La Chronique Agora

VIX : le calme revient

Vous voulez vous couvrir cet été ? Non, je ne parle pas de la météo (quoique) mais bien des marchés financiers. A l’heure où le S&P 500 remonte en flèche, cela peut s’avérer opportun. D’ailleurs, à cet effet, j’ai repéré un produit particulièrement adapté pour protéger vos gains si vous avez profité du rebond.

▪ Un actif historiquement « flooré » autour des 10%
Alors que le S&P 500 repart vers ses sommets annuels, l’indice de la peur, le VIX, rechute. Pas de mystère, l’indice de volatilité des options du S&P 500 est effectivement un bon baromètre du risque de marché et du stress ambiant. Comprenez quand les indices montent, le VIX baisse et inversement. Aujourd’hui donc, notre VIX revient sur ses plus-bas.

Pour agrandir le graphique, cliquez dessus

Techniquement, comme nous le voyons sur le graphique hebdomadaire, nous pouvons identifier deux zones de support :
– une première de moyen terme autour des 15% ;
– une seconde de long terme vers les 10/11%.

Le premier niveau n’a globalement jamais été enfoncé depuis le début de la crise des subprime. Pour revoir le second, il faut remonter à 2006 avec un CAC 40 autour des 6 000 points.

▪ Les marchés sont béats
En fait, tout au long de la crise des subprime (depuis fin 2007), même dans les épisodes de rebond, l’indice n’a jamais cassé le seuil des 15%. Plus intéressant encore, historiquement, le VIX n’est tout simplement JAMAIS tombé sous le seuil des 10%… même au plus fort de la bulle internet dans les années 2000. 15% et 10% sur le VIX : voilà donc les summums de la béatitude boursière.

Aujourd’hui, le VIX est autour de 16%. Vous vous sentez euphorique vous en Bourse ? Etrange non ? Résumons-nous. En cette fin juillet, voilà ce que l’on peut dire :

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Après la Grèce, l’Espagne… la Sicile… et ensuite ?
Voici six mesures d’urgence à prendre avant l’éclatement de la Zone euro
Faut-il retirer au plus vite l’argent de votre compte ? Faut-il avoir du liquide sur vous ? Faut-il ouvrir un compte en Allemagne, au Canada ?

Découvrez toutes les réponses à ces questions et bien d’autres encore dans notre nouveau rapport spécial « Fin de la Zone euro ». Pour le commander sans plus attendre, continuez votre lecture…

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– si l’optimisme se poursuit et que le S&P 500 revient sur ses plus-hauts, le VIX risque d’osciller latéralement autour des 14/15%. Mais, étant donné qu’il n’est jamais passé sous ce seuil, même en avril dernier quand le S&P 500 culminait au-delà des 1420 points, il y a donc statistiquement de bonnes chances que le VIX se maintienne dans cette région ;
– et même dans l’hypothèse d’une euphorie générale (QE3, intervention de la BCE…), si le S&P 500 fait de nouveaux plus-hauts annuels, l’historique nous dit que les chances d’enfoncer les 10/11% sont quasi-nulles ;
– à l’inverse évidemment — et c’est ce qui nous intéresse — en cas de nouveau coup de froid sur les marchés, la remontée du VIX ne se fera pas attendre…

Voilà pourquoi je pense qu’il y a un très bon risk/reward à se mettre « long » de volatilité dans ces deux zones. Le risque est bien connu (dans le pire des cas, chute d’environ 30% ; le VIX passant de 15% à 10%) ; à l’inverse, en cas de nouveau couac sur les marchés, un VIX qui remonterait sur les 30% voire 40% est tout à fait envisageable (soit plus de 100% de hausse donc par rapport aux niveaux actuels). Cela pourrait s’avérer particulièrement payant… à condition d’avoir un bon produit.

▪ Un tracker « perpétuel » sans échéance
Personnellement, je surveille pour mon nouveau service Mon Portefeuille Zen, un produit qui me semble intéressant. Il s’agit d’un tracker. Son nom, l’ETF « S&P 500 VIX Futures Enhanced Roll ». Ce nom un peu barbare est pourtant assez explicite. Ce qui est intéressant ici c’est qu’avec ce produit, on est exposé sur le VIX sans avoir les contraintes liées à un contrat future traditionnel. Il n’y a ni échéance et ni « rolls » (ces derniers sont automatiques).

En effet, à l’expiration d’un contrat future, vous avez deux possibilités :
– soit sortir de la position (avec le risque d’un prix de marché défavorable) ;
– soit « roller » votre position. C’est-à-dire s’engager sur le contrat suivant (passez par exemple de l’échéance mars à l’échéance juin…). Mais cela a un coût.

Ici sur le tracker, comme son nom l’indique, le « roll » est réalisé automatiquement. Pas besoin de vous soucier de cela.

▪ Comment évolue le prix de ce tracker ?
Comme vous le constaterez sur les graphiques historiques (par exemple ici), le tracker n’est que très rarement passé sous les 90 euros depuis sa création (en avril 2011). A fortiori, on peut donc dire que même en 2007, il aurait difficilement baissé sous les 80 euros. En extrapolant un peu, en 2006 quand l’optimisme général régnait, l’équivalent du fameux soutien historique des 10% sur le VIX, nous donnerait globalement un cours situé autour des 65 euros. A l’inverse, fin 2011, le cours du tracker était remonté à plus 180 euros pour un S&P 500 revenu alors sous les 1 100 points.

Le calcul est simple : un risque de perte compris entre 10/15% (le plus probable) voire jusqu’à 30% en cas d’euphorie (le moins probable) pour un reward potentiel de plus de 100% en cas de nouvel épisode de stress…

Personnellement je prends. C’est en tout cas l’un des trades que je vais surveiller pour mes abonnés… Pour nous l’été sera zen alors rejoignez-nous !

Première parution dans le Billet du Trader le 20/07/2012.

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