Face aux gilets jaunes devenus irrationnels, le gouvernement agite des menaces de gourdin policier et de massue fiscale. La liberté et la propriété sont bafouées.
Les réactions des gilets jaunes aux destructions de samedi sont édifiantes : leurs problèmes viennent des riches, qu’il faut donc punir ou éliminer. Les destructions de propriétés privées (ou publiques) ne sont que l’expression de leur légitime révolte face à l’oppression et la spoliation.
Empressés, les professionnels de la politique réfléchissent donc à comment taxer les « zézés » – qui sont les riches et les moins riches, soit 20% de la population – pour leur faire expier leurs crimes et calmer les gilets jaunes. Tout un arsenal fiscal est actuellement débattu.
Macron s’est dit prêt à revoir sa position sur l’ISF et la taxe d’habitation sera désormais réservée aux zézés.
Par quel miracle la taxe des zézés rendrait-elle riches les zotres ?
Personne – ni les gilets jaunes ni les politiciens – ne peut vraiment donner une réponse rationnelle à cette question. Ce serait seulement une question de symboles, avancent certains. Dont acte : nous quittons le domaine rationnel pour l’impôt idéologique.
La solution n’est pas dans les impôts mais dans la liberté
Il existe cependant un moyen d’enrichissement personnel honnête et juste. Il s’agit d’appliquer une politique de liberté économique. Nous avons dans ce domaine des études chiffrées plus précises que le brutal constat que les Suisses sont plus zézés que les Vénézuéliens ou les Chinois plus zézés que les Nord-Coréens. Il ne s’agit pas de symboles mais de faits et de chiffres.
L’institut Fraser établit depuis des années un indice de liberté économique par pays.
Vous remarquerez avec intérêt que notre douce France est vert pomme et appartient à ce que les statisticiens nomment le second quartile. Il ne règne donc pas vraiment dans notre pays un sauvage et débridé laisser-faire sur le plan économique.
Voici les cinq critères de liberté économique retenus par Fraser :
- La taille du gouvernement
- Le système juridique et la garantie des droits de propriété
- La monnaie (stabilité, absence d’inflation)
- La liberté de commercer au-delà des frontières
- La réglementation
Maintenant, voici le revenu par habitant en fonction de cet indice de liberté économique.
Les habitants des pays les plus libres ont les revenus les plus élevés et ceux des pays les moins libres ont les revenus les moins élevés. Comme vous le constaterez, la différence est substantielle.
J’entends déjà des protestations indignées : « Mais dans ces pays libres, dans lesquels règne une concurrence sauvage, il y a des laissés pour compte, des pauvres ! »
Euh… non, au contraire !
Affreux, abominable : la liberté, ça marche pour enrichir et pour lutter contre la pauvreté…
Si la France décidait de rejoindre les pays économiquement libres, combien de politiciens, de zélés fonctionnaires, de gentils élus, de lobbyistes, de chasseurs de subventions et autres empêcheurs de tourner en rond seraient contraints de se trouver un travail honnête plutôt que de se livrer au trafic d’influence ?
Les gilets jaunes de la première heure, ceux qui s’interrogeaient sur la destination du « pognon », qui réclamaient moins de taxes, qui revendiquaient « laissez-nous travailler » avaient raison.
Mais c’était sans compter la parasitocratie… De quoi vivrait-elle si elle ne pouvait plus déshabiller Paul (qui vote mal) pour habiller Pierre (qui vote bien), élaborer des règlements compliqués, taxer pour distribuer des aides gaspillées en se servant au passage ?
Malgré tout, les faits sont têtus. On peut les nier, leur préférer des symboles… mais arrive un moment où tout s’écroule et où les faits reprennent le dessus.
En l’occurrence, la France ne pourra pas payer ses dettes et il lui faudra l’avouer tôt ou tard. A ce moment il n’y aura plus de zézés, il n’y aura plus que des lésés.