La dérive des médias démocrates US, vers le journalisme le plus vil.
Cette chronique s’inscrit dans la continuité d’une précédente traitant de la mauvaise foi abjecte dont font preuve les médias ouvertement démocrates dans le traitement de l’attentat dont a été victime Donald Trump samedi dernier aux Etats-Unis.
Et CNN, qui avait titré sur « la chute de Donald Trump lors d’un meeting » puis son « évacuation » (comme s’il s’était pris les pieds dans le fil de son micro et s’était vautré comme un vieillard cacochyme, d’où son départ précipité), récidive dans ses attaques sournoises et d’une rare bassesse contre le leader républicain.
Peu importe que Donald Trump soit une véritable caricature de lui-même dans le registre « cabotin vulgaire et vaniteux », ou encore « menteur compulsif » (nous pourrions écrire des pages en recensant toutes les reproches le concernant) : le traitement que lui réserve CNN est une quintessence de déloyauté, de manquement à l’éthique journalistique… et cela va bien au-delà de la satire, puisque l’on bascule dans la manipulation de l’information, la fake news assumée et l’attaque ad hominem la plus vile.
Je n’ai pas le souvenir qu’aucun média « mainstream » à large audience ait jamais invité un chef d’Etat étranger à venir critiquer un élu américain – qui plus est favori dans la course à la présidence – sur ses choix politiques à quelques mois des élections, ce qui constitue un cas d’ingérence sans précédent aux Etats-Unis.
Et il est absolument certain que jamais au cours des 150 dernières années, non jamais, aucun invité d’un média (presse, radio, TV) n’avait été autorisé – sinon encouragé –, à déverser sa bile sur un représentant du peuple américain 72 heures seulement après qu’il ait été victime d’une tentative d’assassinat.
C’est pourtant ce qui s’est produit sur CNN, puisque le président ukrainien Volodymyr Zelensky est venu critiquer en « direct live » le choix de Donald Trump s’agissant de son colistier – et potentiel vice-président – affirmant que J.D. Vance (un ancien « marine ») « ne comprend pas ce que signifie la guerre ».
Le journaliste de CNN lui a tendu une énorme perche pour obtenir cette réponse qui fait le « buzz ».
« Vance a déclaré que même si vous obteniez une aide de 60 Mds$, cela ne changerait pas fondamentalement la réalité sur le champ de bataille. Quelle est votre réponse à cela ? »
Ce à quoi Zelensky a répondu : « Je n’essaie pas de lui faire comprendre ce qui se passe ici. Et nous n’avons pas besoin d’entendre les arguments de la part de gars qui ne sont pas profondément au courant de la guerre.
Pour la comprendre, il faut venir en première ligne pour voir ce qui se passe, parler avec les gens, évaluer ce qu’il adviendra d’eux avec ou sans ce soutien. Et il comprendra que sans cela, des millions de personnes seront tuées. »
Mais n’est-ce pas la continuation délibérée du côté occidental (qui torpille avec acharnement toute ouverture de pourparlers de paix) d’une guerre sans issue militaire pour les deux belligérants qui a conduit à des centaines de milliers de morts ?
A aucun moment Zelensky ne rend grâce à la « générosité » du contribuable américain, et il lui semble tout à fait normal de disposer de leur argent (en l’occurrence 200 $ par habitant, c’est de la menue monnaie… à peine un mois du salaire moyen d’un Ukrainien, et une vie n’a pas de prix) et de décider quel usage doit en être fait.
Je rappellerai à toutes fins utiles que 60 Mds$, c’est le tiers du PIB ukrainien… avant la guerre !
Il est assez étourdissant de constater la duplicité des journalistes et la passivité des spectateurs de la chaîne pro-démocrate face à une ingérence majeure dans la politique de leur pays : imaginez le tollé qu’auraient provoqué des propos critiques sur Joe Biden, s’ils avaient été tenus sur CNN par Viktor Orbán, ou Robert Fico… tous deux en décalage par rapport aux positions bellicistes de l’OTAN.
Et tous deux victimes de tentatives d’attentat à quelques semaines d’intervalle (déjouée pour Orbán, en revanche trois balles ont atteint le premier ministre slovaque le 15 mai dernier).
Jamais un journaliste de CNN n’oserait s’étonner que trois partisans d’une solution négociée pour mettre un terme à la guerre en Ukraine aient été victimes de trois attentats en tout juste trois mois.
Ce serait évidemment « complotiste ».
En revanche, salir Trump par tous les moyens, c’est sûrement de leur point de vue une œuvre de salubrité publique : CNN défend le « camp du bien », donc il n’y a pas de limite aux coups tordus et entorses à la vérité pouvant être infligés au « camp du mal »… sous prétexte de riposter avec les mêmes armes que lui.
Ce sont très exactement les procédés que la charte de Nuremberg – traitant des fondements du journalisme – condamne sans réserve… mais où sont les voix pour leur rappeler aujourd’hui que cette charte existe ?