« Des valorisations excessives »… Voilà une expression que l’on entend beaucoup ces jours-ci. Ainsi, une métrique très surveillée pour la valorisation est le PER (price-to-earnings ratio). Le PER indique combien d’investisseurs de marché sont prêts à payer pour chaque dollar de bénéfices de l’entreprise.
Nul doute qu’il est très élevé…
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, on a dénombré 15 records de marchés haussiers pour le S&P 500.
Le PER moyen à ces plus hauts est de 18,1 – un chiffre inférieur au ratio actuel de 24,8.
Autrement dit, les investisseurs sont prêts à payer environ 40% de plus pour chaque dollar de bénéfice que pour la moyenne des records de marché après-guerre.
Mais ce n’est là qu’une moyenne…
Comme vous pouvez le voir sur ce tableau, cette moyenne cache beaucoup de nuances.
Le PER moyen lors des précédents pics de marché était certes plus bas que le PER actuel. Mais le S&P 500 a atteint un sommet lorsque son PER était inférieur à 10 (en 1948 et 1980). Il a également connu un pic lorsque son PER était plus élevé qu’il ne l’est aujourd’hui (en 1998 et en 2000).
Que pouvons-nous déduire de tout ceci ?
Vous devriez tempérer vos attentes de gros gains sur les marchés américains.
Après tout, on gagne de l’argent en bourse en achetant bas et en vendant haut, pas le contraire.
Mais si l’on peut tirer des leçons du passé, les PER – et les cours des actions – pourraient bien monter encore avant d’atteindre un plus-haut.