La Chronique Agora

Une fausse façade

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Dans un contexte de dette galopante et de baisse des revenus, le gouvernement américain propose un mensonge à 739 Mds$.

« Avec 100 millions d’Américains sous grosse chaleur, le président Biden promet une action importante. »
~ Deseret News

Nous avons suivi ce que nous croyons être l’effondrement des finances des familles américaines. Les salaires réels sont en baisse. Les taux hypothécaires augmentent. Les prix des maisons commencent à baisser.

Le rapport trimestriel de la Fed de New York sur l’endettement et le crédit des ménages nous apporte des précisions :

« La dette des ménages s’élève à 16 150 Mds$ dans un contexte de croissance des soldes des prêts hypothécaires et non hypothécaires.

Les soldes des prêts hypothécaires – la composante la plus importante de la dette des ménages – ont augmenté de 207 Mds$ et s’élevaient à 11 390 Mds$ au 30 juin. Les soldes des cartes de crédit ont connu leur plus forte augmentation en pourcentage d’une année sur l’autre en plus de vingt ans, tandis que les limites globales des cartes ont connu leur plus forte augmentation en plus de dix ans. »

La tête hors de l’eau

Et voici les dernières nouvelles de l’UPI :

« Les offres d’emploi chutent en juin à leur plus bas niveau depuis 2021.

La plus forte baisse des emplois disponibles a été enregistrée dans le commerce de détail, avec 343 000 ouvertures de moins en juin. Les grandes entreprises ont également offert moins d’emplois, tandis que le nombre d’emplois offerts par les petits employeurs a augmenté. »

Incapable de se refinancer à des taux de plus en plus bas… d’obtenir un prêt hypothécaire supplémentaire pour dégager du cash… de gagner suffisamment pour pallier l’inflation….

…comment une famille peut-elle garder la tête hors de l’eau ? Cliquez ici pour lire la suite.

…comment une famille peut-elle garder la tête hors de l’eau ?

Elle réduit ses dépenses. C’est pourquoi Walmart et d’autres détaillants rapportent moins de ventes… et des stocks en hausse.

Et c’est pourquoi l’économie américaine est en récession.

Habituellement, la Fed peut lancer quelques bouées de sauvetage – sous la forme d’une baisse des taux d’intérêt. Mais pas cette fois-ci. La Fed est piégée. C’est « l’inflation ou la mort ». Et, pour l’instant, la Fed va laisser les entreprises et les ménages mourir.

En attendant, l’été a été chaud. Les gens demandent au président d’agir.

Quelle action peut réellement prendre le pouvoir exécutif ? Peut-il ordonner au vent de nous rafraîchir d’une brise légère ? Peut-il ordonner aux nuages de nous protéger du soleil ?

Nous ne le pensons pas.

Mais peut-être qu’il peut réduire l’inflation ?

Des serpents sous la surface

Lire les actualités équivaut à patauger dans un marécage. Vous ne savez pas ce qu’il y a sous la surface de l’eau. Et vous vous retrouvez rapidement jusqu’au cou dans les fantasmes et les bêtises… avec des serpents mortels qui vous mordent les doigts.

La cause, selon nous, est la collusion cynique entre le gouvernement, les universitaires et les médias. L’un crée les actualités. Les autres l’encouragent… et mentent aux masses.

Et c’est ainsi que la semaine dernière, l’establishment démocrate a dévoilé une législation censée aider les « familles américaines travaillant dur » et annoncée comme la « Loi sur la réduction de l’inflation ».

Nous admirons ce type de mensonges éhontés. Si nous pouvions nous en tirer, nous le ferions probablement aussi.

Mais il est aberrant de voir à quel point les autorités fédérales peuvent être effrontément malhonnêtes. L’accord conclu entre les sénateurs démocrates Manchin et Schumer pourrait être décrit de nombreuses façons différentes. C’est un pot-pourri de greffes, de corruption, de cadeaux, de pots-de-vin, de gaspillage… d’augmentations d’impôts contre-productives… de gâchis d’énergie verte… de subventions aux avaleurs de pilules… quelques milliards ici… et quelques milliards là…

Production Potemkine

Il doit y avoir des centaines de façons possibles de le renommer. Mais c’est tout sauf une « réduction de l’inflation », contrairement à l’intitulé de cette loi (Inflation Reduction Act ou IRA).

Le projet de loi n’aidera pas non plus le ménage moyen, ne créera pas d’emplois, ne sauvera pas de vies, ne réduira pas les déficits (d’ici 2027 !) et n’augmentera pas le PIB, comme le prétendent ses partisans.

Les prix sont déterminés par l’équilibre entre l’offre d’argent (demande) et les biens et services qu’il est censé acheter (offre). Lorsque le gouvernement utilise l’argent à des fins stupides, il réduit l’offre. Naturellement, les prix augmentent.

Richard Vigilante explique :

« L’inflation est « toujours et partout » le résultat de l’étranglement et du déplacement de l’économie réelle par le gouvernement avec sa version trompe l’œil de la production fictive, du travail fictif et de l’argent fictif, qu’il paie. »

Deuxièmement, subventionner l’énergie « verte » est intrinsèquement inflationniste. L’énergie verte est plus chère (sinon, elle n’aurait pas besoin de subventions). Une énergie plus coûteuse entraîne une hausse des prix pour à peu près tout le reste. Vigilante précise :

« L’énergie paraîtra abordable uniquement parce qu’elle sera payée deux fois, une fois par les contribuables et une fois par les consommateurs. »

Bien sûr, c’est le charme discret de la classe dirigeante. Elle peut mentir, tricher et voler sans jamais avoir à s’excuser. Mais la gloire de l’IRA est d’avoir réussi à rassembler autant de mensonges dans un seul texte de loi.

Cette loi réduira-t-elle l’inflation ? Non. Augmentera-t-elle le PIB ? Aucune chance. Réduira-t-elle les déficits ?  Certainement pas. Créera-t-elle des emplois ? Pas de manière significative. (Vous pouvez toujours embaucher des gens pour creuser des fossés et les remplir à nouveau.)

Sauvera-t-elle des vies ? Plus probablement, elle coûtera des vies. Malgré toute la « pollution » causée par l’ère industrielle, l’espérance de vie a augmenté, passant de moins de 40 ans à plus de 80 ans. L’augmentation du coût de l’énergie appauvrira les gens et réduira probablement aussi l’espérance de vie.

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