La Chronique Agora

Avec le krach, les obligations US perdent leur statut de refuge au profit de l'or

▪ Je crois que nous assistons en ce moment à une modification profonde du marché de l’or. Jamais l’or n’avait connu pareille révolution depuis qu’il a ressuscité de ses cendres il y a 10 ans.

▪ Un réflexe pavlovien qui a la vie dure…

Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi, à chaque fois que les marchés vacillent, les capitaux se réfugient systématiquement et en masse dans les obligations souveraines américaines ?

Il s’agit d’un véritable réflexe pavlovien qui a la vie dure, et qui survit envers et contre tout. Car une fois encore, les capitaux se sont rués sur les obligations américaines début août pour se mettre à « l’abri » du krach…

… malgré l’endettement massif des Etats-Unis,

… malgré la perte de leur note de crédit Triple A,

… et malgré la dépréciation du dollar.

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200 milliards de dollars cachés… dans votre nouveau compteur électrique !

Il y a 10 ans, la révolution internet portait une poignée d’entreprises à leur apogée : Amazon.com, Yahoo, Google…

Aujourd’hui, une nouvelle révolution voit le jour — et elle pourrait bien propulser une des pionnières du secteur sur le devant de la scène, avec un potentiel de 525% de plus-value

Continuez votre lecture pour découvrir comment jouer cette opportunité…

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Au point que jamais le taux du T-note US à 10 ans n’était tombé aussi bas (il évolue à l’inverse du cours de l’obligation et donc de la demande). Il est passé sous les 2%, à 1,99%. Un record historique : même en 2008, au pire de la crise, nous n’avions pas vu cela.

▪ Les investisseurs sont-ils devenus fous ?

Fous de placer leur argent dans un dollar qui se déprécie et des obligations qui ne rapportent rien (pire, elles font perdre de l’argent, leur rendement étant inférieur au taux de l’inflation !) ?

Non. Ils ne sont pas fous. Nous entrons ici dans le domaine de la psychologie.

▪ La psychologie fait la force du « point de ralliement »

En situation de crise, il y a des réflexes puissants qui conduisent les investisseurs vers un point de ralliement, quels que soient les fondamentaux. Les investisseurs iront vers ce point de ralliement parce que les autres vont vers ce point de ralliement — qui fait consensus. Consciemment et inconsciemment.

Jetez 10 étudiants seuls aux quatre coins de Paris en leur disant : vous devez vous être tous retrouvés avant ce soir minuit. Impossible, me direz-vous. Mathématiquement oui. Mais combien pariez-vous qu’ils rappliqueront instinctivement au pied de la statue à l’Odéon, métro Odéon ? Cette expérience a été tentée à New York il y a quelques années. Les étudiants perdus dans la ville la plus folle de la planète se sont « instinctivement » retrouvés à Times Square.

Tout ça pour dire qu’il existe des points de ralliement forts dans l’inconscient des gens. Ils sont rares. Et c’est précisément ce qui fait leur force.

En Bourse, c’est pareil. Jusqu’ici, c’est l’obligation US qui en a toujours été le point de ralliement. Mais là où ça devient intéressant, c’est qu’un nouveau point de ralliement est en train d’émerger : l’or.

▪ Nous sommes les témoins d’une modification en profondeur de l’inconscient collectif

Rappelez-vous du krach de 2008. L’or avait violemment plongé avec l’ensemble des actions et des matières premières, atteignant un point bas à 690 $ l’once fin 2008 (il a repris 172% depuis…).

Au beau milieu du krach, certains investisseurs le voyaient comme une valeur refuge. D’autres non. Il n’y avait pas de consensus à l’époque. L’or n’était donc pas un point de ralliement, et c’est pour cela qu’il a plongé avec tout le reste.

Cet état de fait vient de voler en éclats.

Aujourd’hui, les marchés ont craqué à nouveau, perdant 25% depuis début juillet. L’or quant à lui a gagné 25% sur la même période, passant de moins de 1 500 $ l’once à 1 880 $ hier matin. Une divergence nette et sans appel.

Aujourd’hui, l’or est devenu un point de ralliement qui fait consensus. C’est cette nouvelle force qui l’a propulsé à quasiment 1 900 $ au beau milieu du krach. Et c’est cette même force qui le propulsera au-delà des 2 000 $ l’once et bien plus haut encore.

▪ Mais venons-en au court terme…

L’or est passé en quelques semaines de 1 500 à 1 880 $. En quasi ligne droite. Parallèlement, les marchés ont décroché violemment. En quasi ligne droite aussi.

Je m’attends à un rebond des marchés actions, vers les 3 300/3 450 points sur le CAC 40. Le cas échéant, nous pourrions voir l’or corriger, ce qui offrira une porte d’entrée à ceux qui veulent en acquérir dans une optique de protection et de conservation de la valeur de leurs actifs. Ces mouvements sont à considérer comme des corrections techniques dans un marché actions fondamentalement baissier, et un marché de l’or fondamentalement haussier.

Voilà pourquoi je m’attends d’ici quelques semaines à la poursuite du décrochage des marchés actions en direction des 2 465 points (surveillez le support clé des 2 890 points. S’il craque, shortez). Nous devrions donc assister à une reprise de la hausse de l’or. Ce sera peut-être l’occasion pour lui de pulvériser le seuil psychologique des 2 000 $ l’once.

[NDLR : Tout n’a pas été dit sur l’or… et les moyens de vous positionner pour profiter de sa hausse. Retrouvez nos spécialistes et leurs recommandations inédites le 16 septembre prochain pour notre tout premier Jour de l’Or. Mais attention : le nombre de places disponibles diminue de jour en jour alors… réservez la vôtre dès maintenant ! ]

Première parution dans l’Edito Matières Premières & Devises du 22/08/2011.

 

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