La Chronique Agora

Dans la Zone euro, la crise de la dette ne peut qu’aggraver le chômage

▪ Un observateur intergalactique de notre monde ferait certainement ce constat : le mécontentement et l’agitation sociale règnent partout sur la Terre. Il se poserait aussi la question : mais pourquoi cela ?

L’une des principales raisons de la paralysie de toutes les activités est certainement le surendettement. Les affrontements entre les partisans d’une stricte discipline budgétaire dite d' »austérité » (avec pour objectif : aucun nouveau déficit budgétaire) et les promoteurs de plans de relance financés par de nouveaux déficits budgétaires sont toujours d’actualité.

Récemment, ce sont les partisans de la relance à tout prix qui ont repris le dessus et, dans la Zone euro, ce sont en particulier les pays latins qui considèrent le recours aux déficits budgétaires comme la meilleure stratégie. Leurs modèles étant les Etats-Unis et le Japon.

Après tout, en quoi la dette serait-elle si mauvaise, si elle stimule l’économie et crée des emplois ?

▪ Pourquoi faut-il se méfier de la dette ?
Après tout, en quoi la dette serait-elle si mauvaise, si elle stimule l’économie et crée des emplois ? Ou si la banque centrale finance la dette publique par l’achat d’obligations d’Etat ? Le graphique montre, sans avoir besoin de beaucoup d’explications, ce qui est si mauvais.


Cliquez sur le graphique pour l’agrandir

Il y a 80 ans le niveau de la dette, en pourcent du PIB, n’était pas encore aussi élevé qu’aujourd’hui.

Il concerne les Etats-Unis, mais il est le même pour la Zone euro, le Japon, le Royaume-Uni et de nombreux autres pays industrialisés. Le total de la dette financée sur les marchés de crédit a uniquement augmenté dans l’après-guerre. Il y a 80 ans le niveau de la dette, en pourcent du PIB, n’était pas encore aussi élevé qu’aujourd’hui — mais on n’était qu’au début de la Grande dépression mondiale.

Les banques centrales comme la Bundesbank demandent à rapatrier leur or des coffres américains et français.

Ce qu’elles ne savent pas, c’est qu’elles risquent fort de ne jamais revoir leurs lingots !

Découvrez pourquoi sans plus attendre : il pourrait y avoir de spectaculaires profits à la clé.

 

Aujourd’hui, le niveau de la dette est encore plus élevé et le recours au aux dépenses déficitaires faisant consensus, il continuera inévitablement d’augmenter. Selon l’agence Standard & Poor’s, les niveaux les plus élevés se trouvent aux Etats-Unis, au Japon et en Italie.

▪ La dette entraîne les troubles sociaux
L’incontournable « service de la dette » a déjà conduit des pays entiers à la faillite. Par exemple le ratio dettes/PIB est tellement haut dans la périphérie sud de la Zone euro qu’il n’existe plus aucune marge pour lutter contre le chômage catastrophique des jeunes. Vivre sans avenir conduit automatiquement à des troubles sociaux graves.

Avec un niveau « normal » de taux d’intérêt de 2%, c’est 75% des recettes fiscales japonaises qui seraient captées par le remboursement des intérêts de la dette. Aux Etats-Unis, une augmentation des taux de 2% provoquerait une augmentation des intérêts payés sur la dette de 1 000 milliards de dollars par an. Le nombre d’Américains qui dépendent de l’aide alimentaire du gouvernement augmenterait rapidement des 47 millions actuel à 50-60 millions. Mais laisser les taux à 0% pourrait apporter des inconvénients encore plus grands.

A long terme, il n’y a pas de solution au problème du surendettement. Faire des dettes au détriment des générations futures est irresponsable et conduit automatiquement à la prochaine grande dépression. La douceur de vivre à crédit est une drogue dangereuse. L’investisseur doit absolument trouver un « abri sûr » pour son capital.

Recevez la Chronique Agora directement dans votre boîte mail

Quitter la version mobile