La Chronique Agora

Une petite étude socio-biologique de la richesse

▪ Voilà un sujet dont vous allez entendre parler : les inégalités. Les riches sont devenus plus riches. Les pauvres sont devenus plus pauvres. Les gens ne savent pas pourquoi — mais ils n’aiment pas ça. Ils pensent que tout est dû au fait que les riches ont trafiqué le système. Ils ont raison… mais pas dans le sens où ils le pensent.

De toute façon, qui se soucie que certaines personnes soient plus riches que d’autres ?

Les gens ont de toute évidence besoin de richesse. C’est à dire qu’ils doivent se nourrir. Ils doivent s’abriter, se vêtir… Et ils n’ont pas vraiment besoin de beaucoup plus.

Mais ce n’est pas tout, n’est-ce pas ? Les gens désirent la richesse. Le statut. Le pouvoir. Ces choses sont plus importantes que la richesse elle-même.

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Pourquoi ? Une fois assuré le strict minimum, la richesse n’affecte pas vraiment la survie d’une personne. Inutile d’avoir plus que les basiques. On pourrait même dire que tout ce que vous mangez en plus de ce qui est nécessaire a un effet négatif sur votre vie.

Et les vêtements ? Vous pouvez allez dans un supermarché et vous vêtir de la tête aux pieds pour 100 euros. Peut-être moins.

Le logement ? Bon, c’est un peu plus cher. Mais nous voyons tous les jours un homme qui vit dans la rue. Il se tient debout dans l’entrée d’une station de bus abandonnée à Baltimore, à côté d’un matelas et d’un sac de couchage. Il est toujours debout quand nous passons. Et il est toujours face au sud. Il ne tourne jamais la tête, ni à droite ni à gauche, ni en haut, ni en bas… mais il se tient toujours vers le sud.

On pourrait affirmer qu’il n’y a pas besoin de plus d’abri que ça. Il semble rester là… entièrement gratuitement. Non que nous recommandions une telle solution. Mais vous pourriez avoir une caravane parfaitement confortable pour une bouchée de pain.

Qu’essayons-nous de dire ? Qu’on n’a pas vraiment BESOIN de beaucoup d’argent. Alors pourquoi se donner tant de mal ? Et pourquoi les gens se soucient-ils que vous en ayez plus qu’eux ?

Les humains semblent programmés pour lutter pour la richesse, le pouvoir et le statut. On peut expliquer cela en partie comme étant un mécanisme de survie. Non, on n’a pas besoin de beaucoup d’argent pour survivre. Mais pendant des milliers d’années, la personne qui pouvait stocker des céréales en plus… ou tuer un peu de gibier supplémentaire… était celle qui, durant les périodes de famine, avait des chances de survivre.

Bien entendu, ce n’est qu’une théorie… mais on pourrait imaginer que les femmes auraient préféré se rapprocher de celui qui pouvait avoir de la nourriture quand personne d’autre n’en avait. Elle aurait préféré porter ses enfants — pleins de santé — plutôt que les enfants d’un percepteur d’impôt ou d’un inspecteur des transports. D’abord parce qu’ils auraient une meilleure chance de survie. Il pourrait les nourrir — après tout, ce sont ses enfants ! Non seulement ça, mais ils auraient pu être génétiquement programmés pour survivre également.

Les enfants qui survivent ont donc probablement le même instinct de survie que leurs parents… c’est-à-dire qu’ils seront sans doute de bons chasseurs/pourvoyeurs… ou voudront s’associer avec l’un d’entre eux.

Là, vous voulez savoir autre chose sur la socio-biologie ?

Non ? C’est bien ce que nous pensions. Mais revenons à nos moutons. Pourquoi avons-nous abordé le sujet ?

▪ Simplement pour montrer que la richesse ou le statut relatif des gens sont très importants — même s’ils ne sont pas directement liés à leurs propres chances de survie. Tout le monde veut être riche, célèbre et champion de natation — comme Alain Bernard !

Evidemment, les gens gardent les yeux grands ouverts en permanence — ils surveillent la concurrence. Ils veulent savoir où ils en sont. Ils consacrent donc beaucoup de temps et d’efforts non seulement à essayer d’avancer — essayer de devenir riche, célèbre et nageur olympique — mais également à essayer de mettre les autres à bas !

Oui, cher lecteur, nous sommes navrés de vous le dire. Mais la jalousie, l’envie, la rancune, la médisance, les coups en traîtres et la redistribution de richesse sont aussi simplement des instincts humains naturels.

Et voici autre chose d’important. Dans la mesure où une augmentation de la richesse n’est intéressante que d’un point de vue relatif… c’est-à-dire qu’elle n’est utile que lorsqu’elle vous donne un statut plus élevé… un être humain normal et sain se soucie plus de "l’égalité" que de la richesse absolue. Bien entendu, on peut donner à peu près n’importe quel sens au terme. L’égalité des chances — nous jouons tous selon les mêmes règles. L’égalité des résultats — nous finissons tous au même endroit.

Dans une économie en pleine expansion, avec un gouvernement limité et des impôts bas — comme les Etats-Unis au début du siècle dernier — les gens se soucient plus de l’égalité des chances. Ils gagnent de l’argent. Ils se font un statut. Les choses changent vite. Vous êtes responsable de la création de votre propre richesse, pouvoir et statut.

Plus tard, à mesure que l’économie mûrit, l’égalité des résultats devient plus importante. La nouvelle richesse est plus difficile à obtenir. Il est plus dur de grimper à l’échelle sociale. Les gens s’emparent du gouvernement et le transforment en protecteur de zombies. Ils l’utilisent pour s’assurer que les riches deviennent plus riches et que les pauvres restent pauvres.

C’est à ce moment-là que les gens s’intéressent de près à "l’égalité des résultats". Ils pensent que c’est injuste. Et ils ont souvent raison. Parce qu’à ce moment-là, les élites, les privilégiés et les zombies ont généralement réussi à trafiquer le système à leur propre avantage.

Lorsque les empêcheurs de tourner en rond gouvernementaux jouent un plus grand rôle dans une économie, avoir accès à ces empêcheurs de tourner en rond devient plus important.

La lutte pour l’amour et la gloire continue… mais le champ de bataille devient gouvernemental.

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