▪ Imaginez faire en bateau le voyage de l’Angleterre à l’Australie — où nous nous trouvons en ce moment — enchaîné dans l’entrepont. Les bagnards devaient être heureux d’arriver.
Imaginez qu’on vous envoie en Australie pour avoir manqué au paiement d’une dette (même si le créditeur n’avait jamais eu l’intention de s’endetter) ! Voilà qui découragerait quiconque de dépenser de l’argent qui n’est pas le sien !
Le monde était plus dur en 1855. Les lois étaient appliquées avec plus d’inflexibilité, à l’époque.
Aujourd’hui, les lois ne sont plus appliquées du tout. Les coupables sont de mèche avec les autorités — ils sont si proches qu’il faudrait un pied-de-biche pour les séparer. Les banques semblent avoir un accès direct à l’argent des contribuables, autant qu’ils en veulent, 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Et les autorités dépensent de l’argent qui ne leur appartient pas… en promettant de le remplacer. Cet argent de remplacement n’arrivera jamais. Un examen des comptes des autorités expose des déficits gigantesques — environ 20 fois la production annuelle tout entière du secteur privé américain, dans le cas des Etats-Unis.
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Du pétrole sous la Tour Eiffel ?
Découvrez le gisement d’or noir qui se cache sous le bassin parisien… et comment il pourrait rendre quelques investisseurs très très heureux !
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▪ Et voilà qu’arrive Washington, qui nous apprend qu’un accord est en place. Le marché a été passé mardi. Les riches pourront conserver leur argent pendant deux années supplémentaires. Et les pauvres reçoivent 13 mois d’allocations chômage supplémentaires.
Tout le monde gagne, n’est-ce pas ?
Vous voulez rire ? Les comptes de la Fed montrent un déficit de 1 300 milliards de dollars. Des baisses d’impôts et de nouvelles dépenses ? On perd, on perd, on perd…
Enfin, pourquoi pas ? Donnons un cadeau de Noël à tout le monde — qu’on puisse se le permettre ou non. Les actions grimperont probablement. Les journaux racontent que l’extension des baisses d’impôts de Bush pourrait être tout ce dont l’économie a besoin. Il n’y aura peut-être pas besoin d’autres mesures de relance. Parce que si les riches peuvent s’attendre au même taux d’imposition l’an prochain…
… que vont-ils faire exactement ? Investir plus d’argent ? Oui… en Inde ! Et en Chine ! Et dans les matières premières ! Et même dans l’or !
Oui, c’est là que les relances sont allées pour l’instant.
Nous n’aimons pas le chemin que prend tout ça. Ce marché. Cette économie. Ou cette situation politique.
Nous n’aimons vraiment pas ça. Tout est basé sur les on-dit, la fraude et les hallucinations.
Nous avons donc sorti notre drapeau d’Alerte au Krach.
Il est très probable, bien entendu, qu’il ne soit pas nécessaire. Les choses finissent généralement par se traîner vers l’avant.
Il est très probable qu’elles se traînent comme elles l’ont fait au Japon durant la période 1990-2010… ou en Grande-Bretagne entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et les années Thatcher. Une économie paresseuse… un chômage élevé… une chute des prix de l’immobilier… et des interventions gouvernementales idiotes.
Nous devrions également voir une chute des prix des actions. Les investisseurs n’ont pas gagné d’argent en bourse depuis une douzaine d’années… mais les actions sont encore relativement chères. Nous aimerions les voir perdre entre la moitié et le tiers de leur niveau actuel. Alors, peut-être, commencerions-nous à envisager d’en acheter. Pour l’instant, nous supposons qu’elles n’ont pas encore eu leur rendez-vous avec le plancher. Tant que ce plancher n’est pas derrière nous, il est devant nous.
Donner de bons conseils financier est très simple, en réalité.
Achetez des investissements qui grimpent.
"Et s’ils ne continuent pas à grimper ?" demandez-vous.
Alors ne les achetez pas.
Vous voyez comme c’est facile ?