▪ Je ne l’ai pas entendu directement, mais j’ai lu que Ben Bernanke, président de la Réserve fédérale satanique, avait admis que "la situation budgétaire [des Etats-Unis] s’est détériorée de manière inquiétante depuis le début de la crise financière et de la récession".
Bien évidemment, ni lui ni la Réserve fédérale ne vont en porter la responsabilité, même s’ils sont les seuls responsables, et il dit que le problème, c’est la situation budgétaire du gouvernement, puisque "l’augmentation exceptionnelle du déficit a en grande partie reflété les effets d’une économie faible au niveau des revenus d’impôts et des dépenses, ainsi que les actions politiques nécessaires prises pour éviter la récession et stabiliser les marchés financiers".
Il ne parle pas, bien sûr, du rôle crucial de la Réserve fédérale, qui a été de créer de l’argent pour créer le boom qui a ensuite créé l’explosion, et de créer aujourd’hui de l’argent pour renflouer tout le monde de façon à ce que nous, en tant que nation, ayons le temps d’attendre patiemment qu’un miracle se produise, un peu comme à la fin des pièces grecques, quand l’intrigue est si compliquée que la seule solution pour s’en sortir c’est un deus ex machina, lorsqu’un pouvoir surnaturel entre en scène et résout tout comme par magie, applaudissements, applaudissements, le rideau tombe, les acteurs saluent, et chacun rentre chez soi avec le sourire.
▪ Comme si ce n’était pas suffisant d’attendre un deus ex machina, Bernanke se contredit. Dans le premier paragraphe, quand il dit que "la situation budgétaire du pays s’est détériorée de manière inquiétante", c’est un code pour "on est complètement foutus !" parce que le système gouvernemental américain, C’EST l’économie !
En réalité, le conglomérat incestueux de gouvernements locaux, fédéraux, régionaux, nationaux est désormais si important qu’il est littéralement l’économie elle-même, puisqu’il s’agit de combiner les dépenses du gouvernement local aux dépenses du gouvernement régional, puis aux dépenses du gouvernement fédéral, et à celles du gouvernement national, qui dépensent aujourd’hui à eux tous plus de la moitié du PIB ! La moitié !
Par conséquent, j’en déduis que puisque le gouvernement, et ceux qui dépendent des dépenses du gouvernement, représentent la moitié de la population, si le gouvernement ne s’en sort pas bien, alors l’économie ne s’en sortira pas non plus.
C’est un peu comme quand vous êtes gamin et que vous apprenez que quand votre mère n’est pas heureuse, alors personne ne sera heureux, ou quand vous êtes adulte, que quand votre patron n’est pas heureux, alors personne ne sera heureux, ce qui s’est justement produit la semaine dernière quand ma patronne m’attendait dans mon bureau au moment où je suis rentré de ma pause déjeuner avec deux heures de retard, empestant la bière et la pizza, principalement parce que je m’étais mis des deux plein la chemise et le pantalon.
Pour une raison étrange, qui prouve que je souffre sans doute d’ivrognerie ou d’une maladie mentale quelconque, j’ai décidé qu’une bonne attaque serait plus efficace qu’une bonne défense. Alors je lui ai lancé, "mais bon sang, qu’est-ce que vous avez à me regarder comme ça !"
Et bien, ça ne lui a pas plu, et elle me l’a bien fait comprendre. Et moi qui suis toujours prêt à utiliser ce genre d’événement pour prouver, s’il faut encore le prouver, que tout le monde me déteste et que tout le monde m’en veut, dans ce cas précis je me contenterai d’utiliser cet événement pour prouver que quand le gouvernement est mécontent, l’économie l’est aussi, même si ce crétin de Ben Bernanke, de la Réserve fédérale, s’empresse de le nier, et affirme que l’économie est en pleine rémission ! Hahaha !
En réalité, il a dit que non seulement l’économie est en rémission, mais qu’elle va continuer à grimper ! Ecoutez ça : il a dit, "comme l’économie et les marchés financiers continuent à remonter, et que les actions mises en place pour fournir des renflouements économiques et promouvoir la stabilité financière sont progressivement retirés, le déficit budgétaire devrait se réduire au cours de prochaines années" ! Hahaha !
Ça me fait bien rire — hahaha — c’est tellement drôle, ce côté "Théâtre de l’Absurde", un peu comme La Mélodie du Bonheur sous stéroïdes et antidépresseurs ! Hahaha !
Puis il continue : "même après un retour à la normale des conditions économiques et financières" — c’est d’ailleurs à ce moment-là que j’ai cru ne plus pouvoir supporter toutes ces idioties, et que j’ai ajouté, dans ma tête, "dans tes rêves, Bernanke ! Trouve-moi une seule occasion dans l’Histoire où des abrutis du gouvernement et sa populace de crétins se sont mis tous seuls en faillite en imprimant des devises, puis en empruntant et en dépensant trop d’argent fiduciaire pendant trop longtemps, et comment imprimer puis emprunter plus d’argent fiduciaire a tout réglé ! Une seule occasion ! Hahaha !"
Naturellement, il ne sait rien de mon interruption grossière, et il continue comme si je n’étais pas là, il ignore mes insultes, en disant que c’est toujours la faute du gouvernement qui a emprunté et dépensé tout l’argent que la Réserve fédérale a créé, et que "en l’absence d’actions politiques supplémentaires, le budget fédéral semble être sur un chemin incertain. Toutes ces projections qui extrapolent sur les politiques actuelles et rendent plausibles les déclarations au sujet de l’évolution future de l’économie montrent un fossé budgétaire structurel qui est à la fois grand par rapport à la taille de l’économie et qui continue à grandir".
Et ce qu’il va faire, c’est imprimer l’argent dont le gouvernement a besoin, ce qui va entraîner une inflation catastrophique des prix à la consommation, et va me faire dire qu’acheter de l’or, de l’argent-métal et du pétrole est indubitablement la seule chose qui vous aidera à garder la tête hors de l’eau, et vous apportera des gains par la même occasion.
En tous cas, c’est ce qui m’est arrivé ! Youpi ! Investir c’est facile !