La Chronique Agora

Automne chargé et coup d'arrêt boursier

** Des notes un peu rapides ce matin, cher lecteur, car mes collègues m’attendent pour la traditionnelle "réunion de rentrée" — et je peux vous dire qu’avec la conjoncture actuelle et toutes les opportunités qu’elle offre, ladite rentrée s’annonce chargée pour les Publications Agora : nouveaux services de trading, nouvelle conférence, nouveaux rapports spéciaux… et, très bientôt, une journée de formation exclusive à l’analyse technique.

** Je vous reparlerai de tout ça prochainement, bien entendu… mais en attendant, voyons un peu la direction des marchés hier. Côté européen, tout baignait : le CAC 40 a terminé à un plus haut de 10 mois, s’adjugeant 1,01% pour terminer à 3 652,17 points. Le Footsie londonien a grimpé de 0,93%, tandis qu’à Francfort, le DAX prenait 1,03%. Le Vieux Continent surfait visiblement sur les bonnes statistiques publiées ces derniers jours — notamment sur le fait que les commandes à l’industrie de la Zone euro ont grimpé de 3,1% en juin (contre +1,5% attendu. Globalement, elles enregistrent une… baisse de 2,51% sur l’ensemble de l’année).

Mais de l’autre côté de l’Atlantique… c’était autre chose. Les marchés américains ont donné hier un grand coup de frein à leur hausse — ils n’ont ni baissé, ni grimpé, ils sont juste… restés sans bouger. Le Dow Jones a ainsi reculé de 0,03%, stagnant à 9 509,28 points, et le S&P 500 a perdu 0,05%, à 1 025,57 points. Seul le Nasdaq a un peu évolué (et encore !), perdant 0,14% à 2 017,98 points.

Peut-on y voir un signe de changement de mentalité de la part des investisseurs ? Le site Investir.fr est d’avis que ce brusque coup d’arrêt est dû au marché obligataire… qui envoie des signaux pessimistes quant à l’état de l’économie. Se pourrait-il que la hausse ne soit plus "contagieuse" ? Contrairement à l’époque 2001-2007, les marchés ne se laisseraient-ils plus aussi facilement entraîner dans une spirale haussière complètement irrationnelle ? Il est permis d’en douter un peu après l’été triomphal que nous avons vécu… mais pourquoi pas.

Voyons déjà ce qu’en penseront les marchés européens aujourd’hui, surtout après la baisse des marchés asiatiques, échaudés par la soudaine immobilité de Wall Street.

** Le pétrole, quant à lui, semble croire que la reprise est bel et bien au coin de la rue, car son ascension ne donne pas signe de ralentir : le baril de WTI était hier à 73,82 $ à New York. L’or, de son côté, marquait le pas ; l’once a perdu quelques dollars, à 951,50 $ au second fixing londonien.

Enfin, le dollar ne bouge guère, lui non plus, à 1,4274 $.

** Et tout de même, je ne peux pas vous laisser sans vous faire part de la dernière nouvelle, annoncée notamment dans La Tribune ce matin : Ben Bernanke serait en passe d’être reconduit à son poste de président de la Réserve fédérale.

Rien de surprenant à ça, bien entendu… mais je trouve tout de même assez savoureux qu’on explique que "Ben Bernanke doit sa popularité à ses méthodes strictes destinées à sauver le secteur bancaire, réformer le secteur financier et éviter à la récession de se transformer en dépression".

"Strict" ? Le grand partisan de l’assouplissement quantitatif ? N’y a-t-il pas une sorte d’incompatibilité fondamentale ?

Françoise Garteiser,
Paris

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