La Chronique Agora

Le vrai problème des hausses d’impôts

plan fiscal de Trump - impôts

Les hausses d’impôt sont préférables aux déficits car plus révélatrices des problèmes. L’argent détourné  par ce biais doit provenir de quelque part…

Les Américains semblent monter à bord du train « taxons les riches » bien plus vite que les billets se vendent.

Nous pensions qu’il leur faudrait au moins quelques années et une récession avant de se résoudre à y prendre place.

Mais non.

De la réduction des inégalités au vol

Le vol est facile à confondre avec la réduction des « inégalités ». A présent, les riches sont les nouveaux parias.

Chacun d’entre eux dissimule un crime, disent les progressistes ; si ce n’est pas encore un crime, ils décréteront que si.

The Hill rapporte :

« Tant la représentante Alexandria Ocasio-Cortez (démocrate, NY) que ses critiques républicains ont déclaré que sa proposition d’augmenter drastiquement le taux d’imposition le plus élevé aux Etats-Unis était ‘radicale’, mais un nouveau sondage publié mardi indique qu’une majorité d’Américains sont d’accord avec cette idée.

 Dans le dernier sondage The Hill-HarrisX — réalisé les 12 et 13 janvier après que la représentante du Congrès nouvellement élue a appelé les Etats-Unis à faire passer leur plus haute tranche d’imposition à 70% — une majorité considérable de votants enregistrés, 59%, a soutenu le concept. »

Les sondages montrent également que les Américains commencent à apprécier non seulement les hausses d’impôts mais aussi le reste du programme de Mme Ocasio-Cortez.

Gallup ajoute :

« 47% des démocrates voient le capitalisme de manière positive, en baisse par rapport à 56% en 2016.

 57% des démocrates voient désormais le socialisme de manière positive, peu d’évolution par rapport à 2010.

 Les républicains sont très positifs sur le capitalisme ; 16% positifs sur le socialisme.

 Sur la dernière décennie de mesures effectuées par Gallup, pour la première fois, les démocrates ont une image plus positive du socialisme que du capitalisme ».

Trotsky travesti

En ce qui nous concerne, nous avons des sentiments mitigés. Il semble qu’une guerre entre les nantis et les autres soit au programme. Nous sommes d’avis que les deux côtés vont perdre.

Cela ne nous dérange pas — nous n’aimons ni l’un ni l’autre.

Mais les sottises nous ennuient. Nous préférons un cambrioleur droit dans ses bottes à un arnaqueur mielleux. Nous préférons aussi une augmentation d’impôts au financement par le déficit ; ainsi, au moins, nous savons ce qui cloche.

A présent, le doute n’est plus permis. Les riches sont sur la table et les leaders démocrates sortent couteaux et fourchettes. Bloomberg :

« Alors que les démocrates américains posent les bases de leur tentative de détrôner le président Donald Trump en 2020, l’augmentation des impôts pour les riches se dessine comme un thème central pour un parti tiré à gauche par son aile progressiste revigorée. Aiguillonnés par Alexandria Ocasio-Cortez, la plus jeune femme jamais élue à la Chambre des représentants (si jeune qu’elle ne peut pas elle-même être candidate à la présidence), d’autres démocrates préparant ou envisageant une candidature produisent une volée de propositions sur la manière de réclamer plus d’argent aux plus aisés. Parmi ces idées se trouvent une taxe sur les actifs, des taux marginaux bien plus élevés pour les revenus annuels importants et une nouvelle taxe sur les transactions financières — tout cela sous prétexte de lever plus d’argent pour les nouveaux programmes gouvernementaux tout en réduisant les inégalités croissantes ».

Lorsque nous avons mentionné pour la première fois la proposition d’AOC d’augmenter le taux d’imposition le plus élevé à 70%… bon nombre de nos lecteurs américains se sont étranglés d’horreur.

Le socialisme ! La fin du monde était sur nous, Trotsky travesti, déguisé en jeune femme du Queens !

Ils avaient raison, bien entendu.

La fin du monde est bel et bien sur nous. Mais elle n’est pas due à Mme AOC et à sa hausse d’impôts.

Faites cracher les riches !

Une telle taxe, une fois que les lobbyistes en auront fini avec elle, lèvera des sommes ridiculement petites. Qui plus est, la plupart des riches parviendront à l’éviter. C’est bien pour ça qu’ils paient des lobbyistes.

La nouvelle taxe ne soulagera pas non plus les inégalités. Les riches seront encore riches. Et le système d’argent factice, qui a si remarquablement augmenté leur fortune, sera toujours intact.

[NDLR : Et si vous détourniez ce système corrompu à votre avantage ? Découvrez ici comment les transactions des initiés pourraient vous rapporter des gains à deux ou trois chiffres.]

Mais la politique américaine a toujours été plus une affaire de show-business que de gestion des affaires publiques.

Les décisions sérieuses sont prises par les initiés. Peu importe ce que pense « le peuple »… tant que cela ne menace pas les initiés du Deep State qui gèrent le système.

En fin de compte, les autorités dépensent, directement, environ 20% du PIB. Elles contrôlent, manipulent ou faussent lourdement 20% de plus (lorsque l’on paie un spécialiste en déclarations fiscales, par exemple, c’est comptabilisé comme une dépense privée mais c’est en fait un coût dû au gouvernement).

L’argent doit venir de quelque part

Traditionnellement, la gauche veut « faire cracher les riches ». Les « conservateurs », eux, veulent faire cracher les classes moyennes (inutile de se donner du mal avec les pauvres ; ils n’ont pas d’argent).

Quant au Deep State — les initiés, les compères et les élites qui sont vraiment aux commandes — se soucient peu de qui crache tant que le miel continue de couler dans leur direction.

C’est ainsi que la fin du monde arrive. Au fil du temps, une part croissante de la production réelle est tordue, faussée et corrompue pour enrichir les élites. Pire, les anciennes barrières — le bon sens, l’équité, les limites du temps et des ressources — sont démolies ; les sottises prennent le mors aux dents.

Les gens pensent alors pouvoir vivre aux dépens des autres… et s’enrichir en dépensant de l’argent qu’aucun d’entre eux n’a gagné.

Les augmentations d’impôts, tout comme les baisses d’impôts, font partie de l’arnaque. La baisse de décembre 2017 ne faisait que semblant de stimuler l’économie ; la prochaine hausse fera semblant de s’en prendre aux riches.

Qui gagne ? Qui perd ?

Qui s’en soucie ?

La musique continue… les parasites se font plus hardis… et l’économie réelle s’affaiblit.

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