La Chronique Agora

Vieilles barbes et argent public

argent public

Les nouveaux lobbyistes sont là… et l’arrière-garde ne peut – ni ne veut – rien y faire. Merci les banques centrales et l’argent gratuit !

L’argent gratuit infecte le système, comme nous l’avons vu hier – et la pourriture se répand… comme de la gangrène.

Le Pentagone lui-même a profité de l’argent public durant la Bulle époque. Le budget de la défense US était de 300 Mds$ en 1989 – année où le dernier ennemi sérieux des Etats-Unis, l’Union soviétique, a jeté l’éponge.

A l’époque, les précédents secrétaires à la Défense US estimaient que le budget aurait pu être divisé par deux sans pertes pour la sécurité nationale. A la place, le budget a doublé !

De nouveaux secteurs entiers – dotés de leurs propres lobbyistes – se bousculent pour monter dans le bus. Arrière, lobbyistes de Goldman Sachs et Raytheon. Faites place au lobby vert… financé par – vous l’aurez deviné – l’argent de la planche à billets.

NFT… cryptos… meme stocksastronautes milliardaires… Youpi ! Il n’y a plus aucun frein à la gratification personnelle… et plus aucune récompense pour le labeur, l’auto-discipline et la planification méticuleuse.

Pourquoi pas ?

Cela n’est pas censé se produire. Des têtes plus froides sont censées prendre le dessus. Les vétérans sont censés dire : « Ca ne va pas du tout ; ça n’a aucun sens. Les p’tits gars de la Fed ont intérêt à mettre fin à cette folie. »

Faites venir les vieux grognons… les rabat-joie… les trouble-fête !

Attendez… les anciens sont corruptibles eux aussi. Ils ont leurs portefeuilles boursiers. Ils ont leurs contrats, leurs chaires universitaires, leurs cryptos… mais aussi leurs réputations.

Ils sont restés silencieux lorsque le chef de la Fed, Alan Greenspan, a mis en place son fameux put à la fin des années 1980.

Ils n’ont rien dit lorsque les dot-coms se sont envolées… ou lorsque les maisons sont devenues des investissements spéculatifs.

Ils ont applaudi à deux mains lorsqu’un autre président de la Fed, Ben Bernanke, a renfloué l’industrie financière en 2008… et ont poussé de nouveaux hourras lorsque la Fed de Jerome Powell a accéléré les renflouages en 2020.

Quant aux chèques de relance… eh bien… s’ils contribuent à maintenir la paix… pourquoi pas ?

Pas d’objection

A présent, voyant leurs comptes en banques s’arrondir, alors qu’ils se préparent pour leur retraite, ils n’opposent aucune objection – que ce soit à la fausse monnaie… aux déficits à 3 000 Mds$… ou aux politiques insensées qui se termineront sûrement par des pleurs et des grincements de dents.

Mais le problème avec les problèmes, comme on dit, c’est qu’ils sont bien agréables au début.

Les vieilles barbes des élites ont oublié les leçons du passé et profité de plus de 30 années de barbotage, gribouillage et barbouillage aux frais du public.

A présent, la fête touche à sa fin. Et les vieilles barbes n’ont plus rien à dire.

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