Le bitcoin n’est pas une devise car il ne dépend pas d’une banque centrale. Si les cryptomonnaies prospèrent, attendez-vous à un traitement fiscal dissuasif.
10 000 $ et puis quoi encore !
Je les avais prévenus, moi, « super Mario » ! Crétins, imbéciles, incapables… ils auraient dû m’écouter.
Bien enquiquinant, cette histoire de bitcoin. Comment se fait-il qu’ils n’aient pas vu venir ce coup ? Qu’est-ce qu’ils fichent, ces économistes à la noix, tous ces branlotins du FMI, de la BRI, de l’OCDE, du G20, même mes copains de Goldman Sachs ? Et je ne parle pas de Janet, cette dinde. Pendant son audience au Congrès en juillet, deux geeks agitent derrière elle des signes « Achetez du bitcoin ». Pffffff, pas aidé. Heureusement qu’elle se barre.
Enfin, c’est pas normal ! C’est nous, les banquiers centraux, qui avons le monopole de fabriquer de la monnaie adossée à du vent. Où va le monde si quelques geeks et techies illuminés prétendent faire de même et que les gens se mettent à y croire ?
On n’avait pas besoin de cette concurrence déloyale. Les Teutons psychorigides toussent parce qu’ils disent qu’un objectif d’inflation à 2% sur l’euro ce n’est pas la stabilité monétaire et que la stabilité, c’est 0%.
Ils sont furieux des rendements réels négatifs du Bund. C’est vrai qu’avec 1,8% d’inflation et 0,5% d’intérêt, ça commence à se voir, que l’euro ne conserve pas sa valeur. On essaye de leur faire passer la pilule avec le baratin habituel du plein emploi, de la croissance, du changement climatique et de la paix en Europe, blablabla… mais les Teutons avalent de moins en moins de couleuvres. Pourtant, ils bouffent bien de la carpe. Les couleuvres, ça devrait pas les rebuter.
Leur Bund qui se fait plus rare qu’une pâquerette sur une centrale atomique dont le coeur vient de fondre ! J’y peux rien moi, si je suis obligé d’en acheter des tombereaux. Avec tout ce qu’il faut que je me tape d’acheter comme obligations pourries d’Italie, d’Espagne, de France et de Navarre (non pas la Navarre, je confonds avec la Catalogne, je suis fatigué, ils me fatiguent tous), je trouve même plus assez de Bund pour respecter les clés de répartition de ce fichu règlement à la noix.
Pourquoi ces maudits Allemands ne veulent-ils pas faire des grands machins qui ne servent à rien, comme tout le monde ? Ils ont fait fort en sortant du nucléaire, leur électricité leur coûte une blinde maintenant. Pourquoi ils ne l’achètent pas à crédit, avec des déficits publics pour que mes potes de Goldman Sachs et des grandes banques gagnent honnêtement leur vie en plaçant des « obligations vertes » et autres carambouilles ?
Ils se méfient, ces gourdiflots de Goths… Cette idée d’aller rapatrier leur or sur le sol allemand ! Heureusement, que ça n’a pas trop fait jaser. Sauf chez ces quelques illuminés qui parlent tout le temps de la « relique barbare » et qui n’ont pas digéré qu’on devienne les maîtres du monde avec de la monnaie bidon qui nous rapporte des intérêts. Manquerait plus qu’on s’intéresse à l’or en plus du bitcoin… Mamma mia…
Quella porcheria del bitcoin…
On était en train de ficeler un joli petit truc avec mes copains : disparition sournoise du cash, hop, tout le monde à la case banque obligatoire et banque centrale. Avec ça on pouvait tout envisager pour se tirer d’un mauvais pas. TOUT. Des taux négatifs à -5%. La taxe sur les dépôts bancaires suggérée par cette bella ragaza de Christine Lagarde (je l’admire quand elle a des belles idées comme ça), un gel des dépôts, un emprunt forcé pour sauver l’euro. Plus jamais de bank run, de panique bancaire. Simple : vous ne pouvez pas sortir de votre banque, pauvres nazes ! Hahahahahahaha… Bien plus élégant que l’hyperinflation.
Stronzi di geeks con quella schifezza del bitcoin. Si on impose le sans cash, maintenant, tout le monde va se jeter sur le bitcoin.
Pour le moment, il n’y a pas grand monde sur ce truc… Enfin, 10 000 $ le « jeton de rien » quand même…
J’aurais voulu organiser un beau krach. Genre, mes potes de Goldman Sachs en achètent petit à petit et revendent d’un bloc. Panique et tous les petits bras se précipitent vers la sortie. Les matheux de GS auraient bricolé un produit à levier permettant de gagner à la baisse et les initiés qui auraient encaissé des plus-values auraient compensé la perte officielle de GS. Enfin, la cuisine habituelle… Mais voilà, on s’est empêtré dans notre propre régulation, ça traîne depuis septembre ce dossier… Ces cretini à costard rayé, ils ont peur de la concurrence, vraiment peur…
Jamie Dimon, le patron de Goldman Sachs dit que le bitcoin relève de l' »escroquerie », et le patron de Morgan Stanley, James Gorman* :
« Certains profitent des opportunités que ces monnaies représentent, et gagnent de l’argent. Mais cela ne signifie pas que c’est pertinent pour nous. Le test sera de savoir si nos clients peuvent en tirer un quelconque avantage ».
Gagnagnagna et puis quoi encore… Imbéciles, va !
Depuis quand on se préoccupe des intérêts des clients ? Des institutionnels qui gèrent du vrai argent de retraités et futurs retraités qu’on plumera de toutes façons. C’est pas ça, le problème. Il faut qu’on garde le monopole de l’escroquerie ! Bougez-vous les mecs !
Quella schifezza del bitcoin, quelli stronzi di geeks, quelli cagasotto della finanzia. Je suis bien avec ça…
Adesso, ho un’idea!
Tous ces petits malins qui achètent leur bittruc et ethercoin, ils changent des euros d’abord. Eh bien, ils veulent finasser ? On va les enfermer. Quand ils voudront sortir et racheter des euros avec leurs jetons bidon, la banque qui fournit des euros demandera au site de payer pour son client la plus-value sur valeur d’achat zéro.
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La banque refile une petite commission à la banque centrale (moi). Normal, puisqu’on ne sait pas à combien ça a été acheté au départ et que ce n’est pas une devise !
on mais alors, les devises, c’est nous et pas ces co**ards de geeks, jusqu’à nouvel ordre. Ca va les calmer, ça. Je vais en parler au prochain G20. Les Français vont a-do-rer. Ils adorent les impôts… Les banquiers vont apprécier, ils touchent une commission sur rien, comme d’habitude mais la commission est bien plus grosse. Le Donald va marcher dans la combine aussi. Pas de dollar contre le bitcoin non plus. Sinon il fait péter la Corée… Aucun rapport, mais Le Donald, ça ne le dérange pas.
Imparable mon truc. Si le bitcoin et l’éthereum s’envolent, les petits porteurs paient la plus-value plein pot, retenue à la source et tout. Crache au bassinet, mon poulet. Dégorge ma petite oie. Et si le bitcoin et l’éthereum plongent… on s’en fout.
Je suis vraiment génial, j’ai pas volé mon boulot !
Botte sul muso, abrutis de geeks ! C’est qui le capo di tutti ici ?
Bon oui, peut-être que certains pourront acheter des trucs et des machins sur le darkweb sans passer par la case dollar ou euro. Mais faut pas chercher la petite bête : de la drogue, des kalachnikovs, des explosifs, de l’alcool et des médocs frelatés… Ce sont des commerces qui ont toujours marché sans notre contrôle.
L’important, c’est la masse, le volume. Les banquiers vivent d’abord de nombreuses menues rapines, disait mon grand-père…
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Toctoctoc…
Mmmmm… Hein quoi ?
C’est la police de la pensée, madame Michu.
Mais…
Vous avez tenu des propos insultants vis à vis du président de la Banque centrale européenne.
Pas du tout, c’était certainement des propos incohérents, je dormais, je rêvais, n’y attachez aucune importance…
Vous rêviez ? Non. Nous ne pensons pas que vous rêviez, madame Michu…
* https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/030556137592-jamie-dimon-le-patron-de-jp-morgan-qualifie-le-bitcoin-de-fraude-2113681.php