La Chronique Agora

Zone euro : les promesses ne sont pas tenues et la dette publique augmente


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Eurostat vient tout juste de publier les données concernant le PIB et la dette publique en Europe, calculés selon la nouvelle méthodologie du Système européen des Comptes 2010 (SEC 2010). Avec cette nouvelle méthode, le PIB de la Zone euro est supérieur d’environ 3% à celui calculé avec l’ancienne méthode — ce qui, automatiquement, abaisse le ratio dette/PIB de 2,8%.

Malgré ce changement, la situation reste désolante

Malgré ce changement, la situation reste désolante. Comme l’illustre le graphique ci-dessus, à la fin du deuxième trimestre 2014 dans la Zone euro (ZE18), le ratio de la dette publique par rapport au PIB s’est établi à 92,7%, contre 91,9% à la fin du premier trimestre 2014. Dans l’UE28, le ratio a augmenté, passant de 86% à 87%.

Par rapport au deuxième trimestre 2013, le ratio de la dette publique par rapport au PIB s’est accru tant dans la Zone euro (de 91,7% à 92,7%) que dans l’UE28 (de 85,1% à 87%). Selon les critères de stabilité de Maastricht, ce ratio ne devrait pas dépasser 60%… Or seize pays de l’Union européenne sont au-delà de cette limite.

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Les pays de la ZE18 ont une dette publique totale de 9 300 milliards d’euros ; ceux l’EU28 de 11 900 milliards d’euros. En comparaison, la dette nationale américaine s‘élève à 19 400 milliards de dollars. Il vaut mieux ne pas penser à ce qui arriverait dans le cas d’une normalisation de la structure des taux d’intérêt de part et d’autre de l’Atlantique !

Conclusion
Qu’est-il arrivé au Pacte de croissance et de stabilité ? Les promesses d’un budget sans déficit et d’une restructuration des finances publiques n’ont pas été tenues. Les dettes publiques augmentent toujours plus, de la même façon qu’aux Etats-Unis et au Japon. Les appels se multiplient pour des nouveaux programmes d’investissements financés par le crédit, en particulier dans le sud de la Zone euro. Les appels pressants de la BRI pour un revirement dans les politiques monétaires et budgétaires continue d’être ignorés.

Ce faisant, la qualité et les notes de plusieurs débiteurs publics se dégradent ; leurs dettes ne seront jamais remboursées.

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