. Les fonds de pension, les compagnies d’assurance et les finances fédérales américaines elles-mêmes commencent à chanceler.
Il est très probable que la moitié de la valeur du marché boursier depuis son sommet s’évaporera. Progressivement… puis d’un seul coup… la valeur des bons du Trésor US chutera aussi.
Il y aura beaucoup de feintes et d’impasses, en chemin. Les actions pourraient s’envoler, comme elles l’ont fait au Zimbabwe au plus haut de l’hyperinflation.
Mais à la fin de cette crise – qui pourrait durer de 5 à 10 ans –, les Américains auront perdu 30 000 Mds$ ou plus. C’est une estimation brute de la quantité de fausse richesse injectée dans l’économie américaine depuis que les boomers ont pris les commandes.
D’une manière ou d’une autre, cette fausse richesse va retourner là d’où elle vient – de nulle part.
Mais attendez. La fausse monnaie a « sauvé » l’ère de la bulle financière en 2008. Le marché a décollé… pour grimper de 300%. Les boomers peuvent-ils réussir le même exploit en 2020 ?
Nous ne parions pas dessus. Nous sommes d’avis que nous allons avoir ce que nous méritons… et que nous sommes damnés.