La Chronique Agora

Voici que faire face à la bulle obligataire qui enfle (1)

Par Isabelle Mouilleseaux (*)

Encore des plans et de l’argent
Le récent discours d’Obama ne vous aura certainement pas échappé. Il offre (entre autres) 1 000 $ de baisse d’impôt aux Américains, en plus d’un grand plan d’aide aux énergies alternatives dont la production doit doubler sur trois ans.
 
Coût : entre 775 et 1 000 milliards de dollars. Une broutille au point où nous en sommes…

Pragmatiques, mais efficaces !
Pourquoi Angela Merkel se lance-t-elle dans un second plan de relance alors qu’il y a quelques semaines encore elle ne voulait pas en entendre parler ?

Vous avez souvent du mal à comprendre les Allemands. Ils sont très rationnels et très structurés dans leurs démarches. Ils se basent essentiellement sur les faits et les chiffres pour prendre des décisions. Et une fois la décision prise, la mise en oeuvre est immédiate et réelle. Nous autres  Français sommes plus… spontanés. Les décisions tombent plus vite ; en revanche, au niveau de la mise en oeuvre, ça patine bien souvent.

100 milliards d’euros pour les PME allemandes
Les derniers chiffres en attestent : les exportations, moteur de la croissance allemande, s’effondrent et les commandes à l’industrie plongent. Ce qui laisse présager d’une chute sévère de la production industrielle dans les mois à venir.

Conséquences : les entreprises allemandes vont avoir des difficultés financières accrues, au moment même où les banques prêtent moins. Or les entreprises sont le pilier de l’économie allemande ; alors que chez nous, c’est la consommation.

La réaction du gouvernement a été immédiate : il faut soutenir les entreprises.  Dans les "tuyaux": 100 milliards d’aide aux PME (sous forme de garantie).

Où allons-nous comme ça ?
Tous ces plans de relance et ces injections de liquidité sont une nécessité absolue. Sans eux, nous tomberions aussitôt dans la déflation et la dépression. Certes, on peut discuter de leurs modalités d’applications, mais sur le fond, ces plans sont incontournables.

Le souci, c’est que les déficits se creusent et les dettes publiques explosent. Et là, je suis inquiète. Parce que pour financer tous ces plans, les Etats doivent émettre des obligations d’Etat. Et là, on commence sérieusement à se bousculer au portillon, au moment même où les marchés commencent à donner des signes inquiétants de saturation.

La suite dès demain

Meilleures salutations,

Isabelle Mouilleseaux
Pour la Chronique Agora

(*) Isabelle Mouilleseaux rédige chaque jour l’Edito Matières Premières & Devises (Publications Agora), une lettre internet gratuite consacrée au marché des matières premières. Passionnée depuis toujours par la Bourse et par tous les marchés financiers, Isabelle s’est spécialisée dans les matières premières et veut permettre à l’investisseur particulier de découvrir et de comprendre l’investissement sur ce marché des matières premières.

L’Edito Matières Premières & Devises est bien plus qu’une chronique quotidienne. C’est un pôle d’activités centré sur les matières premières qui vous donne les moyens de suivre et de maîtriser ces marchés ! Vous pouvez recevoir gratuitement l’Edito Matières Premières & Devises en cliquant ici.

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