De plus en plus de choses sont marchandisées, deviennent payantes, pèsent sur votre pouvoir d’achat. Dernière en date : les paiements eux-mêmes !
Dans le bon vieux temps – je suis conservateur, vous le savez – beaucoup de choses étaient gratuites. La question d’en faire des marchandises ne se posait même pas.
Aujourd’hui, des activité essentielles – comme parler, communiquer avec quelqu’un – sont payantes. Vous payez par l’abandon de vos données personnelles aux supports de vos conversations comme Facebook et autres.
C’est subreptice mais c’est ainsi : vous payez, dans le cadre d’un système de tiers payant, la pub et la politique.
Des choses comme stationner sont payantes. Elles étaient gratuites, non marchandisées, avant – c’est un moyen caché de baisser votre niveau de vie et votre pouvoir d’achat.
La bonne vieille exploitation du travail à la Marx a été largement complétée depuis le bon vieux Karl !
Dès qu’il a été question de supprimer le cash, j’ai avancé l’idée que maintenant, l’argent allait être payant. Vous paierez des commissions aux banques pour utiliser l’argent fiduciaire alors même que la fiducie, la confiance, est au contraire trompée : en effet, les banques ne sont plus dépositaires de votre argent, vous leur faites crédit. Vous n’êtes plus déposant, vous êtes créancier. Très différent.
J’ai dit à cette époque que la prochaine étape serait de vous faire payer pour payer !
Libra, une nouvelle étape de la monnaie
Eh bien, nous y sommes : ils ont réussi à marchandiser le fait de payer.
Vous allez payer pour… payer. Peu à peu, des commissions et des taxes sur votre droit à utiliser votre argent vont être prélevées – réduisant ainsi la valeur d’échange de votre travail.
Facebook dans son appât du gain s’est dit que le marché des paiements par internet est immense : « Si nous pouvions les faire payer pour leurs achats sur le web, nous gagnerions des milliards », s’est dit Mark Zuckerberg, le sinistre patron de Facebook.
Il est en passe de réussir.
Il va vous appâter avec Libra – une monnaie synthétique, un ETF de cinq monnaies géré par un pool bancaire – et va s’engraisser sur les dépôts que vous allez faire pour régler vos achats par l’intermédiaire de Libra !
Il va en quelque sorte taxer vos paiements, lui et le comité invisible des grandes banques qui soutiennent son projet de monnaie internet.
Il va arriver à la mer et se vautrer dedans comme Visa ou sa soeur Mastercard !
Ah les braves gens.